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LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)
Neriah Lothbrok

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Neriah Lothbrok

Le Traqueur Éternel
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Sujet: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Ven 4 Sep - 18:38

Son sépulcral parfum me parvint, avant tout autre sens, déviant mon attention de mon loisir de l'instant : mon esprit en alerte face à ma redoutable proximité avec le démon, sa témérité à la limite de l'inconscience m'assura de son absence d'instinct à mon égard. Cette connaissance m'était hélas réservée, et si mes préparatifs avaient relégué son observation dans un recoin de mon esprit préoccupé (par une démarche prudente qui, d'elle-même, forçait mon humilité) je ne pouvais ignorer une telle occasion. L'impatience n'allongea pas le trajet, car toute mesurée : le sang-froid rythmait ma lente respiration comme unique preuve de vie dans le silence presque mortuaire de mes mouvements. Plus la distance se réduisait, plus mon instinct s'affolait, désireux d'abréger une traque qui n'avait que trop duré.
Infect crissement qui vouait mes pensées au mutisme,
Abjecte vue de cladosporium sur une limpide surface,
Chaque seconde, chaque mot, chaque son,
Chaque sensation, comme un rappel lancinant
De l'outrage qu'était sa seule existence.
Une silhouette, entre rachitique et imposante, aux mystérieuses expressions qui rappelaient, dans l'usage que cette créature en faisant, un visage humain et dont les traits auraient été forcés à une hilarité prolongée. De cette bouche interminable à ses yeux d'une expressivité hypocrite—et dénuée de sens—la moindre parcelle de cet être semblait en appeler au dégoût : il n'était qu'un mausolée d'ombres, dissimulant artifices et cruautés par-deçà quelques mimiques polytypiques, comme jonglant entre sa nature et le décor humain dans lequel il tentait de fondre. Je n'avais encore trouvé de dénomination appropriée pour qui (ou quoi) n'aurait dû avoir le temps de s'en adjuger la moindre, car pareille civilité n'appartenait à ce qui n'était—et aurait dû demeurer—qu'un amas de sentiments, rendus difformes par la sempiternelle agonie des limbes. Avant que ses putrides iris ne distinguent l'ombre de ma silhouette, la douce mélodie de ma flûte scinda le silence des alentours, comme une monition de sa mort à venir : le rythme à crescendo, d'une surprenante délicatesse jusqu'à une vitesse effrénée. Les notes se succédèrent, témoins d'une dextérité sans commune mesure, à l'exception peut-être de mes prouesses guerrières—et lorsque le morceau s'acheva, gonflant le silence d'une anxiété tangible, je m'avançais déjà vers le démon.
Eh bien, qui voilà !
Et je regardai, et je vis paraître un cheval de couleur pâle ; et celui qui était monté dessus se nommait la Mort.
Voudriez-vous une tasse de thé avant que je ne vous dépèce ?


Le Duc

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Le Duc

Ledouk Senapi
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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Ven 4 Sep - 19:44


" j'adore les traqueurs
dans 20/30 ans y'en aura plus "
Le Duc & Neriah ce bel éphèbe
La bibliothèque des Volturne contenait des ouvrages , répertoriant le monde de Valdore sous divers chapitre.
De ces ouvrages naissaient des légendes, des fables aux allures parfois morbide mais toujours fantastiques.
La magie, les ombres et les guerre désuètes d'une espèce perdue entre le dégoût de la mort et la peur de vivre.
Peut-être était-ce l'inverse.
De ces récits, le démon s’imprégnait, offrait à ses bêtes une considération dont il s'était pourtant juré de les priver.
Parce qu'il n'appartenait qu'à lui d'offrir ou non de l'importance aux bovins, élevage dont la seule importance était de la permettre de s'élever en collectionneur passionné.
Engloutirait un jour le monde pour s'en lasser en un simple battement de paupière.
Tout comme il s'était lassé depuis bien longtemps des pensées et de l'existence elle-même.
Pourtant, un homme le captivait.
Un humain qui avait été capable de s’énamourer du pouvoir, vivre parmi les ombres, devenir quelque chose d'autre.
Comme s'il avait été capable de transcender l'humanité pour devenir quelque chose hors du temps, un chasseur immortel, un traqueur éternel.

Le chemin pour Briserune avait été long, le climat difficile de cette région traduisait du caractère inébranlable de son réceptacle.
Royaume en ruine, une culture et des traditions réduites à l'état d'un amas de pierres, carnage incolore et majestueux.
Éprouvait une sorte de respect pour la manière dont les humains étaient meilleurs dans le pire.
Le Duc aurait certainement adressé quelques provocations à sa comparse, si leur mode de déplacement avait été tout autre.
Contraint à se séparer d'elle par la force d'un seul homme, c'est seul que l'entité cauchemardesque se déplaçait dans les décombres d'un autre âge.
N'était pourtant pas seul.
Se savait observé par un prédateur qui pensait, à tort, chasser une proie.
Mais aucune existence ne saurait ouvrir la gueule suffisamment grand pour avaler l'Avarice elle-même.
Incarnation du péché, il n'était pas un butin ou l'esclave de quelconque destin.
Magnificence, grandeur.
La mélopée nocturne qui accueillait les retrouvailles de deux monstres.
Riait de sa menace.

« Cessez vos menaces, Neriah Lothbrok. Vous n'avez pas besoin de cela pour éveiller mon intérêt. Vous êtes peut-être un paria aux yeux du monde mais, moi, j'ADORE votre travail, HAH. »

Dit-il d'une voix chantante.
Ne ressentait aucun danger pour sa personne, particulièrement en l'absence d'Antigone et surtout, de ce qu'il avait apprit du traqueur en face de lui.
Il ne tuait pas vraiment.
Et c'était à son avantage.
Croisait les bras dans son dos, le regard insistant.

« Vous pouvez vraiment me voir, n'est-ce pas ? Alors, dites moi, Neriah Lothbrok, combien de mes frères et sœurs avez vous renvoyé dans le monde sans couleur ? Est-ce qu'ils ont hurlés ? Oh oui, bien sûr qu'ils ont hurlés... »

Un ricanement ponctuait la fin de sa phrase.
Disparaissait sous ses yeux pour réapparaître de multiples fois.
Sa voix demeurait, puissante.

« Je suis sûr que vous pensez pouvoir faire la même chose avec moi. Mais croyez moi, je ne ressemble en rien à ceux que vous avez affronté par le passé. Je suis bien plus. Je suis la cupidité. Je suis l'avidité. Et un jour, j'aurais tout. »

Sa dernière apparition eut lieu à quelques mètres de lui, les ombres autour de lui frétillaient, Le Duc restait sur ses gardes.

« En attendant, je suis sûr que nous pourrions nous entendre. »

Sourire.


Neriah Lothbrok

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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Sam 5 Sep - 2:10

L'instrument de vent tournoyait entre mes doigts agiles, entretenus par un calme qui n'était pas qu'apparent : le visage détendu, bien que proliférant des menaces dans un excès de politesse visiblement apprécié, l'ambiance toute particulière de mon entrevue—sûrement due au silence que provoquait la scission de leur duo—m'assurait de ses intentions, pour ainsi dire, pacifistes. L'absence de son réceptable était un problème à bien des égards, témoignant du respect qu'ils vouaient à mes compétences, car si la reine déchue s'avérait redoutable, elle n'était pas encore de taille face à mes décennies d'expérience. Débarrassé de l'excès de zèle qui m'avait rendu tant maussade, mon visage fléchissait sous un amusement grandissant alors que de divertissantes nouveautés s’immisçaient, comme évidentes déductions de ses jacassements : le démon s'était renseigné, tant sur mon parcours que mon démesuré palmarès. Durant un bref instant—kaléidoscope confondu dans les agaçants éclats qu'il se dévouait à m'imposer, à n'en pas douter, la possibilité d'une défaite me parvint, non pas de force, mais issue de moults perfidies auxquelles mes méthodes me rendaient vulnérable, et pour cause, Antigone était absente. La créature ne jacassait pas, elle jubilait de confiance et d'impatience, à l'idée de confirmer ses hypothèses ; ses paroles brassaient l'air de ce grondement inhumain qui se mêlait à ses inflexions verbales, aiguisant ma concentration.
J'espérais couper court à cet incessant débit de paroles, mais tant pis pour le thé. Vos informations semblent vous ravir, alors soit, discutons.
Un ricanement ponctué de ces allés venus invisibles, son intarissable discours comme une insolence immuable ; la magie déformait l'air dans un infecte bruissement, titillant ma patience—mes sens alarmés comme cette boussole intérieure qui s'affolait au rythme de ses mouvements ; comme cette proximité qui n'en finissait pas.
Sous un soleil grisâtre, la noire silhouette reprit contenance
Les ombres frétillantes, autour de lui comme de mon corps vibrant
(Traque, traque, traque)
En attendant si nous pouvions nous entendre (ah, si tu pouvais m'entendre)
En attendant la mort, comme le bagage de mes nuits
En traquant les non-morts, en traquant ces ténèbres ennemies
Les ombres s'étendent, traquent
Une obscurité imposée aux alentours, forçant une brève cécité
Traque, ce démon baignant dans son élément
Traque, et cette lame ruisselle contre un fourreau limpide
Traque, traque, traque, car les mots ne sauraient me corrompre.
RESTE À TA PLACE, et la voix fracasse contre des alentours noircies, comme reliée par le biais d'une magie sous parfait contrôle : les ombres affluent, sous mon absolue dominance, soustraite à toute autorité extérieure. La lumière ne revient qu'après quelques instants, levant le voile sur un acte qui se voulait final : la lame pointée sur cette gorge dont nul rire ne faisait vibrer la paroi, mais dont toute intention meurtrière était délibérément exempte. La comédie s'acheva sur un sourire innocent, et la Main de Justice se laissa empourprer par l'appel d'une rare curiosité.
La mort n'est qu'une finalité, vous devriez le savoir. Cette restriction ne suffira pas à m'arrêter. Je pourrais me contenter de quelques membres, laissant vos corps inertes et dépendant de la bonté de quelques vagabonds de passage—ou d'un bourreau généreux, me gratifiant de la finalité dont vous avez deviné l'issue. Vous n'êtes pas intouchable, et je ne le suis pas davantage.
Une ironie palpable, entre son corps absurde et notre relation aussi anxiogène qu'incompréhensible où le bien-être nutritif était un sujet aberrant. La lame regagna son fourreau, gagne de confiance et d'une résolution pacifiste (du moins, qui ne soit meurtrière) si temporaire soit-elle : l'heure n'était pas à la traque, car si je tenais à son aboutissement, une discussion saurait s'en montrer bénéfique. Par ailleurs, cette narcissique démonstration m'avait coûté de redoutables montants d'énergie, pour le bon plaisir de ma fierté : la terreur s'était amoindrie, et le sentiment d'équité me déplaisait, pour autant qu'il était partagé avec un démon. Un rappel s'imposait, et si mes prouesses devaient en être affectées, je n'en éprouverai pas davantage de regrets.
Je constate avec dépit que votre bouche ne s'assèche jamais, mais peut-être devriez-vous tout de même reconsidérer ma proposition de thé—nul être ne peut se vanter d'avoir véritablement vécu sans en avoir goûté les bienfaits.
Traque, relégué aux coulisses d'un intérêt devenu primordial.
Traque, et le refrain se trouvait noyé sous ce complet de complaintes.
Vous avez un nom, je suppose.


Le Duc

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Ledouk Senapi
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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Dim 6 Sep - 19:59


" j'adore les traqueurs
dans 20/30 ans y'en aura plus "
Le Duc & Neriah ce bel éphèbe
L'obscurité obéissait au traqueur tout autant qu'à la création du monde sans couleur.
Une lame menaçante, dangereuse, celle qui avait mené à leur perte de nombreux démons.
Pourtant, Le Duc ne s'en formalisait pas.
Savait à quel point une démonstration de puissance était nécessaire dans leur relation et s'il pensait avoir lui-même fait forte impression en pliant les dimensions à l'aide de ses téléportations intempestives, il aurait été stupide de nier que la maîtrise des ombres de l'humain se révélait on ne peut plus impressionnante.
Acquiesçait d'un geste rapide de la tête, son intention n'était pas d’irriter son interlocuteur et pour cause : il ne désirait finalement qu'une conversation dont, il était sûr, se révélerait fructueuse pour eux deux.
Il voulait sa peau dans des conditions toutes particulières et le démon ne voyait aucun inconvénient à accéder à sa requête, en temps voulu.
Mais il allait devoir se montrer habile pour le faire comprendre au chasseur.
Fixait le ciel, suivi d'un rapide mouvement d'épaule, pour refuser poliment son invitation à se désaltérer.

« Si le savoir-vivre vous incite à vous montrer aussi courtois envers moi, allant jusqu'à me proposer une tasse de thé, n'en faites rien. Je vous préfère dans vos accès de colère, comme tout à l'heure. Mais que cela ne vous empêche pas de prendre vos aises. »

Prenait place sur un rocher, non loin de son emplacement initial.
Neriah Lothbrok était une existence retors et si le Duc souhaitait obtenir quoi que ce soit de leur existence partagée, il se devait de comprendre un peu mieux les motivations de l'homme en face de lui.
Qu'est-ce qui pouvait bien l'inciter à combattre inlassablement les gens de son espèce ?
Était-ce une simple quête de pouvoir ou bien se sentait-il véritablement investi d'une mission divine ?
Répondait-il directement aux directives de l'Ordre ou bien était-il un esprit indépendant ?
N'avait pas connu d'excitation similaire pour un humain depuis sa rencontre avec Antigone ou Lakhesis.
Déposait ses coudes sur ses genoux alors que son menton venait trouver le creux de ses mains.
S'ils partageaient une animosité mutuelle, cela ne l'empêcherait pas d'éviter un combat dont il ne pouvait prédire l'issue.
Si la victoire du démon lui semblait pourtant évidente, il savait que le traqueur était un guerrier expérimenté et imprévisible.
Et Le Duc n'était pas un grand adepte du risque, surtout dans un jeu aussi complexe.

« Vous pouvez m'appeler "Le Duc", mais il n'est pas impossible que vous ayez des nouvelles de moi sous une identité toute autre. Si je ne puis me souvenir de mes origines, je trouve tout de même bien plus convénient de m'en attribuer de multiples. »

Si Victor Volturne serait son avatar, son incarnation dans le monde politique de Valdore, il n'était pas nécessaire de nier sa nature véritable à quelqu'un qui possédait déjà les yeux nécessaires pour contempler sa nature avéré.
Ses doigts frappaient ses joues en rythme alors qu'il balançait ses jambes, comme impatient.

« Quand bien même nos existences diamétralement opposées nous incitent à nous livrer un combat mortel, j'ose espérer que nous pourrions parvenir à un accord afin de rendre notre petit jeu du chat et de la souris bien moins oppressant pour mes projets ou la santé mentale de mon respectable réceptacle. Croyez le ou non, je ne déteste pas votre mission. Bien au contraire, j'estime qu'il est une réaction compréhensible pour des esprits étriqués comme les vôtres de désirer éliminer les nuisibles comme moi. Et si tant est que je ne ressente aucune volonté de m'éterniser sur ce pathétique lopin de terre que vous OSEZ appeler "Valdore", connaitre de nouveau l'agonie imposée par mon petit univers incolore ne fait pas non plus parti de mes projets. »

Un sourire enfantin.
Il reprit.

« Voyez-vous, à votre différence, je n'ai rien d'un guerrier. Je n'éprouve aucun plaisir à combattre et les valeurs comme "l'honneur" ou bien "l'empathie" n'ont, malheureusement pour vous, aucune emprise sur ma personne. Aussi, vous vous doutez bien que je ne ressent aucune culpabilité à l'idée de fuir votre présence aussi longtemps que nécessaire. Contrairement à vous, je n'ai besoin ni de m'alimenter, ni de me reposer. Et je suis pourvu des mêmes capacités que vous. Ou bien serait-ce l'inverse ? La conclusion de tout ça est la suivante : si ni vous ni moi ne sommes certain du résultat d'un affrontement entre nous, je suis en revanche persuadé de pouvoir éviter ce fameux affrontement aussi longtemps que cela me siéra. Aussi, j'ai bien l'impression de nous sommes devant une impasse, parce que vous n'avez pas non plus l'intention de vous arrêter en si bon chemin. C'est que le plaisir de la traque, lorsque pratiquer depuis aussi longtemps que vous, doit être un véritable opiacé. »

Admirait ses ongles, l'air insouciant.

« Bien sûr, vous pourriez aussi vous attaquer directement à mon réceptacle. J'y ai songé. Mais à ce moment là, un combat entre elle et moi contre vous serait à votre désavantage et quand bien même vous arriveriez à vous débarrasser de nous à la suite de cet affrontement, cela ne serait pas non plus à votre avantage, n'est-ce pas ? Ou alors, vous auriez déjà fait rouler sa tête au sol lors de notre première rencontre. Vous n'avez pas l'air d'un Homme particulièrement miséricordieux. »

Reposait son regard sur lui, malicieux.

« Néanmoins, nous pourrions éviter tous ces petits désagréments et ressortir tous les deux gagnants de cet échange. »


Neriah Lothbrok

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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Ven 11 Sep - 0:33

Mes iris, porteurs de ténèbres, étaient à présent ébahis par anomalies dont silence se faisait arrhes, son monologue prenant suite dans le doucereux cours d'un événement insolemment naturel, comme si nulle perturbation n'aurait su en dériveter l'écoulement ; cette silencieuse prééminence de ce qui s'inscrivait comme la bonne parole, ébauche du futur dont il se voulait démiurge : le monde n'était plus rien—car vindicatifs présomptions en éludaient la juridiction, comme archimandrite de toute forme vivante—sinon le vacant théâtre de ses caprices devenues dogmes. Inflexible et méticuleux, en dépit de la menace de pareille confiance, nulle réflexion personnelle ne vint troubler l'opiniâtreté de mes certitudes sculptées à même la paroi d'un cœur de pierre, ne voyant en cette arrogance assez envieuse pour se qualifier d'un noble titrage qu'un assemblage nécrosé d'organes, de ces ténèbres impalpables devenues extravagances presque humaines, j'en déduis (en plausible cause d'une si excédante voix) la putridité de ce qui furent autrefois des cordes vocales, éreintées par l'hydrocution des abysses.
Cruel concert de cette déconcertante cacophonie
Cadavérique contusion d'une carnassière candeur
S'imposait à mes oreilles arrachées à leur silence légitime
Tragique tirade d'un Avare aux inexistantes possessions
La terreur pour alliée, sur l'interminable sentier du désir.
Si intimement liées que demeurent nos psychés (bien que, davantage qu'une passerelle d'empathie, le destin ne m'ait accordé que la maigre auscultation de ses initiatives primaires, par le biais de quelques supplices mentaux) je peinais à cerner les racines d'une si détraquée volition, comme la simple physiologie d'un corps dont moindre contact m'était interdit, fait de son indubitablement prudence : derrière feinte nonchalance comme bribes ingénues de ce qui se rapprochait d'une forme malsaine d'amusement, la tension ne se laissait dissiper. Telle mièvrerie suscita les prémices d'une timide déconvenue, toutefois lissée par l'impassibilité héritière de mon indicible expérience : ravivée par des provocations que le Duc espérait certainement stérile à tout succès, ma soif me poussa au patient ouvrage d'une boisson méritée, allégorie d'un aplomb sans bornes. Récipient soustrait à l'attirail que recelaient les ténèbres de mon large vêtement, quelques feuilles—cueillies au courant d'un interminable périple, mais duquel se décelait quelques avantages—vinrent en décorer les limbes avant que torrent d'eau bouillante (sagement conservé sur moi) n'en noie le parfum : la grossière préparation souleva fines commissures de mes lèvres en une maigre suffisance, vivement apaisée par l'attente que suscitait l'aromaticité.
Êtes-vous certain qu'il soit tant à votre avantage de vous battre en protégeant un allié ? Vous avez dû vous renseigner, Duchesse, et probablement comprendre qu'à votre instar, empathie et honneur ne m'atteignent pas. Même si vous faisiez d'innocents enfants un rempart humain, je n'aurai pas de scrupule à les dépecer si ma lame pouvait vous atteindre, alors un échangez, pensez-vous !
La temporalité poursuivait un cours immuable dont tout démon se savait immun, à l'inverse—bénies en soient les déités—d'un thé dont la saveur gagnait doucement les surfaces du récipient en-deçà duquel ma paume faisait office de couvercle, la chaleur des effluves caressant ma peau. La quiétude d'un instant si improbable souleva nombre d'interrogations dont je n'aurai fait l'apologie à moins d'en faire par deux fois l'expérience : à l'apogée de leur mansuétude, les démons n'étaient pas si mortels.
Par ailleurs, susurrais-je, dans une cruelle douceur, votre volonté de négocier prouve que vous n'êtes pas infaillible. Ce cynisme témoigne de votre vacuité émotionnelle, car vous ne craignez pas la mort d'Antigone, vous craignez la mort par Antigone.
Quelque maxime d'antan affirmaient que l'amusement accélérait la perception du temps, car la cruelle satisfaction d'une juste déduction m'incita à ôter ma main (avec un peu de précipitation) pour profiter des bons plaisirs d'un thé sauvagement infusé : la médiocrité du breuvage n'arracha que fine contorsion aux traits d'un visage si parfaitement réprimé à ses émotions, et mon regard retrouva l’écœurante contemplation de l'unique—et principale—raison d'une telle altération de goût ; une si nauséabonde existence que tout artifice culinaire n'en inondait l'existence.
Puisque je suis là, autant écouter ces absurdités jusqu'au bout. Que proposez-vous ?


Le Duc

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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Ven 11 Sep - 2:01


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Qu'est-ce qui pouvait bien pousser un humain à tant se perdre dans les abysses d'une mission faussement accordée par un monde en proie au chaos ?
Neriah était le bras armé d'une justice aveugle, incapable de constater que les humains étaient parfois bien pire que les démons.
Bien entendu, ce n'était pas le cas du démon carmin.
Le chasseur s'accordait donc son instant thé et cet acte était témoin d'une insolence qui déplaisait on ne peut plus à la créature.
N'avait pas l'habitude d'être pris de haut et s'en était déstabilisant.
S'il s'était accoutumé à garder la place de dominant dans une relation, il était bien rare pour lui de devoir se battre pour la conserver.
L'avait-il déjà possédée avec Neriah, dans un premier temps ?
Mais Le Duc conservait sa contenance, un sourire inexpressif gravé sur les lèvres.
Le démon était vide de tout bon sentiment à son égard et s'il en avait été capable, sûrement qu'il aurait arraché la tête de l'assassin ici même, à cet instant précis.
Toutefois, comme l'avait souligné le traqueur - tout en l'affublant d'un surnom tout aussi désobligeant que son attitude - il n'était pas non plus à son avantage de l'affronter dans un combat ouvert.
Et s'il s'avérait être un redoutable adversaire sur le plan physique, son intelligence n'était pas non plus en reste.
Finalement, l'Homme en face de lui était peut-être l'humain qu'il respectait le plus, suffisamment pour accepter que celui-ci puisse prétendre à s'adresser à lui sur un pied d'égalité.
Lui concéder quelques points.

« Indéniablement, chasseur, vous êtes un fabuleux adversaire. Et je vous l'accorde : là où cette traque vous couvre de plaisir et d’orgueil, j'ai bien peur qu'elle ne soit pour moi qu'une épreuve  aussi inintéressante qu'inutile. »

Agitait sa main comme un moulin, pour mimer un cercle sans fin, ne présentant aucun intérêt.
Le traqueur traque, le démon prend la fuite.
Un jour le démon meurt, un autre jour le traqueur meurt.
Il y aurait toujours quelqu'un pour prendre la suite et en cela, le démon estimait que l'humain était tout aussi vide que lui.
Ne recevrait jamais aucune récompense pour sa chasse, ne serait jamais adulé.
Oublié.
Et c'est peut-être là ce qui se cachait derrière cette poursuite.
Avait-il peur d'être oublié ?
Frappe dans ses mains, applaudissement aussi immature que taquin.

« Mon cher Neriah, il faudrait être stupide pour ne pas craindre la mort. Je suis quelqu'un d'intelligent. Et c'est la raison pour laquelle vous n'éveillez en moi aucun sentiment de peur ou de détresse : il n'existe rien en ce monde de comparable à ce que j'ai subis là-bas. Alors vous pourrez vous efforcer tant que vous le désirez à incarner cette figure ténébreuse qui plane au-dessus de ma tête comme un sombre orage, vous ne serez jamais pour moi cette grande faucheuse dont vous pensez être l'avatar. Mais vous êtes une nuisance, c'est incontestable. Et je suis exaspéré à l'idée de devoir rythmer mon passage sur Valdore à vous fuir, vous et votre orgueil démesuré d'humain. Voilà pourquoi j'ouvre la table de négociations avec vous : mon temps est précieux et je n'ai pas envie que l'avancement de mes plans soit ponctué par vos interventions. »

Craque son cou en penchant sa tête sur la droite.

« Vous avez raison, je me suis renseigné. Pas que sur vous, Neriah Lothbrok. Et je me suis posé une question toute naturelle : si la naissance de chacun d'entre nous provoque la naissance de l'un d'entre vous, que se passe-t-il pour le traqueur ayant accompli sa mission ? Le traqueur disparaît lui aussi ? C'est ce que les archives que j'ai consulté tendent à prouver. Et votre obstination à nous poursuivre sans pour autant nous tuer m'intrigue. »

Reprend une position normal, s'exprime de nouveau d'un air plus léger.

« Ce que je propose ? Reprenez votre route, abandonnez l'idée de me chasser, moi et ma comparse. En échange, je conçois l'idée de faire preuve de restriction dans mes actes. Je ne tuerais pas plus que nécessaire, je ne m'attaquerais pas à votre petit Ordre pathétique et j'accepterais de vous affronter lorsque j'estimerai la situation adéquate. De cette manière vous aurez rempli votre mission à me restreindre, cela n'ébranlera j'imagine pas vos convictions et vous pourrez continuer à être un chasseur taciturne jouant de la flûte. Mais loin de moi. »

Joignait les mains, l'air satisfait.

« C'est la seule forme de compromis que vous obtiendrez de moi. Refusez et je me ferai un plaisir d'incarner votre échec ambulant, celui dont vous n'arrivez pas à vous débarrasser, l'unique créature contre laquelle vous n'avez aucune solution. Je vous offre ceci : pour un humain, ou bien un simili-démon, vous êtes impressionnant. Mais si vous avez l'intention de me traquer avec vos méthodes habituelles, oh mon ami, vous avez besoin d'aide. »


Neriah Lothbrok

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Neriah Lothbrok

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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Dim 4 Oct - 19:14

Il était un petit garçon rêveur qui rêvait de décrocher la lune
« Fabrique-toi des ailes ! » lui dit son père, attendri
Ainsi, le petit garçon s'envolerait jusqu'aux cieux endoloris
« Couvre-toi d'un voile noir ! » lui dit sa mère, altruiste
Ainsi, même si le soleil se levait, le garçon resterait dans la nuit
« Arrache-toi le cœur, lui dit son frère, tout sourire
Ainsi, lorsque le soleil brûlera ton corps, si d'aventure il ne s'est pas écrasé sur le sol, ton cœur sera épargné de ce tragique décès. »

Nulle trace écrite, nulle fin transmise en un monde pantois
Épars éclats d'un conte qui, d'antan, reflétait l'innocente enfantine
Rires chavirés par un désespoir omniscient
Icarienne tragédie
Assaillant un cœur meurtri par tout le mal du monde
Hystérique folie, hypnotique déprime, me voilà abattu, colérique, dépité, enragé, asservi, émietté, battu, oublié, regretté assiégé piétiné méprisé hué tabassé excentré éventré pollué exilé achevé—

Ah. Je me souviens.
Du nom de cette fable, du nom dont on m'a affublé
Je me souviens, à la lueur de son sourire dément,
Je me souviens, à la lueur d'une joie hystériquement suffisante.
Je me souviens de ce jour fastidieux, de cette fatidique faible qui couvrait la flamboyante folie d'une si fausse famille.
Je me souviens de la douce lune et des promesses du ciel
Des tombes creusées et des paroles en l'air
Une paix funambule sur la foi en votre parole
S'il faut vous croire, Duc, le poids du monde semble supportable.

Les démons sont férus d'humour.

Comme les humains sont férus de drame
Guerres, meurtres, hypocrite justice
La nuit voile le sang mais n'en efface l'odeur
L'eau du temps qui débarbouille les mains, sans laver les cœurs.
Et que, indécrottable criminel, il me semblait humiliant
De reconnaître sa raison, presque humaine
De reconnaître son talent, presque réel
De reconnaître son intelligence, presque sincère.

Vous de même, vous n'êtes pas commun, et je vous accorde que vous méritez un traitement particulier. Puisque vous en savez tant, je n'ai pas besoin de vous éclairer sur les raisons de ma mansuétude... mais vous semblez vous méprendre sur un point. Je ne vous tue pas, car j'estime que votre élimination ne mérite pas que j'en perde mes pouvoirs—car si vous l'ignoriez, en voici la conséquence. Vos manigances me sont égales. Votre existence m'est égale. J'agis pour une cause plus grande.

Une amertume colorant le parfum effeuillé du breuvage
Un goût d'arrogance, de solitude, de tristesse, peut-être bien
Un goût d’absynthe, le goût mélancolique du sacrifice assumé
Un goût de sang, lorsque la tasse se brise entre les doigts serrés
Lorsque l'espoir s'effrite dans ces négociations broyées.

Si la fuite vous incommode, voyez deux issues. Tuez-moi, ou montrez-moi que votre vie vaut que j'y sacrifie ma cause, et alors je viendrai pour vous avec davantage de sérieux.

Rassurante pensée que cette solitude
Cette incompréhension tacite, survivant à nos entrevues
Car voici mon esprit opaque à ses lucides suppositions
Tant pour cet ordre dont je me fiche tout autant que ses démoniaques interprétations
Tant pour mes motivations réelles que le plaisir qu'il paraît déceler
Bien loin d'un cœur qu'il n'imagine meurtri.

Une dernière question, avant que la récréation ne s'achève. Pour vous qui méprisez tant ce monde dont vous n'êtes pas très élogieux, qu'éprouvez-vous à l'égard Antigone Bathory ? À la lueur de vos ambitions comme de vos aveux, votre lien semble tout aussi encombrant pour vous que l'est notre lien pour moi.

With nothing I break away from death
Emerging from a crimson forest
Pregnant with the tainted children of dread
This pitiful memory is ripped away


Si l'arrogance ne s'en charge pas,
Ma curiosité me tuera.


Le Duc

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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Lun 5 Oct - 19:44


" j'adore les traqueurs
dans 20/30 ans y'en aura plus "
Le Duc & Neriah ce bel éphèbe
Le démon écrasait sa main sur son visage, accompagnant ce geste d'un mouvement de la tête.
Se retrouvait lui aussi devant un problème auquel il n'avait aucune solution.
Les discours ne fonctionnaient pas avec son opposant, pas même les négociations.
S'il incarnait un chaos incontrôlable et parfaitement aléatoire, il faisait face aujourd'hui à la personnification de l'ordre et des convictions inébranlables.
Neriah n'agissait pas pour une organisation, pas pour quelque chose d'aussi vulgaire que l'Ordre des mages.
Certainement répondait-il vraiment à une influence plus importante encore que celle des autres mortels.
Seulement voilà, il représentait aussi et surtout un obstacle aux ambitions du démon qui, loin d'avoir l'âme d'un combattant, ne pouvait pas simplement se débarrasser de lui comme il pouvait tordre le cou à un nouveau né.
Et encore une fois, un affrontement contre le traqueur se révélait encore bien trop aléatoire pour que l'entité écarlate daigne prendre ce risque.
N'aimait de toute façon pas prendre de risque.
Ce n'était pas son genre.

« Consternant. J'étais pourtant persuadé d'avoir affaire à un être pourvu d'un minimum d'intelligence. Pas à une créature uniquement habitée par l'instinct. ENFIN, je suis bien le dernier à pouvoir critiquer cela chez vous, n'est-ce pas ? Est-ce que cela fait de moi aussi un imbécile ? Je me le demande. En tout cas, à la lumière de cela, il me semble évident que ne pourrons pas nous entendre à ce sujet. J'imagine que la chasse peut continuer, alors. »

N'était pas enchanté à cette idée.
Pourtant, il devait bien s'avouer vaincu, pour cette fois.
Il n'avait pas réussi à ébranler les convictions et l'instinct de chasse de son opposant et pire encore, il risquait même de se présenter à lui avec plus d'ardeur.
Devrait simplement se contenter de la précieuse information qu'il lui avait offert : s'il venait à disparaitre, il en serait de même pour les pouvoirs du guerrier.
Ainsi, ce combat était tout aussi problématique dans son déroulement pour Neriah que pour lui.
Pouvait aussi se réjouir d'avoir eu l'occasion d'échanger avec cet être qu'il jugeait, finalement, bien plus intéressant qu'un simple assassin.
Le Duc avait pour habitude de savoir toucher le cœur des humains, comprendre les désirs.
En était incapable avec lui.
Intrigué.
Accordait donc une réponse sincère à sa question.

« Quelle drôle de question, Neriah Lothbrok. Qu'éprouvez-vous à l'égard de votre destrier ? Ou bien, à l'égard de votre épée ? Antigone Bathory est un objet. Par conséquent, mon affection pour elle est similaire à celle que vous pourriez avoir pour une de vos possessions. Il lui arrive de se montrer inadéquate dans certaines situations mais elle a aussi ses avantages. »

Se relevait.

« Et vous ? Pour quelle raison chassez vous les membres de mon engeance ? »


Neriah Lothbrok

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Sujet: Re: LA TRAQUE PUTAIN (feat. Le Duc de mes nuits)   Jeu 22 Oct - 17:54

Je le sais, maintenant
Que je hais ce monde de toute cette âme tordue par les épreuves de ce que seul un sot qualifierait de vie, prisonnier de l'autorité mensongère d'un homme fleuri par une joie si doucereuse qu'elle s'en voulait presque feinte. Que je méprise cette existence tout autant que la tienne ; que je repousse l'échéance de ta mort par peur de ne pouvoir m'adonner à la mienne.
Je le sais, comme tu es différent
Une puissance irradiant de ce qui fut autrefois un homme, tant pétri de volonté que je le suis à présent ; tant gouverné d'avarice que je le suis d'insolence. Cet âme survit aux vagues écrasantes d'une culpabilité motrice de ce qui constituait désormais mes journées : l'infernale traque d'un être surhumain, survivant assez longtemps pour prendre la mesure de ses propres compétences.
Le Duc était dangereux.
Au fil des instants qui passaient, de cette patience effleurant une tolérance indigne d'une réputation dont j'avais pourtant refusé les louanges—mais dont je devais admettre l'exactitude avec laquelle elle récitait ma cruauté—le démon devenait plus dangereux. Ma responsabilité n'avait cesse de s'accroître à mesure qu'il emmagasinait pléthore de connaissances sur un monde à la dérive, jouant de ses pouvoirs anormaux pour gagner les privilèges d'une humanité envers laquelle il n'éprouvait nulle compassion : son respect—car c'est, au mieux, ce qu'il affirmait ressentir à mon égard—s'érigeait comme le paroxysme du sentimentalisme, le faisant auteur d'une promesse dont je n'avais nulle garantie.
Quelle drôle de question. Vous n'avez rien à faire en surface.
Des prunelles obstruées par un clignement de surprise, un visage animé par la rare sincérité d'une expression à laquelle, même parmi les plus humains, peu de gens avaient témoigné. En d'autres circonstances, la distraction d'une pareille conversation m'aurait rendu assez sympathique pour que s'en enchaînent quelques verres d'une boisson moins relaxante que ma précédente, me laissant oublier, l'espace d'un ignoble instant, la nature de cette chose : le Duc, cependant, quitta les conforts de sa position pour se relever, non sans cette dernière question—qui, chez un être exempte de politesse, suffisait à témoigner de sa curiosité.
Tout comme votre déshonneur encombre ma traque, mon antipathie me rend hermétique à cette parole qui constitue votre plus grande arme. Nous sommes nos pires ennemis.
Liés par le destin, certainement—aux antipodes respectives l'un de l'autre, condamnés à mettre un terme à une tragédie qui n'avait que trop duré : comme un élan de curiosité, cette rencontre s'imposait comme l'incipit de ce qui n'aurait pourtant jamais dû constituer un chapitre marquant de mon existence, car mon arrogance se refusait à admettre la seule importance pour moi de cet être censé appartenir à l'éphémérité. Le Duc, à sa manière, avait gagné mon respect du fait de sa survie remarquable, mais le crissement aiguë de ma lame contre le fourreau dont elle était extirpée se chargea de couper court à nos réjouissances.
Cette discussion fut forte intéressante, je ne le nierai pas ; et pour cela, je vous accorde trois secondes d'avance. Ensuite, je commencerai par découper cette langue bien pendue et notre monde s'en trouvera déjà bien soulagé.





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