Les jours passent dans la tranquillité de Saintecure et Guenièvre vieillie dans la douceur du vent. Déjà 31 ans, un âge qui ne se marque que peu sur le visage poupin, dans les grands yeux verts qui s’émerveillent encore du monde. Pourtant, voilà plus de dix ans qu’elle connaît le monde. Mais il reste une énigme entière, une énigme que la jeune femme se plaît à découvrir.
Si elle avait parcouru le monde, ce fut son pays qui resta le lieu favori. Les bagages se sont posés à Saintecure et petit à petit, une vie s’est créée. D’abord guérisseuse, Guenièvre a fini par devenir membre de la Source. Ô, il fallait bien combler cette curiosité, si immense ! Elle a trouvé une maison, petite et noyée dans la verdure, son lieu de paix. Et chaque soir, elle promène entre les rues, parfois s’égare dans une taverne ou se joint à des amis.
A c’est ce qui la mène, ce soir, dans cette petite rue. Elle espère passer un instant tranquille à la taverne, rire un peu avec les habitués et apporter au propriétaire ce remède qu’il apprécie. Mais pourtant, c’est un soupir qui la porte dans la ruelle perpendiculaire au lieu de fête.

Et quelle surprise quand Guenièvre y trouve le corps blessé ! On a pas peur du sang, ni des blessures, mais on tremble d’inquiétude pour l’inconnu quand les genoux viennent s’écrouler dans la boue pour le secouer doucement. – C’est qu’elle n’a pas la force pour le porter sans son aide, c’est qu’elle prie pour un petit effort de sa part, elle qui n’arrive pas à faire sortir un seul mot de sa bouche.

Qu’importe.
Guenièvre glisse son bras sous le corps, rassemble ses maigres forces pour mettre l’inconnu assis et observer ses blessures. Une main fraîche se glisse sur la joue, rassure comme elle peut le blessé avant de glisser sur les blessures, annihiler le mal là, doucement, chaque blessure trop importante disparaît, on ne laisse que les égratignures pour pouvoir plus vite amener l’homme en sa demeure. C’est qu’on a l’habitude de récupérer des blessés. C’est qu’on a l’habitude de veiller sur autrui.

Alors Guenièvre a glissé un bras à nouveau sous les épaules, soutient l’homme comme elle peut et le traîne jusqu’à la maison. Point fermé à clef, elle n’a qu’à pousser la porte.
Le plus délicatement possible, elle dépose l’inconnu sur le canapé, glisse un coussin sous la tête et s’affaire, vérifie que tout va bien, nettoie le sang resté sur la peau après avoir jeté la chemise en piètre état.
Et quand on nettoie le visage, quand on y appose doucement le chiffon humide, la guérisseuse laisse ses doigts frais caresser le front, observe les tatouages des plus étranges et sourit en voyant que tout va bien désormais.

Et c’est à son chevet que Guenièvre restera, jusqu’à ce qu’il revienne à lui.

Guenièvre n’a pas abandonné son pauvre blessé. Elle fait de son mieux quand il est agité par les cauchemars – oh, c’est qu’on comprend la douleur. Eponge le front, tente de rassurer comme elle peut cet être qui souffre sans qu’elle ne puisse l’aider.
Et quand il s'extirpe du sommeil, Guenièvre est en train de nettoyer le linge trempé de sueur. Elle s’arrête, se fige, adresse un sourire doux sans cacher l’inquiétude du regard.
Elle voit bien, elle voit très bien la méfiance de Séraphin. Et comment l’en accuser ? Il est seul avec cette inconnue, dans cette pièce inconnu où règne la verdure de plantes bien entretenues. Du jasmin, un peu partout, des feuilles, des livres, qui règnent sur chaque surface, un corbeau qui attend à la fenêtre, un chevalet à ses côtés… Rien d’anormal mais la normalité ne reste-t-elle pas effrayante ?
Et sans un mot, elle pose le linge dans l’eau, prend le carnet à ses côtés et écrit rapidement, du bout de sa plume pour rassurer l’homme.

“Nous sommes chez moi. Ne vous inquiétez pas, je ne vous veux aucun mal, je vous ai trouvé blessé proche de la taverne. Je n’allais décemment pas vous laisser dans cet état alors que je suis guérisseuse. Je m’appelle Guenièvre. Restez sage s’il vous plaît, même si vos blessures sont guéries, j’ai peur que vous ne soyez encore fragilisé.”

Un sourire quand elle tend le carnet, quand elle pose ses doigts frais sur le front sans pudeur pour s’assurer d’une température décente – sait-on jamais.
Elle se lève, disparaît un court instant en offrant un léger sourire à son invité pour seule indication qu’elle revenait.

C’est avec une tasse de thé et des biscuits qu’elle revient, s'assoit au bord du canapé aux côtés de l’inconnu pour lui tendre la tasse. Indiquant silencieuse qu’elle était pour lui avant de la poser sur la table, prendre la plume à nouveau.

“Je suis navrée de mon silence, ça ne facilite pas les échanges mais c’est là ma seule manière de communiquer. Les biscuits sont à la fleur d’oranger et le thé au jasmin, servez vous si vous voulez. Et dites-moi, comment vous sentez vous ?”

Autre sourire doux, Guenièvre ne semble savoir que faire ces sourires en attendant une réaction.

Elle lui laisse le temps d’assimiler, le temps de s’adapter à l’inconnu, le regard posé sur lui sans jugement, juste cette curiosité qui brille dans l’oeil. Qui est-il ? Vient-il de Grandvent ? De bien plus loin que la contrée ? Des questions qu’elle ne pose pas mais qui se voient bien dans la lueur du regard, derrière la compassion.
Et quand elle frôle son front, entend ses mots, elle se fige un instant, a un regard désolé quand la tête se secoue pour faire comprendre que non, aucun mot ne sort de ses lèvres.

Et sans rien de plus, elle disparaît et réapparaît. Semble bien heureuse de voir son invité redressé quand elle s’assoit à ses côtés. L’observe boire la boisson avec ce sourire éternel. Sourire qui vient briller dans les yeux quand il complimente le breuvage. Elle écrit à nouveau, comble les vides de son silence par sa plume.

“ Merci. Je fais sécher mon jasmin pour en faire. Cette fleur a des vertus apaisantes. Vous aviez l'air de faire un cauchemar, j'ai cru bon de vous en offrir une tasse.”

Le carnet vient se poser sur les genoux de son interlocuteur. Et Guenièvre remarque bien son regard intrigué, le regard qui se pose sur elle, mais elle n’y voit aucun soucis, remonte simplement le châle qui a remplacé la sur-robe sur ses épaules, un peu intimidée quand on remarque les marques du passé. Il n’y a que celle qui barre le visage qu’on ne peut cacher au monde.
Mais alors qu’elle resserre encore un peu le châle sur les épaules, elle ne sait pourquoi, le regard et les mots de l’inconnu la rassure. Elle n’a rien à craindre, pas de jugement, elle aurait dû le savoir rien qu’à voir les cicatrices qui le parcourent  lui aussi, mais non, ce fut le calme de sa voix, sa prévoyance éclairée qu’elle ne peut que trouver gentille - bien que peu nécessaire à ses yeux. Alors elle relâche le châle, adresse un sourire doux et reprend le carnet pour écrire encore des mots qu’elle ne peut dire.

“Je n’allais décemment pas vous laisser sur les pavés de la rue.. Et il n’y a aucune crainte à avoir, les gens de ce monde sont moins vils que vous ne le pensez. Et que me volerait-on ? Je n'ai pas vraiment d'objets précieux, mes seuls trésors sont quelques bijoux et de vieux livres poussiéreux. Mais merci de votre inquiétude, elle me touche. ”

Elle hésite un instant, adresse un nouveau sourire un peu maladroit avant de compléter ses paroles par une question.

“Et puis si vous me dites votre nom, vous ne serez plus un étranger, alors dites-moi, quel est votre nom ?”

Le carnet est tendu à nouveau vers l’homme à ses côtés et Guenièvre a un sourire dans les yeux quand elle attend sa réponse. A quoi bon craindre le monde quand elle peut lui offrir sa douceur ? La vie lui donnerait bien ce qu’elle veut. C’est ainsi que les arcanes et la Maison-Dieu le veulent.

En réponse aux mots, Guenièvre n’offre que son silence, ce sourire énigmatique quand on voit les prunelles lointaines. C’est que la vie est une drôle d’énigme, une énigme que Guenièvre ne réussit pas à déchiffrer. Une énigme qu’elle a décidé de laisser sans solution.
Elle a depuis longtemps laissé son destin aux mains des Arcanes. Et ce que Séraphin ne voit pas dans les mots encrés et le sourire éternel, c’est cette douce folie. Il assume que Guenièvre veut que le destin soit beau, uniquement beau. Mais Guenièvre, elle embrasse la souffrance, la savoure dans le secret comme elle savoure le bonheur. Drôle de femme, avec le coeur abîmé qu’elle a, comment pourrait-elle être un brin de douceur sans une once de dévotion au mal ? Car s’en est. Une dévotion au mal qu’elle s’impose, une dévotion à ce que cieux et terre lui offrent, bien ou mal.

Car si Guenièvre doit mourir demain, c’est la volonté de la Maison-Dieu qui se sera faite entendre.
C’est ce qu’elle veut croire. Et elle espère, du fond du coeur, que la Maison-Dieu la laissera vivre encore pour cette soeur qui n’a pas pu parcourir Valdore.

Mais les pensées funestes sont vite chassées par le prénom. Il a été accueilli avec un sourire plus grand, jusqu’aux yeux qui pétillent alors qu’elle savoure le prénom, le prononce silencieusement pour y faire goûter sa langue. Elle aime ce prénom. Alors elle hoche la tête, s’apprête à écrire, à partager sa pensée quand Séraphin questionne son thé.

Que de surprise, Guenièvre ne sait que dire. Elle penche la tête, pose un regard interrogateur sur l’invité et inquiète, vient poser sa paume fraîche contre la joue, cherche la température et n’y trouve qu’une rassurante chaleur. Point de fièvre à gérer, elle sourit et reprend le carnet pour écrire.

“Juste des feuilles de thé et du jasmin dans l’eau chaude. Si vous vous sentez encore fatigué, n’hésitez pas à vous rallonger, vous devez encore être faible.”

Sourire encore, Guenièvre reste assise à ses côtés en silence, veille sur ce Séraphin avec une tendresse dévouée, toujours. C’est que dans les yeux, dans la méfiance, on voit une douleur familière qui rend plus tendre encore et elle prie pour que l’ange se remette correctement de ses blessures.

Surprise quand Séraphin refuse le repos. Guenièvre fronce les sourcils, montre une désapprobation qui vient plus de l’inquiétude que de la colère quand elle secoue la tête, cherche à garder le patient bien au fond du canapé sans succès. Car il est rapide et vif, même en étant en convalescence et Guenière n’est qu’une femme de science qui aime trop les sucreries. Il n’y a pas de force dans les bras pour retenir l’homme.

Mais elle s’oppose quand il dit vouloir partir, écrit le début d’un mot sans pouvoir le donner. Car Séraphin chute au premier pas et le carnet ne compte plus. Guenièvre s’agenouille à ses côtés, l’inquiétude sur les traits quand elle prend le bras abîmé. C’est qu’on voit bien, la trace rouge et l’os qui n’est pas dans le bon axe. Alors Guenièvre soupire et prend le visage de Séraphin entre ses mains. Elle ne veut pas qu’il fuit la réprimande, qu’il fuit le mécontentement dans les prunelles inquiètes. Et dans le silence, elle lui fait comprendre qu’elle ne compte pas le laisser fuir. Et vite, on récupère le carnet, on écrit pour pouvoir laisser des mots à Séraphin.

“ Arrêtez de vous agiter ! Vous vous êtes déplacé l’avant bras, je vais devoir vous le replacer avant de le guérir, cessez donc d’empirer votre cas ! Vous m’inquiètez, suis-je une hôte désagréable ou menaçante ? Je ne vous veux aucun mal, sinon j’aurais pu depuis longtemps vous blesser, n’est ce pas évident ? S’il vous plaît, recouchez vous avant que je ne vous force à boire une drogue pour vous forcer au repos.”

C’est à contre coeur qu’on fait pression, à contre coeur qu’on menace d’user de remèdes pour cesser les fuites. Car Guenièvre connaît ce genre de patients, incapable d’écouter. Et elle ne veut que les voir en bonne santé.

Alors Guenièvre attend que son hôte lise, prend son bras et lui jette un regard pour lui faire comprendre qu’il risque d’avoir mal. Et un court instant, Guenièvre use de technique et force pour remettre l’os. Et de suite, les mains s’y placent pour guérir la blessure. Elle tend une main à Séraphin pour l’aider à se recoucher avec un sourire navré. Un sourire qui crie qu’elle sait, qu’elle sait que c’est dur d’accorder la confiance, d’avoir mal mais qu’elle est là et ne lui donnera que sa douceur.

Séraphin tu es en sécurité.

Là, les yeux plongés dans ceux de Séraphin, ses mains contre ses joues chaudes, Guenièvre laisse ses doigts caresser la peau, dans une tendresse trop familière, une tendresse qu’elle donne trop facilement.
Et elle sourit à nouveau. Essaye d’offrir de quoi rassurer Séraphin sans vraiment le pouvoir. Elle sait que la terreur ne quitte jamais ceux qui souffrent. Elle le sait. Elle a simplement décidé d’ignorer la sienne. De la laisser bien sombrer, au fond du coeur, au fond de l’âme pour n’être que déréliction, elle qui a commis l’irréparable pour sa liberté.Désormais, un couteau à la gorge ne saurait lui arracher son calme. Quand bien même rien ne pourrait la sauver.

Mais ça ne l’empêche pas de savoir, oh, elle ne connaît que trop bien la crainte.

Alors elle fait preuve de toute la douceur, dans ses gestes, dans ses mots, dans le regard. Avec une sincérité fulgurante. Car même quand Séraphin tait la douleur, Guenièvre a bien laissé des larmes de compassion couler sur les joues.

Mais elle ne s’en préoccupe pas, prononce des excuses silencieuses qu’elle espère que l’homme lira sur ses lèvres quand elle reste agenouillée, à son chevet.
C’est que la guérison lui arrache l’énergie. Et les jambes sont coupées par la fatigue quand elle écrit, pose le carnet sur les genoux avec un air désolé.

“S’il vous plaît, faites attention à vous, restez sage. Je suis désolée de ne pas pouvoir utiliser mes dons pour votre lèvre. Laissez moi vous y appliquer du baume.”

Elle attend, qu’il lise, qu’il réagisse, lit le visage pour savoir quoi faire quand elle plonge ses doigts dans un pot en verre et tend le bras pour atteindre la blessure. Doucement, elle appose le remède et satisfaite, sourit à Séraphin. Il serait comme neuf, en surface.
Et le travail finit, Guenièvre s’applique à mettre en confiance Séraphin, pose la tête sur le bord du canapé et laisse les paupières se clore, attendant la prochaine parole assise sur les dalles. Et sur le visage, Séraphin peut lire la satisfaction de savoir son patient sain et sauf.

Oh, c’est que Guenièvre fait de son mieux, toujours. Et un court instant, elle aussi semble oublier le reste pour mieux se plonger dans les yeux de Séraphin. Mieux lui offrir la douceur des gestes pour l’apaiser. Pour le convaincre d’être sage.

Et assise, le visage entre les bras, Guenièvre semble bien sereine malgré la fatigue. Car il a accepté d’écouter. Et qu’enfin, la guérisseuse peut veiller sur lui.
La fatigue en vaut la peine, toujours. Il n’y a jamais plus satisfaisant que voir les corps réparés. Alors elle sourit, même quand Séraphin l’interpelle et fait s’ouvrir les yeux.
Les pupilles se plongent dans les siennes et Guenièvre un instant rit un peu. C’est la première fois qu’un homme ne lui propose pas plutôt de rejoindre sa couche à la place de ce canapé étroit. Et étrangement, malgré les habitudes, Guenièvre sait que Séraphin n’attend rien d’elle. Si ce n’est qu’elle ne se repose elle-aussi.

Alors encore, Guenièvre, encore elle sourit et prend la main tendue pour se relever et venir s’asseoir sur le canapé. Et là, elle tapote ses genoux, offre à son blessé ses jambes pour réconfort quand elle prend le carnet pour y tracer un mot encore.

“Merci à vous Séraphin, vous êtes bien courtois. Mais ne vous inquiétez pas, je vais bien. Et il serait complexe de prendre soin de vous si je me repose. Je vais juste patienter avec vous, essayez de dormir encore si ma présence ne vous perturbe pas.”

Sourire, Guenièvre pousse délicatement Séraphin à se recoucher. Glisse une main dans les mèches sombres alors que ses rideaux blancs chatouillent le nez de Séraphin. C’est toujours ça, Guenièvre. Une brise fraîche et tendre. Quand dans trop de familiarité toujours, elle offre la dévotion.

Face au refus, Guenièvre sourit à nouveau, a l’air interrogateur quand elle plonge ses yeux dans ceux de Séraphin.
Pourquoi ne peut-il pas ? La guérisseuse ne voit aucun mal à lui offrir les pans de soie comme oreiller. Ses jambes ne sont point une relique sacrée alors pourquoi donc voir cette offre comme quelque chose en trop ? Elle ne sait pas, Guenièvre, elle ne sait pas les limites. Elle ne sait que donner sa tendresse.

Et voir un sourire un peu tirer les lèvres, ne peut que faire sourire la jeune femme, que pousser la curiosité à venir caresser la fossette qui se creuse doucement, oh bien appréciée fossette. Si Séraphin sourit, Guenièvre est heureuse. Là est la simplicité de sa joie, dans le bonheur d’autrui. Dans le bonheur de Séraphin particulièrement quand il se repose sur ses genoux. C’était calme, c’était doux quand il prenait une mèche autour de son doigt, une tendresse que Guenièvre n’a jamais trop reçu des hommes.

Et c’est cette tendresse qui fait rougir les joues quand elle hésite à accepter la proposition de l’ange. La main s’est stoppée dans les cheveux, le regard ne quitte pas celui de Séraphin. Il n’y a point de malice, point de méfait prêt à être accompli et c’est sans peine qu’elle finit par hocher la tête, accepter de se glisser là, dans les bras de Séraphin, les bras si réconfortants quand elle devrait être le plus réconfortante des deux (n’est-ce pas là son métier ?). Et les yeux refusent de se clore. Ils le refusent et Guenièvre ne peut qu’observer le visage de l’homme, que rester immobile sur le canapé étroit par peur de déranger le repos du blessé. Et les joues sont rouges, car jamais Guenièvre n’a été paisiblement conviée à se reposer dans les bras d’un homme. Et avec une timidité qu’elle ne se connait pas, les lèvres remercient d’un baiser la bienveillance de Séraphin. Un baiser sur la joue, un baiser simple et sage. Et sur la peau face à elle, contre l’épaule, Guenièvre trace des lettres.

“Merci”

Et elle baisse le regard, cesse d’affronter celui si particulier de Séraphin. C’est un ange et Guenièvre se laisse aller au repos, le coeur qui bat un peu trop fort sans en comprendre les nuances.