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Lancelot Ó Maoilriain
de Ambrive
Sujet: first contract ○ callisto Mer 30 Sep - 11:58
first contract
les jours étaient tranquilles depuis peu personne pour amener un élément perturbateur à tes histoires pas de problème pour ralentir la vie pas de porte ouverte à la volée pas de noms à faire disparaître ces thés que l’on peut siroter sans s’inquiéter
des jours tranquilles comme il n’y en avait jamais assez dans ta vie
mais tu ne le sais que trop bien, lance à quel point toutes les bonnes choses ont une fin tu ne le sais que trop bien à quel point tes histoires ne sont pas faites pour être calme pas quand on choisit cette vie le repos n’est pas permis pour qui se bat pour survivre les batailles s’enchaînent encore et encore
c’est donc une porte ouverte à la volée que tu accueilles sans même le moindre soupire les vents frais d’automne qui s’engouffre dans la pièce les feuilles volantes qui salissent le sol et dans l’encadrement c’est d’abord seraphin que tu remarques -le regard ne saurait être fuyant-
puis à sa main une jeune femme un visage que tu ne sais reconnaître une illustre nobody
tes songes sont d’abord dépravés lorsque ce tableau se peint à toi mais les songes ne durent pas il la lance à toi sans même un mot pas la moindre précision parce qu’il sait que tu comprends la situation et que le temps ne peut se permettre d’être perdu
ô tu savais que tu allais déjà au-devant des cris et des supplications
enchanté commences-tu simplement en t’accroupissant face à elle qu’avez-vous donc fais de mal pour courroucer ainsi mon doux camarade? le ton est doucereux apaisé les raisons importent peu en soit mais l’humeur est à jouer avec cette pauvre souris
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Jeu 1 Oct - 13:39
Sans mentir, tu penses pouvoir affirmer que tu n’avais jamais autant dépassé les limites qu’aujourd’hui. Tu n’étais pas de ces enfants sages que les punitions effraient. Ton caractère, tu te l’étais forgé dans la provocation, dans l’excitation du risque, dans le plaisir coupable de désobéir. Des bêtises, rien que des bêtises et les conséquences n’avaient jamais représenté qu’un léger détail dont on se foutait bien.
Mais ce soir, ce soir Cal, c’était différent. Les bêtises d’enfants n’étaient pas les mêmes que celles des grands et tu te rends compte qu’elles n’avaient pas le même prix non plus. On excuserait plus tes pulsions chaotiques, car tes rondeurs n’étaient plus celles des petites filles. On oublierait plus tes manquements, car tu avais l’âge de payer, à présent. Encore une fois, tu comprends à quel point Zephyr avait été un cocon coupé de la réalité du monde, un cocon qui t’avait inculqué une Vision du Monde étriquée et erronée. Tu payais la naïveté d’avoir cru être grande dans un monde font de petits soldats de bois. Aujourd’hui, c’est dans la réalité que tu t’ancres, Callisto, et les Hommes sont bien plus grands.
Séraphin t’a traîné jusque-là pour te jeter au sol. Même si son regard ne trahit aucun remord tu vois dans ses choix une lueur d’espoir. Ô, tu ne penses pas que passer par la case “rencontre avec le chef de la pègre locale” soit une obligation. Tu penses que Séraphin aurait pu te tuer, là-bas, et que ni l’homme en face de toi, ni qui que ce soit d'autres, dans cette foutue ville, ne lui aurait reproché quoi que ce soit. S'il est là, si tu es là, c’est qu’il y a encore des cartes à jouer. Un sort peut être meilleur. Peut-être pire. Il était temps de faire les paris.
Tu fixes le plancher, toujours prostrée sur le sol. De lui, tu ne vois que ses bottes. Tu as peur. Tu comprends qu’il n’y a ni retour en arrière possible, ni miracle pour te sauver. Le combat à venir, c’est seule que tu devras le mener. C’était un défi. Ton défi.
— Essayer de libérer des esclaves… Bredouilles-tu.
Tu t’attends à des coups. Tu t’attends à des cris.
— Ne me tuez pas. Je peux vous être plus qu’utile, vous savez.
Plus qu'utile, c’était un bluff audacieux. Ton nom est Wind et si tu ne le comprends pas encore, c’était là le signe qu’il pouvait faire de toi ce qu’il voulait. Car personne n’ira te réclamer ou s’insurger de ta disparition, Callisto.
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Lancelot Ó Maoilriain
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Sam 10 Oct - 21:33
first contract
elle ne se redresse pas ne prend même pas la peine de te regarder tu avais pourtant eu la bonté de te mettre à sa hauteur quelle ingratitude tu observes puisqu’elle compte les lattes au sol le menton posé sur ta main
ses épaules ne tremblent pas sa respiration reste concentrée ses paroles sont censées essayer de libérer des esclaves… tu n’irais pas jusqu’à dire qu’elle ne te craint pas mais qu’elle est de cette catégorie de condamné à tenter leur rédemption jusqu’au bout terrible décision ma foi
dans cette histoire ce qui t’étonnait le plus c’était que seraphin alors se soit chargé de l’en empêcher pas que tu doutais de sa fidélité à toi mais il n’avait visiblement pas la moindre once de pitié pour ses anciens camarades -il faudra le récompenser-
ne me tuez pas. je peux vous être plus qu’utile, vous savez et voici le marchandage tout le monde est utile ma chère mais personne n’est irremplaçable c’est bien grâce à cet état de fait que tu en es là aujourd’hui lancelot oh très certainement, mais le jeune homme qui t’a guidé jusqu’ici me suffit déjà amplement un rictus moqueur qu’elle ne peut voir avec son regard visé vers le bas
mais je suis d’humeur magnanime et pourquoi pas? dis-moi, jeune inconnue, comment voudrais-tu te rendre plus qu’utile? la curiosité le jeu de la main qui ne soutient pas ta tête tu viens lever son visage qu’elle ait ton regard bien en tête lorsqu’elle passera les portes des enfers
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Lun 12 Oct - 20:14
Le jeune homme qui l’a emmené ici suffit à beaucoup de personnes, visiblement et ça ne lui plaît pas. Mais dans ce jeune homme, Callisto voit aussi une issue. C’était culotté, c’était de l’ordre du ça passe ou ça casse. Mais franchement, Lancelot, au point l’où on n’en était autant osé, non ?
— La jeune inconnue s’appelle Callisto Wind, monsieur, et elle peut vous offrir ce que votre jeune homme ne peut pas vous offrir.
Elle redresse la tête, plus l’air d’une enfant qui défie un parent que d’une vraie héroïne, mais elle a osé, elle a dit ça en tremblant mais sans bégayer et elle en est foutrement contente.
— Est-ce que votre jeune homme peut vous prémunir du poison dans votre verre ? Est-ce qu’il peut faire disparaître vos plaies ? Moi je peux.
Oh, elle ne doute pas des capacités de Séraphin à te défendre au besoin. Après tout, elle a pu voir d’assez après sa force. Mais Callisto, fait le pari d'éveiller ta curiosité en faisant appel à ton sens des réalités. Se prémunir du danger était une chose, mais pour vivre, il fallait être aussi en capacité de l’affronter quand il se présentait. Et, tu vois, elle ose penser que s'il peut dévier une épée, face aux organes qui se baladent à l’air libre Séraphin est démuni. Mais pas elle. Elle face, face à une armée, elle ne peut pas grand-chose. Mais face à du sang contaminé, face à des plaies purulentes, elle peut faire des miracles. Alors elle te regarde, essaye de se composer un regard déterminé bien que peu convaincant. On l’a un jour traité de pute, elle espère franchement réussir à se vendre aussi bien que l'une d’entre elles.
— Je suis guérisseuse. Par là, j’entends que j’ai un don de guérison. Le genre de don qui peut vous sauver d’aller prendre le thé avec vos grands ancêtres.
Un don qu’elle espère utile. C’est une question de vie ou de mort.
— J’ai reçu aussi une formation d’apothicaire poussée par des maîtres de Zéphyr. Je sais reconnaître les herbes, les plantes, fabriquer des antidotes, des poisons, des produits en tous genres allant de la lotion pour cheveux aux drogues. Avec moi, vous êtes sûr de jamais mourir par manque de soin ou de vous faire entuber sur la marchandise.
Peut-être qu’elle se survendait un peu. Sûrement que oui. Enfin, entre ça et mourir, le choix était vite fait.
— En plus de ça, je suis également membre de la Sphère de Saintecure depuis peu. J’ai accès à des sources d’information diverses et du matériel médical et alchimique poussés. Est-ce que votre jeune homme, il peut vous rapporter des infos confidentielles venant d’une institution aussi importante que la Sphère ? Je ne crois pas non.
Trop portée par l’envie de vivre pour se rendre compte qu’en plus de vendre ses services elle te vend sa fidélité en prime. Trop ivre de vie pour comprendre qu’elle vient de trahir la terre qu’il l’a vue naître. Trop besoin d’entendre que tu l’épargnes pour réaliser qu’elle vient de te proposer de devenir une criminelle.
— Et je suis sûre que je peux faire un tas d'autres choses utiles en plus. Je sais un peu me battre, je sais lire, écrire, je suis instruite et je n'ai pas assez d’estime de moi-même pour vous dire non à quoi que ce soit.
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Lancelot Ó Maoilriain
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Jeu 15 Oct - 16:22
first contract
elle se présente -tu n’avais rien demandé- une orpheline ou bien avait-elle des choses à cacher un être que personne n’attendait une esclave en devenir plutôt qu’un cadavre alors?
elle s’essaye à se défendre évoque des poisons imaginaires qui lui font oser le sourcil et comment t’y prendrais-tu alors? ô toi qui semblait vouloir tout faire pour assurer quelques secondes de sursis encore je suis guérisseuse. par là, j’entends que j’ai un don de guérison. le genre de don qui peut vous sauver d’aller prendre le thé avec vos grands ancêtres la formulation te surprend dans un premier temps et t’arraches un rire sincère dans un second
félicitation callisto wind tu as réussi à piquer sa curiosité plus que nécessaire tu as dorénavant son attention c’est pourquoi tu l’écoutes, lance déballer son parcours avec le plus grand silence
c’est quand elle s’arrête finalement de parler que tu te décides d’applaudir je ne saurais dire sur combien de ces affirmations tu as menti, mais je t’accorde des points pour ton formidable jeu d’actrice un poignard glisse alors le long de ta manche -c’est qu’il faut toujours de quoi se défendre- tu le fais tourner devant elle un instant il est drôle de voir l’air paniqué d’une victime avant la mort
puis un sifflement bref et d’une porte à l’arrière de ton bureau sort une jeune femme j’ai dans cette pièce un large stock de plante et médicament en tout genre le poignard alors s’élance vif et viens se planter dans le ventre de ton associée tu ne regardes pas même vers elle lorsque le son sourd de son corps tombant au sol fait écho tu te redresses simplement dominant de toute ta hauteur cette chère guérisseuse
soigne-la le regard n’est déjà plus amusé le ton est sec menaçant assassin et plus rien de brille dans tes yeux
si elle n’était capable de sauver ton associée elle aurait menti et tu ne supportes pas qu’on te mente tu n’aurais dans ce cas pas la clémence de lui accorder la chance de devenir esclave son cadavre se contentera d’aller nourrir les poissons
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Lun 19 Oct - 15:26
Tu applaudis. C’est à la fois glaçant et encourageant. Elle ne saurait trop dire, si elle aime t’entendre rire ou si elle préférerait que tu la toises comme le dernier des tueurs en série. Elle a la sensation un peu étrange, tu vois, que tes sourires sont des présages d’apocalypses.
Elle-même, ne saurait dire à quel point elle a menti. Il y avait dans ses mots un fond de vérité qu’elle ne pouvait pas nier, mais aussi et surtout une forte exagération. De l’expérience elle en avait, des possibilités d’apporter quelque chose d’unique, elle en avait. Mais exercer ses dons dans l’angoisse, le couteau sous la gorge, ça, par contre, c’était plus que nouveau. Alors quand elle voit le poignard tourner elle déglutit, Calli, et se dit qu’elle aurait dû faire comme Merle. Oui, dans le fond, il avait toujours le plus intelligent des deux, tu sais ? Elle aurait dû vivre en ermite au fond des bois avec de l’alcool et sa petite cabane. Elle aurait été seule, dans le fond, elle était aussi peut-être née pour ça, mais elle aurait surtout été en vie. Et, la vie, tu vois, est un concept qui lui plaît suffisamment pour qu’elle s’y accroche.
Elle n’avait pas idée, Callisto, d'à quel point elle avait raison.
Quand la lame siffle pour venir se planter dans la pauvre victime, Callisto sursaute, se lève d’un bond. Son premier réflexe et de te pousser sans le moindre ménagement pour aller se précipiter vers la pauvre femme étendue au sol.
— MAIS VOUS ÊTES UN GRAND MALADE !
La façon la plus polie de dire dans sa langue qu’elle trouvait tout ça très con.
— Mais putain de bordel de…. Ok. Ok.
Retourne le corps de la victime, la positionne comme il faut pour contempler les dégâts. La lame est enfoncée profondément dans le ventre. Évidemment, il sait viser. Ça aurait été trop demandé de tomber sur un fou bigleux, non, il fallait que le fou sache viser. Formidable.
Pas le temps de préparer des anesthésiants, elle allait devoir encaisser la douleur. Avec un peu de chance son esprit couperait son lien avec la réalité et elle passerait par la case salvatrice de la perte de conscience. Calli, elle avait des choses plus importantes à penser, comme la soigner. Alors d’un geste précis elle extrait la lame, essaye de faire appel à tout ce qu’elle avait vu, lu et appris auprès d’Etham et de ses voyages. D’un coup, les escapades forcées de son ancien maître devenaient une bénédiction. Elle concentre son don, applique ses mains sur la plaie. L’important était de réparer les tissus, prémunir la patiente de toutes hémorragies. Guérir demande une maîtrise de soi et un calme que Callisto n’a pas tellement en cet instant. Alors elle respire. Alors elle fait le vide. Et comme souvent, plus que l’envie de sauver les autres, c’est sa fierté qui prend le dessus.
Tu veux voir de la guérison, Lancelot ? Attends un peu.
D’une main ensanglantée, elle saisit la lame, la renifle. L’instinct qui lui dicte que c’est sûrement trop simple, qu’un simple couteau ne serait pas un test suffisant pour toi. Quand elle respire, elle sent dans l’odeur du sang quelque chose en plus. Une nuance. Et elle lève les yeux vers toi.
— Du poison. Vous êtes vraiment le roi des connards, vous le savez ça ?
Grommèle, revient appliquer ses deux mains sur la plaie pour concentrer son don et aider à la régénération. Il fallait faire vite. Si ce n’était pas la plaie qui la tuerait, ce serait le sens du travail bien fait de son patron.
— Et je suppose que vous n’allez rien me dire sur la merde dont vous avez enduit votre poignard ?
Elle suppose que tu sais, Callisto, que ce qu’il y a de formidable avec les contres-poisons, c’est que choisir le mauvais est tout aussi fatal que de ne pas choisir du tout.
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Lancelot Ó Maoilriain
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Mer 28 Oct - 12:57
first contract
oui c’était cette panique là que tu voulais voir pas les belles paroles pas le temps qu’on cherche à gagner pas les négociations vaines tu voulais la peur le retour à l’instinct primaire
elle t’insultes insulte le monde insulte probablement sa propre stupidité et de ces sourires que tu te retiens d’offrir tu retournes t’asseoir à ton bureau un siège confortable pour admirer le spectacle
il est toujours agréable de voir les gens chuter
ses mains pourtant s’attèlent à leurs tâches tu observes silencieusement elle n’avait pas menti sur ses connaissances pas menti sur son origine pas menti sur ses pouvoirs des points gagnés
qu’elle s’empresse de perdre du poison. vous êtes vraiment le roi des connards, vous le savez ça? elle pulse cette petite veine sur le coin de ta tempe ne tente pas ta chance, wind. c’est une fleur que je te fais là, ne l’oublie jamais la voix est encore plus rauque encore plus agacée si elle pense qu’ils sont nombreux les pêcheurs a qui tu laisses un espoir de sortie
elle devine le poison et petit à petit tu commences à te demander si effectivement elle ne saurait pas se rendre utile oh mais le jeu serait bien moindre drôle si je te donnais toutes les réponses de l’énigme les épaules haussées les yeux roulant au ciel qui ne tente rien n’a rien
mais elle n’aura rien
c’est sa vie qu’elle joue là elle le sait tu t’amuses alors le regard visé sur la montre tic tac
l’heure tourne et tombent les espoirs de survie au lieu de poser des questions elle ferait mieux d’agir
les soins des grandventeux sont efficaces mais les poisons le sont tout autant
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Sam 31 Oct - 16:29
Un jeu. Pour toi, ce n’est qu’un jeu. Ô, elle ne s’était jamais vue comme saine, jamais vu comme quelqu’un d’équilibrer, mais à côté d’elle tu es tordu, difforme et Callisto se dit qu’elle avait eu tort de se juger aussi durement. Elle se rassure, dans un sens, de ne prendre aucun plaisir à voir la vie d’un être vivant, même inconnue, reposer entre ses mains. Souiller le plus beau des miracles pour le simple plaisir de tester l’autre. Non, elle n’était pas si folle. Ce serait probablement sa dernière bonne nouvelle de la journée.
Un regard sévère qu’elle te lance quand l’adrénaline prend le dessus. Tu as l’air de t’amuser, là-haut sur ton trône. Si elle n’avait pas la corde autour du cou, elle aurait joint à ses insultes le geste. Mais tu as raison, Lancelot, l’heure tourne.
— Oh, ça va, je ne vous ai pas demandé les effets sont et lumières.
Ne supporte pas ton sourire et ton attitude. L’impression d’être sur scène, sans texte, en improvisation totale et d’avoir l’homme de l’ombre qui mime, derrière les rideaux, l’anarchie de son de la scène en cours.
Bon, très bien, puisqu’il faut improviser, improvisons. De nouveau le nez près de la lame, on essaye de capter des odeurs particulières, un indice quelconque. Le sang pollue malheureusement nombre de flagrances, mais un détail lui revient, à Callisto. Tu avais dit qu’il se trouvait nombre de plantes dans cette pièce. Tu voulais la tester, Callisto pariait donc sur le fait qu’il y avait bel et bien un contre poison dans cette pièce. Si ce jeu ne pouvait être gagné, elle pariait également sur le fait que tu voulais la voir se démener. Alors elle observe rapidement la plaie qui ne saigne plus, remarque les discrètes zébrures violettes sur le bord de la chair. Elle se lève, cours vers les armoires rempli de bocaux et de flacons. Elle connaît les plantes, les mélanges, elle peut trouver, elle va trouver. Alors que son regard vole d’objet en objet, elle voit les indices, les possibilités. Rassemble les maigres preuves pour tirer sa conclusion. Une maigre odeur, un poison assez corrosif pour marquer la plaie… Les bocaux, les liquides…
— C’est la Caresse de Vipère, vous utilisez la putain de Caresse de Vipère.
Pas totalement sûre, mais dans l’urgence on ne peut jamais l’être. Cependant, c’est l’option la plus possible. C’est un poison de lame, mortel et rapide, dont l’urgence, suffisamment corrosif pour marquer la chaire en la brûlant légèrement, dégageant une légère odeur âcre qui attaque les narines. De toute façon, le temps n’était plus au doute. Alors qu’elle se récite pour elle-même le chapitre des contres poisons, jamais aussi heureuse de l’avoir lu et relu des années durant, elle ouvre sans demander la permission les placards et fouille. Embarque avec elle une herbe séchée rosâtre, écarte sans délicatesse les flacons pour s’emparer d’une fiole au liquide transparent et légèrement épais. Débouché pour sentir, c’est ce qu’elle cherchait. Alors elle revient sur le corps pâle de la pauvre femme, elle mâche l’herbe énergiquement en débouchant la fiole. La pose, puis crache dans sa main l’herbe désormais bouillasse avant d’y appliquer un peu du contenu dans la fiole, malaxer le tout entre ses mains avant d’appliquer le tout-en-un cataplasme sur la plaie. Neutraliser les toxines à la source, mais aussi dans le corps. Alors on recommence le processus et cette fois elle donne la becquer à la pauvre femme en manipulant sa mâchoire pour la forcer à avaler.
Le tout maintenant, était entre les mains de la chance.
HRP : alors le poison existe vraiment irl (de ce que j’ai pu lire Mdr) mais la solution c’est totalement inventé et random by me, à toi de voir si ça fonctionne ou pas bebou :hearts:
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Mar 17 Nov - 15:08
first contract
une danse adorable celles des pieds qui ne peuvent se tromper celles sur le fil dont il ne vaut mieux pas tomber cette petite excitation qui manque parfois à sa vie c’est une magnifique danseuse une parfaite ballerine tournoyant sagement dans le creux de ta main au rythme de tes harmonies
elle ne le sait pas tu ne lui diras pas mais elle te plaît elle a les nerfs et le calme elle a cette crainte de la mort elle a un savoir utile
la sentence tombe caresse de vipère tu serais prêt à applaudir mais il est plus drôle de la voir avancer dans le brouillard
félicitation callisto wind car ce jeu vous l’avait gagné la récompense? une chute lente et douloureuse dans les ombres de ce monde
bienvenue
tu ne la regardes plus alors l’antidote tu ne doutes pas qu’elle saura le trouver agir en conséquence
d’un automatisme mesuré tes mains viennent attraper les papiers griffonner sans même voir l’encre et lorsqu’elle eut fini d’étreindre ta victime le parchemin se déroule devant ses yeux votre contrat. il vous assure travail et protection, en échange d’une loyauté sans faille tu jettes le stylo vers elle ça n’était pas une question pas un choix que tu lui laissais le luxe de prendre elle s’était vendue à toi un pacte avec le diable qu’elle se devait de signer pour survivre encore
tu te remets à sa hauteur un temps alors accroupi juste à ses côtés la voix douce et claire pour s’assurer qu’elle puisse comprendre cela implique bien entendu de laisser au marché noir ce qui appartient au marché noir ponctué de ce sourire ironique qui te seyait tant les exodes d’esclaves n’étaient pas accepté en ce lieu peu importe ce que sa morale lui dictait
à partir de cet instant sa vie t’appartenait tout autant
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Sujet: Re: first contract ○ callisto Jeu 26 Nov - 17:57
Le parchemin qui se déroule devant ses yeux lui apparaît comme flou. Il y a un tel… Calme, dans ton regard, qu’elle ne peut s’empêcher d’admirer. Jusqu’où avais-tu tout prévu, Lancelot ? Cette femme, serait-elle morte si par malheur elle n’avait pas trouvé la bonne solution ? Est-ce qu’elle avait, elle aussi, signé un contrat lui accordant protection ? Trop de questions. Mais le cœur a tambouriné si fort que les contes-coups de la fatigue se font déjà sentir. Elle ne te fera pas l’idiotie de te demander si elle a le choix, Callisto. Elle avait gagné le droit de vivre, dans le fond, c’était peut-être une grande victoire. Sa situation venait de nettement s’améliorer. Mais quand elle te prend la plume pour signer de son nom elle grommèle plus qu’elle ne te remercie.
— J’espère qu’elle est en béton votre protection, parce que en signant je viens de trahir l’ordre d’érudit le plus influent de Valdore et par là même la sainte secte qui régit notre monde.
Elle a toujours eu un talent certain pour se faire des ennemis, Callisto. D’une certaine façon ça la console, tu vois. Elle sera autant boulet que serviable. L’un ne va pas sans l’autre, elle espère que tu ne vas pas regretter ce que tu viens de lui faire signer.
— Il faudrait l’allonger dans un lieu calme pendant quelques jours. Son cataplasme doit être régulièrement changé. Je suppose que c’est mon boulot, maintenant, alors comment ça se passe niveau matériel ?
Et quand tu te mets tout près d’elle, à son niveau, mais pas du tout comme son égale, elle lève les yeux au ciel, Callisto.
— Il fallait bien que jeunesse se passe. Je n’irais plus essayer de promener vos esclaves, promis.
Reviens vers tes yeux, vers ton visage. Promis, Lancelot, on sera sage. On sera la plus sage de tes enfants chaotique. On sera la fidèle soigneuse vêtue de rouge et au vocabulaire de charretier. On sera celle qui rouspète, mais fait son travail. Peut-être qu’on finira par t’aimer en plus de te craindre, comme on va finir par aimer Seraphin en plus de vouloir lui encastrer le visage dans les murs. Elle en est capable, tu sais, l’amour, la haine, la peur, l’admiration, ça va presque toujours de pair avec elle.
— Est-ce que j’ai le droit de vous demander comment ça va se passer pour moi, maintenant, Patron ?