hyènes et loups sont mauvais compagnons

quel brouhaha.
et les bruits effrénés sont déluge, dans l’esprit, ils circulent, dans la mémoire, ils déambulent.
ce que c’est déplaisant.

et Devotion se fiche du regard de ceux qui croient aux non-dits, Devotion se fiche, presque doucettement, du regard des moins que rien, de ce qui se prennent pour tout et ne sont au final rien. de ce qui ne font rien, également.
pourtant il est serein, mais son visage est criblé par la frustration.
parfois, il préférerait n’avoir jamais perdu son chemin.
mais ses pas se font rôdeurs sur les terres, alors il comprend.
la petite rage formante, la petite flamme crépite et l’esprit foudroie. menaçant, le stupide regard, le stupide esprit vif et déconstruit, il dégage des pigmentations frigorifiques parfois embrasées,
alors, c’est effrayant, un peu. mais Devotion, avance, Devotion questionne et s’éprend, peut-être un peu, de ces terres éthérées si rapidement oubliées. et quand son pas les foule un peu trop près, il se remémore la terreur et la haine.
et brutalement tout crépite un peu trop fort et ça l’emporte loin des pensées constellées. et dès cet instant il ignore les regards, même les plus sages, alors qu’il simplement questionne.
et il annote, rapidement pourtant, les ressentis et les mots qu’on lui porte ; il s’en abreuve comme d’une récompense.
il oscille, Devotion, il oscille entre l’amour pour sa terre maternelle et sa rage pour le rejet qu’elle lui a offert.
et ses pas s’empressent sur le sol, et ses pas creusent plus crûment la terre. et son regard plus rudement dévoile la colère et la haine, la véhémence et l’impétuosité sur ce peuple qui ne peut changer son destin.

et son regard est grognant vers son compagnon de voyage jusqu’ici ; et ses pas foulent la terre jusqu’à parfois la déconstruire. Devotion aimerait ne pas avoir à déambuler ici plus longtemps, car chaque instant est dorénavant une perte de temps.
puis il le distingue un court instant, écarté de toute cette immondice animée qui l’entoure.
et il n’est pas plus serein un instant de découdre d’une bref oeillade l’homme au visage pourtant si serein.

«  du nouveau ? » qu’il interroge pourtant, distinctement. laissant la colère en son sein bouillonner, laissant pourtant aussi le regard apprécié du calme et de l’harmonie aux enfers.
il s’interroge sur sa capacité à demeurer avec lui et se fait silence pour ne pas se faire désagréable ; il supporte et prend sur lui dans l’attente d’une réponse, pourtant persuadé que rien ne sera si différent que ceux que les mages annonçaient.
pourtant là, raide comme un piquet aux yeux du traqueur il ne bouge pas, ne le constate pas ; ne l’étend peut-être pas, de la distance qu’il met.
et c’est suffisant pour que le ton s’hausse un peu et que le froncement perdure, au même rythme que ses pas véhéments.

« nous t’avons demandé si tu avais du nouveau. » elle est plus dure, la voix qui se perd dans les flammes.
pas complexe, de deviner la pointe de fermeté ; pas impossible non plus, de comprendre le paroxysme de la rage que cette terre lui offre désormais, ni l’exécration qu’il pourrait offrir au loup.

@roman & @devotion