Éveillée à la magie ? Oui
Si oui, quel élément ? La terre
Si oui, pourquoi les mages ont-ils accepté de l'éveiller ? Elle était destinée à devenir gardienne de l'Arbre
Depuis combien de temps est-elle éveillée ? Depuis 2 ans (soit ses 16 ans)
Quel degré de maîtrise a-t-elle atteint (justifiez) ? Un niveau débutant de maîtrise de la terre. Elle ne parvient pas encore à en extraire des rochers, mais possède une affinité avec ses particules (poussière, etc.) qu'elle peut manipuler par très courtes périodes et de manière discontinue. Elle ne peut néanmoins pas manipuler la terre au-delà d'une distance relativement proche d'elle-même.
Elle a plus ou moins été forcée d'atteindre ce minimum de maîtrise, en raison de sa future "profession"
Si particularité, expliquez comment elle est entrée en contact avec le Void : /

[...] 1018
C'est faux..., commença t-elle faiblement.
Elle serra les poings jusqu'à ce que ses phalanges en blanchissent irrémédiablement.
Il n'aurait jamais fait ça !, termina t-elle sa phrase en s'exclamant. Elle avait relevé la tête, le regard plein de mépris.

Ses prunelles accusaient celles de sa jumelle. Les larmes perlaient sur ses joues, mais elle restait pourtant déterminée et sûre d'elle.

Alvie..., commença sa soeur, ne sachant comment s'exprimer sans l'offenser.
Elle semblait triste elle aussi, mais pour une toute autre raison.
Tu t'es entendue ? Si jamais tu continues à raconter ces inepties, père et mère vont-, continua t-elle avant d'être soudainement interrompue.

Je me fiche bien de ce que peuvent penser les autres !, hurla Alvie en se levant.
Pas même toi..., dit-elle d'un ton glacial qui ne présageait rien de bon.
Pas même toi tu ne me crois., finit-elle par rétorquer à sa jumelle qui baissa aussitôt les yeux pour ne pas avoir à supporter d'avantage le courroux de sa soeur.

Alvie essuya, d'un geste de sa paume, les perles salées qui avaient non seulement marqué son visage, mais aussi son âme et quitta les lieux sans se retourner.

Alvie !, l'appela sa soeur qui regrettait sans doute déjà que leur échange ce soit terminé ainsi, mais il était trop tard.

Depuis ce jour, les relations entre Alvie et sa famille s'étaient dégradées jusqu'à n'être plus qu'une entente cordiale. Beaucoup de non dits étaient la cause de tensions récurrentes et de piques destinées à faire réagir l'autre d'une quelconque manière. Néanmoins, Alvie ne dérogeait en rien à sa mission. Celle de devenir gardienne de l'Arbre pour une cause qui la dépassait et en laquelle elle avait de moins en moins foi.

[...] 1019
Alors ma petite Alvie ? Toujours entrain de faire ton petit numéro ?, lança son cousin d'un air narquois et faussement concerné.

Il pensait être au fait de tout ce qu'il s'était déroulé ces dernières années et même s'il était loin du compte, il s'en était persuadé. À ne pas se méprendre, il n'avait rien de mauvais et aimait sa cousine comme il aurait pu aimer sa propre petite soeur, mais en tant qu'aîné, il jouait de son influence pour faire évoluer ce qu'il jugeait être une crise d'adolescence tardive de cette dernière.

Franchement, tu n'en as pas assez de te faire passer pour la victime ?, reprit-il presque aussitôt. Il semblait dépassé par l'attitude d'Alvie et c'est clairement ce qu'il était, dépassé et visiblement irrité.

Ça n'a rien à avoir avec ça et tu le sais., réagit-elle enfin en levant les yeux au ciel. Si son aîné était dépassé, elle était quant à elle exaspérée qu'on ne lui ai toujours pas fichu la paix.
Être né du bon côté de la famille ne te donne pas tous les droits., termina t-elle leur échange en gardant son calme.

Son cousin leva la tête et échangea quelques paroles à voix basse avec un tiers avant de tourner le dos à Alvie. Elle regarda une nouvelle fois l'arbre par-dessus son épaule, puis reprit une bouchée de son déjeuner en fermant les yeux. Elle hocha la tête de désapprobation. Une nouvelle journée qui s'annonçait longue et pénible.

[...] 1020
Alvie venait de rentrer au château, épuisée par un entraînement qu'elle considérait bien trop strict. Une servante l'accueillit au pas de la porte.

Mademoiselle votre soeur ne va pas tarder à rentrer de Colza., lui annonça t-elle sans attendre qu'Alvie le lui demande.

À vrai dire, Alvie ne le lui aurait pas demandé. Elle était aux faits des nombreux déplacements de sa soeur et convoitait sa liberté de mouvement. Alors qu'elle devait rester sur ces Terres sous les ordres de leur père, sa jumelle pouvait quant à elle aller et venir comme bon lui semblait.
Elle ignora, pour ne changer de son habitude, la veine tentative de la servante de la faire se rapprocher de son sang et se dirigea vers l'aile où se trouvait sa chambre. Ce fut à cet instant qu'elle surprit une conversation qui malheureusement n'était pas des moindres. Le prétendant de sa jumelle ventant ô combien il était pressé de se glisser sous ses jupons à l'un de ses badauds. Ce qui se déroula ensuite fut rapide. À Alvie de l'attraper par le col et de le jeter à terre en le menaçant de ne plus s'approcher de sa soeur, rapidement, la concernée sur ses pas.

Alvie ! Lâche-le !, s'écria soudain la concernée qui n'avait rien ouïe du début de l'altercation et de sa raison.

Alvie lâcha la vermine à contre coeur en ne la quittant point du regard, une énième menace silencieuse. Sa soeur ignorante rejoint son prétendant et fit face à sa jumelle. À peine rentrée au château, elle n'avait pas même encore ôté sa cape.

Tu ne cessera donc jamais ?, pointa sa soeur en la dévisageant.
Ce n'est pas de ma faute si notre frère s'est donné la mort et encore moins si tu n'acceptes pas ton sort !, rajouta t-elle ne pesant pas ses mots, mots qu'elle regretta par ailleurs sans rien en laisser paraître.

Une profonde tristesse envahit Alvie. Sa colère s'anéantit sous le désarroi que prirent ses traits. Elle baissa la tête, se sentant plus seule que jamais.

Si c'est donc cela que tu penses de moi ma soeur., commença t-elle en feignant l'indifférence.

Elle sourit faussement, passant à côté des deux alliés en soufflant un venin qui était bien plus destiné à la vie elle-même qu'à son interlocutrice.

Fais-ce que bon te semble., termina t-elle.


— Alvie est née en 1002 à Belorge
— son père est le frère du prochain chef de famille, ce qui fait d'elle un membre de la branche secondaire de la dynastie Ovidius
— elle a grandit au sein du château de sa famille, entourée notamment de ses cousins
— en 1009 à l'âge de sept ans, n'étant pas encore destinée à un avenir bien précis, Alvie est promise à un jeune homme et de ce fait fiancée afin de se marier avec ce dernier une fois sa majorité atteinte. Il s'agit bien entendu de fiançailles arrangées
— son frère aîné, de quatre ans de plus qu'elle, décède en 1017. Alvie refuse de croire qu'il puisse s'agir d'un simple suicide. Elle a pourtant assisté à la scène et a vu son frère se jeter dans le gouffre de ses propres yeux
— suite à ce drame, Alvie a été choisi pour "remplacer" son frère dans son futur rôle
— Alvie a été éveillée à la magie en 1018, à l'âge de 16 ans. Elle a appris la maîtrise de la terre à Sombrelune
— en 1020 l'apprentissage d'Alvie se poursuit afin de faire d'elle l'un des prochains gardiens de l'Arbre