Papa - Ne plus avoir de géniteur de ne veut pas dire ne plus avoir de père. Tu te demandes parfois si Etham regrette de t’avoir sortie de cette rue, de t’avoir nourrie quand tu crevais de faim. Tu te demandes s’il a le sentiment d’avoir échoué quand il te regarde. Toi, Cal, un peu trop libre tout en étant profondément prisonnière de ta petite sphère, toi, Cal, si égoïste toute en étant profondément dépendante et aimante. Tu aurais voulu, des fois, coller un peu plus à l’image de l’apprentie dont il rêvait, seulement on ne capture pas le vent, on ne le dompte pas, on le subit seulement. Il n’empêche que tu aimes profondément ce, désormais, vieil homme. Celui qui t’a offert une maison, un repas chaud et, chose plus précieuse encore, la famille que tu n’as jamais connue.

Ne fait pas de moi une orpheline - Merle a toujours été là, un décor, un repère, ami d’enfance, compagnon de connerie en tous genres, ami, grand ami, tendre ami. Seulement la vie fait son chemin et quand vos routes se sont décroisé pour se recroiser à nouveau quelques années plus tard ça a été un drame. Si égoïste Cal, le nom de Wind te va si bien. Tu voles des personnes en personne, d'hobbies en hobbies, tant et si bien que tu te demandes parfois si tu es vraiment quelqu’un de bien. Mais Merle, eh bien Merle c’est différent. Lié par le même toit, par les fragrances de l’enfance, tu n’as réalisé que trop tard à quel point t’aimais cette tête de piaf, à quel point tu étais profondément seule sans Etham et lui dans les parages. Tu l’as détesté, pleuré, détesté de nouveau, puis pardonné. Maintenant de retour, tu as à coeur de bien faire les choses. Tu doutes, Cal, doute de toi, de ton image, de ta capacité à être autre chose que vent destructeur et insaisissable. Merle t’a manqué, tu veux refariner cette nature que t’en viens à trouver toxique pour devenir cette petite brise d’air frai que tout le monde aime. Tu veux devenir un peu plus humaine, un peu moins monstre. Parce que Merle est ton premier ami, ton seul ami, en fait. Mais c’est aussi une partie de ta famille dysfonctionnelle, une partie de ton foyer branlant et de ton coeur anarchique. Tu veux prendre soin de lui comme on prend soin et rend heureux les gens qui comptent. C’est, de ce que tu en sais, ce que font les gens normaux.

You're so fucking special - Doux est son regard, feu est sa présence. Elle est reine et mère à la fois. Belle et terrible. Guenièvre, c’est beaucoup d’amour et de sensations que tu ne comprends pas. C’est de la jalousie et du respect, un besoin d'approbation et l’envie qu’elle t’envie aussi. Guenièvre, c’est cette énigme adorée, celle qu’elle représente, celle qu’elle soulève en toi. Guenièvre, c’est l’amie qu’on veut chérir malgré le chaos qu’on est, c’est la stabilité qu’on veut être, parfois. Mais Guenièvre, c’est aussi celle qui nous fait douter. Guenièvre, on se sent comme une anomalie face à elle, mais elle brille tellement, que ça n’a plus tant d’importance.

Teach - On t'a mise dans ses pattes à ton arrivée, pour son plus grand malheur et, tu aimes le croire, bonheur aussi. Tu es le vent furieux, elle est la brise, elle le calme et tu es la tempête. Dans un sens, tu as reproduit avec elle un reflet de la maison, de ta relation avec Etham, ton maître. Comme avec Guenièvre, il t'arrive parfois d'avoir la langue qui fourche et tu manques de l'appeler mère. Tu l'apprécies, tu la respectes. Chaque jour, t'apprends quelque chose de nouveau et, tu oses croire, tu vois, que c'est là ton premier pas vers la vraie vie, vers ton vrai toi.

Be your guest - Avec Sixtine, c’est la fête, la débauche, le goût de la folie sur les lèvres, la perte de la raison. Il n’y a ni professionnalisme, ni sérieux, tout n’est que blague, cris et chaos. Et c’est bon, car on lâche prise dans la plus pure des traditions. On rit à s’en déchirer la gorge, on hurle à en faire trembler les murs. Les secrets n’en sont plus après son passage, mais qu’importent. Il arrive, parfois, qu’on soit un peu plus sérieuses, sur certains sujets, uniquement les soirs de lune rouge, cependant. Parce Qu'après tout, le chaos prime sur tout.  

Viva la vida - T’as connue Prudence au milieu de la fête et des risques. Prudence, tout sauf prudente, mais c’est pour ça qu’elle t’a tapé dans l’oeil dès le départ. Une curiosité débordante pour ce petit bout de femme, si jolie, si belle, si incroyable incohérente avec son prénom, aussi. Un rire et une bière en entraînant d’autres, t’a finit par déclarer qu’elle était la bienvenue chez toi (pardon Etham). Une rencontre folle qui se poursuit à l’écrit aujourd’hui, peut-être l’occasion pour toi de te faire une grande amie ? Peut-être l’occasion pour toi de pas être un gros sac, Cal. Valdore croise les doigts.  

La justice des orphelins - Tu ne sais pas si c'est par solidarité du fardeau que vous portez ou par culpabilité de te voir mieux lotie qui lui. Le fait est que tu lui as tendu la main et recueilli quand il en avait besoin. Jalouse et à la fois effrayée par son vécu. L'impression de n'avoir, toi, rien ne fait tout en te sentant reconnaissante de ton inactivité.

Affronte le deuil - Elle fait partie de tes clientes, de celles que tu as aidées au cours de ta formation, que tu aides peut-être encore aujourd’hui. Elle a affronté le deuil d’un frère, quand ses parents affrontaient le deuil d’un fils. Un cas frustrant, s'il en est, car un des seuls où tes dons ne peuvent faire effet.

folie et dérive -Ton père, dont tu ignores tout jusqu’au nom. Ton père, celui à l’origine de tout, du cœur trahissant à la folie montante, du chaos grouillant à l’amour incontrôlable. Il est spécial. Tu es spéciale, c’est peut-être là le fardeau du sang. Oh, papa, toi, que je ne connais pas, apprends-moi. Apprends-moi d’où vient ce besoin de voler le cœur de quelqu’un. Apprends-moi d’où vient cette faim insatiable. Apprends-moi l’origine de cette curiosité gourmande. Apprends-moi à voler. Apprends-moi à sombrer. Je veux me sentir vivante. Apprends-moi.

Le mystère et l'attraction - Il est un mystère à lui tout seul, tant dans sa façon d’être que dans ses réelles intentions. Il t'interroge, Cal, t’attire dans ton désire de décortiquer ce qu’il se cache derrière le masque et te révulse dans son pouvoir et, surtout, sur ce qu’il pourrait en faire. Un chef, un leader, probablement ton futur boss si tu continues à travailler avec la Sphère. Tu le penses et le trouves dangereux, si tu écoutais ta conscience, tu fuirais en courant. Seulement voilà, ta conscience est une entité partie se jeter dans le Gouffre il y a bien longtemps et quoi de mieux que le très risqué premier rang pour observer le spectacle ?