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❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss
Valerian Frost

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Valerian Frost

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Sujet: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Mer 9 Sep - 18:49



Valerian & Idriss
là où les vivants peuvent encore caresser les morts
Il y avait un endroit dans lequel tu n'avais pas cherché, là où tu n'avais pas osé descendre Valerian. Lâche, tu n'avais pas coeur à rencontrer les morts, et pourtant tu pensas sur le chemin pour quitter Brave que c'était pout cela que les cryptes feraient en réalité une bonne cachette.
Là où aurait pu être bâtie la statue d'Antigone Bathory, et où Idriss Fiercastel aurait pu se recueillir.
Il ne l'avait pas tué. Tu reconnaissais les lâches, pour en être un. Vous ne vous ressembliez ni trait pour trait - ni traitre pour traitre.

Le coeur battait la chamade alors que tu abandonnas Kara derrière sur le chemin.

« Je dois vérifier quelque chose ! » Lui avais-tu crié alors que tu avais lâché ta besace dans la neige. « Attends-moi à l'entrée du château ! »

Et tu avais déjà disparu dans la brume qui s'était levée. Le vent froid s'engouffrait dans ta gorge à mesure que tu courais. C'était la première fois que tout était aussi clair dans ton esprit. Idriss Fiercastel se cache là où les vivants peuvent encore caresser les morts - ils avaient dit.
Mais c'était en réalité seulement les tombeaux vides des nobles de Briserune.

Une fois dans le château, tu trouvas les escaliers qui menaient à l'entrée des sous-terrain. Une torche dans la main, tu manquas de t'étaler dans la poussière lors que tu l'eus atteint. Il faisait étrangement chaud en ces murs humides, alors que la neige s'abattait à la Surface du Monde. Le petit courant d'air qui se leva t'arracha un frisson. C'est alors que tu l'aperçus assis au coin d'une des sépultures ; celle d'une grand femme érigée sur plus d'un mètre, en pierre.

— « C'est vous n'est-ce pas ? »

Tu t'avanças prudemment afin d'éclairer son visage tapi dans l'ombre par le feu de la torche que tu tenais fermement entre tes doigts moites.

— « Le chevalier de Briserune. L'assassin d'Antigone Bathory. »

Tu fronças les sourcils, et ressentit comme un soulagement profond une fois à sa hauteur.

— « Je vous ai cherché partout, votre Altesse. »

Et tu posas un genou à terre, dans la poussière.
Tu n'espérais plus rien désormais, si ce n'était qu'il puisse t'accorder le pardon de l'avoir abandonné seul contre tous.
Un sentiment nouveau de rédemption.

— « Je veux venger notre Reine, acceptez de me compter parmi les vôtres. »

Et même s'il n'y avait personne en cet instant à ces côtés, pour une fois tu te targuerais d'être le premier.



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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 14:39

« là où les vivants peuvent encore caresser les morts »
| idriss + valerian |
Terré dans les ombres de la crypte, les survivants grondaient la révolte. La brûlure enflait comme les vagues affluaient à marée montante – la revanche couvée comme l'écume épousait le sable bousculé des rives. Enfoncés dans le dédale des murs épais, les résistants se consumaient, et Idriss, lui, veillait. Gris et silencieux – sous les prunelles claires des cernes sombres et sur les traits plus l'esquisse d'un sourire ; le Chevalier s'était terni, changé en cendres. Installé au pied d'une statue à la beauté glaciale, lui n'était pas moins froid que le marbre dans lequel on avait taillé le portrait d'une grande femme – à l'image de son propre cœur, éteint depuis qu'on l'avait tuée.
Sa grande femme à lui.

Il porta à ses lèvres la flasque qu'il avait posée près de lui, tâchant vainement de s'enivrer l'esprit sur un alcool auquel son corps s'était trop habitué. Il n'éprouvait même plus la sensation de chaleur doucereuse sur sa langue de bois – n'en retira qu'un soupir agacé tandis qu'il enfonçait le bouchon dans le goulot.
Ethanol de pacotille.

Des pas étouffés résonnèrent dans la pièce calfeutrée, et le bruit le força à relever les yeux tandis que la flamme vive d'une torche se déversait sur les murs, faisant danser des ombres lugubres dans leur dos.

C'est vous, n'est-ce pas ?

Il se releva – le verbe silencieux et le regard droit, la main portée à la garde de son épée.

Le chevalier de Briserune. L'assassin d'Antigone Bathory.

Il se tut – son propre procès importait peu, désormais. Son propre cœur connaissait la vérité à laquelle sa raison tentait encore de s'aveugler.
Muet, il détaillait les traits de son visage dans le clair-obscur du brasier – les angles d'un gamin pas tout à fait fini, les creux d'une face dont le souvenir tardait à s'imposer à son esprit.
Il était persuadé de l'avoir déjà vu, avant.
Avant...

Je vous ai cherché partout, votre Altesse.

L'enfant posa un genou dans la poussière – et Idriss se souvint brusquement de ce visage émacié.

Tu es le gamin des Riegel. L'assassin du gouverneur.

Le traître de ces nobles...

Le môme lui promettait allégeance ; loyauté, fidélité – et cette seule pensée suffit à lui arracher un rictus amer qui ne trouva d'égal dans son amertume qu'au fond de ses propres prunelles.
Il savait, trop bien, comme ces promesses étaient aussi aisées qu'élégantes à trahir.

Notre Reine a épargné ta vie parce que son conseiller a plaidé ta cause, n'est-ce pas ?

Merlin.
Merlin, si doué pour raisonner Antigone – jusqu'à ce que l'ambition soit trop grande et qu'elle dévore jusqu'à cette affection-là.

Merlin n'est pas ici, aujourd'hui. Qui donc pourra bien me convaincre moi ?

Sa voix n'était plus si loin du murmure – un souffle comme une provocation lasse et épuisée.
Ses rangs étaient encore trop fragiles pour se permettre de cracher sur quiconque se targuerait de vouloir les gonfler – Idriss en était conscient.
Lui-même ignorait à quel genre de jeu il se risquait.


Valerian Frost

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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 14:57



Valerian & Idriss
là où les vivants peuvent encore caresser les morts
Tu l'avais peut-être bien cherché. Tu l'avais toi même résumé à son propre meurtre - présumé. Tu le savais innocent mais toi tu étais bien coupable de ses accusations. Tu n'avais rien pour te dérober à son jugement, et c'était pour ça que tu gardais le genou à terre, tête baissée pour dissimuler une grimace disgracieuse.
Il avait parlé de Merlin, celui qui avait commandité cette trahison (celui que tu avais choisi d'écouter pour sauver ta vie) et tu relevas lentement le menton pour oser le dévisager.

— « Votre altesse, Sa Majesté m'a épargné car je lui ai offert ma vie en échange. »

Ta voix tremblait un peu. Tu n'avais pas fait tout ce chemin, risqué ta vie (à contre coeur) pour mourir aujourd'hui là où personne ne pourrait te sauver. Et sûrement pas toi-même car en combat contre lui il était clair que tu n'avais aucune chance de t'en sortir.

— « Et qu'elle n'avait rien à en faire. »

Tu serras le poing dans la poussière, cherchant à toute vitesse des arguments solides pouvant assurer ta survie, prouver ta loyauté en cet instant.
La lâcheté avait toujours été une garantie.
La trahison une porte de sortie.

— « Ecoutez... » Cette fois, tu te redressas. « J'aurais pu finir ma vie enchainé à Ambrive, à servir un de ces sales types qui m'a acheté sur le marché. Je l'aurai mérité, je le sais. »

Tu avais retrouvé une raison de vivre, et c'était grâce à Idriss Fiercastel que tu avais trouvé la force de tromper un autre serment que tu avais prononcé (un couteau sous la gorge). Mais celui fait à Antigone était le seul que tu t'étais résolu à tenir.

— « Mais j'ai traversé le royaume pour vous retrouver ! J'ai traversé le royaume pour vous aider ! Je suis prêt à vous servir, alors ne me faites pas croire que vous, vous n'avez rien à offrir, merde ! »

Pas après tout ce chemin. Pas pour rien.
Tu t'étais emballé, et peut-être que c'était maintenant que tu étais le plus proche de la fin.



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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 15:20

« là où les vivants peuvent encore caresser les morts »
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Qu'était-il, au fond, sinon un gamin bousculé par les révoltes des plus grands ; un dommage collatéral comme il y en avait eu des milliers après qu'Antigone soit tombée ? Ce môme était des siens, de ceux dont le sang fier coulait dans les veines d'Idriss, de son peuple à qui le Chevalier avait juré loyauté, honneur, conquête et dévotion. L'enfant était un de ceux auprès de qui il avait manqué parole ; un de ceux qu'il n'était pas parvenu à protéger après que leur règne ait été balayé.
D'eux deux, peut-être que ç'aurait dû être lui, Chevalier de Briserune, genou au sol et qui s'excusait d'avoir manqué à son rôle. Il n'avait protégé ni sa Reine, ni son Royaume ; quel Chevalier de rien du tout ! s'il ne s'était pas montré capable de la plus simple des tâches qu'on exigea de lui.

C'était à cet instant qu'Idriss aurait soufflé au gamin de se relever – parce qu'il n'aurait plus été capable de soutenir la vue d'une victime de ses propres travers qui lui jurait toutes les jolies choses que lui-même avait bafouées.

Tu n'es pas responsable de ce qui t'est arrivé.

Cesse donc… Ces jérémiades me fatiguent.

D'aucun aurait condamné l'insolence et l'irrévérence – Idriss, lui, savait différencier les idiots des désespérés.

Il glissa ses doigts entre les mèches de ses cheveux, et laissa glisser ses prunelles sur les sépultures qui les entouraient. Le rictus d'Idriss se fit plus prononcé, tandis qu'il se demandait ce qu'auraient présagé les augures, à voir comme un enfant jurait allégeance au milieu des morts – et puis, les bras croisés, il soupira, et ses iris vinrent frôler la poussière à leurs pieds.

Tu es un enfant de Briserune, pas vrai ? C'est le même sang qui coule dans nos veines, et c'est à ce sang-là que j'ai dédié ma foi, il y a longtemps déjà. Tu es ici chez toi.

Puisque tu n'as nulle part où aller...

Quel est ton nom, gamin ?

...et puisque nous non plus.


Valerian Frost

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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 15:42



Valerian & Idriss
là où les vivants peuvent encore caresser les morts
Tu avais obéis instantanément, porté par une lueur d'espoir qu'il puisse enfin te reconnaitre pour ta juste valeur. Et tu étiras un sourire presque attendri quand il t'ordonna presque de cesser de te plaindre.
Avec la même fièvre et la même flagornerie au bout des lèvres tu inclinas la tête.

— « Bien, votre Altesse. »

Elle aussi, ça l'agaçait. Face à un homme de sa stature et à la réputation aussi ternie, tu voyais en lui une réincarnation presque prophétique de cette femme que tu craignais autant que tu admirais. Si tes vices t'avaient fait l'aimer d'une manière inconditionnelle et surtout passionnelle, tu ne voyais aucune autre façon d'ériger sa mémoire qu'en ployant le genou de nouveau : face à lui.

— « Je vous remercie de votre magnanimité à mon égard. Je saurais vous le rendre, je vous le jure. »

Tu avais trop l'habitude de jurer.
Et ça ne finissait jamais bien - quand retiendrais-tu la leçon, Valerian ?

— « Valerian Frost de Briserune. Mais Valerian suffit. »

Tu t'empressas de le confronter, peut-être qu'une information capitale pourrait le rendre plus avenant à ton égard.

— « J'ai croisé une fille, sur ma route jusqu'ici. Une orpheline aussi. Elle me suivra quoi qu'il arrive, elle vous jurera fidélité aussi. »

Tu n'en étais pas aussi sûre, mais tu préférais prendre le risque pour jouer de cet atout.

— « Mais j'ai aussi croisé la route de Jasper Riegel, Votre Altesse. Nous le pensions mort mais il est bien vivant et déterminé à vous trouver. Je peux m'occuper de lui si tels sont vos ordres. »

Tu le savais pas aussi fou pour t'arranger de cette tâche. Et c'était tout à ton avantage.



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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 16:52

« là où les vivants peuvent encore caresser les morts »
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Valerian Frost de Briserune.

Valerian – Idriss laissa les syllabes glisser au bord de ses lèvres, sans y dessiner le moindre son. Il se souvenait, à présent – comme le nom de l'enfant avait été sali, lui aussi. Quel âge avait-il, désormais ? Pire : quel âge avait-il, à l'époque ?
Une seconde, le rictus du Chevalier se fit carnassier, et ses pensées s'en allèrent voguer en direction de Merlin, et de cette façon qu'il avait eue de leur reprocher leurs trop grandes ambitions et tous les massacres qui en avaient découlé ;
pourtant, Merlin, regarde tes propres ravages : de nous, tu n'étais pas si différent.
Ils avaient partagé les mêmes rêves et les mêmes idéaux, fut un temps – fut longtemps. Ils avaient refait le monde ensemble, idéalisé l'idée d'une terre sans magie et sans corruption ; ils s'étaient imaginés régner sur Valdore pour y distiller la noblesse de Briserune et l'honneur de ses guerriers en lieu et place de cette sorcellerie qui les rendait ivres et fous dans les autres contrées. Ils avaient partagés les mêmes esquisses d'avenir par dessus leurs lames et leur vin – Merlin était l'un des leurs et plus encore, leur meilleur ami, leur frère, leur âme et leur sang.
Quand avait-il cessé d'y croire ?

Il soupira, à peine audible – peu importait.
Son heure viendrait, tôt ou tard – mais pas aujourd'hui.
Aujourd'hui, Idriss s'acharnait à réparer les dommages provoqués par son ancien allié – un autre jour, c'est sa tête qu'il ferait tomber.
Tout viendrait à point...

Il acquiesça simplement lorsqu'il fut fait mention de la gamine, et balaya le sujet d'un revers de main – soit, qu'elle vienne ; elle serait jugée pour les actes qui viendraient au nom de la révolte, et le reste importait peu.
De toute traîtrise, Valerian paierait le prix du coupable – et le regard qu'il posait sur le gamin suffisait pour qu'il n'ait pas à formuler ni les menaces ni l'idée,
ne me déçoit pas...
comme en lettres d'or ou de sang.

Et puis sur la langue de l'autre Jasper Riegel et dans la seconde ses iris retrouvèrent de leur éclat vorace – tout son corps se déploya différemment. Le changement était imperceptible et pourtant, quelque chose venait de changer. Idriss Fiercastel semblait s'être ravivé.

Jasper Riegel, tu dis ?

Intonations brûlantes – c'était le prédateur qui venait de s'éveiller.

Ne t'en mêle pas. Qu'il vienne à moi, si tel est son objectif.

Il se demandait qui d'autre avait survécu ; qui d'autre pour vouloir sa peau et le rêver mort sous le même joug que Sa Reine – combien le croyaient déjà tombé, et combien d'autres avaient choisi de le traquer.
Combien d'autres viendraient frapper à sa porte pour glisser leur lame contre son cou.

Suis-moi.

Il se baissa pour ramasser la flasque à ses pieds, qu'il lança dans la direction du gamin – comme une invitation.

Une gorgée ou deux t'aideront peut-être à mieux apprécier la misère humaine qui règne dans cette crypte.

Il lui tourna le dos – une main toujours posée sur la garde de son épée ; c'est dire comme la déchéance l'avait rendu méfiant de tous, des mêmes des enfants – et s'enfonça plus profondément dans les entrailles de leur cachette.
Dans les sous-sols les plus enfouis, là où les survivants subsistaient – protégés aussi bien que prisonniers. Quelques regards se levèrent dans leur direction, quelques têtes s'inclinèrent, mais personne ne s'attarda vraiment sur eux.

Idriss s'appuya contre le mur, avisant ses hommes qui s'affairaient – entretenant le cuir de des selles et des filets, ordonnant les prochaines patrouilles, s'assurant que personne ne manquait de rien. Un groupe de soldats les frôla, murmurant des indications entre eux tandis qu'ils remontaient à la surface en quête de leurs chevaux.

Voici ce qu'il reste, aujourd'hui, de la noblesse de Briserune d'hier.

Et il en était l'unique responsable.


Valerian Frost

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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 17:15



Valerian & Idriss
là où les vivants peuvent encore caresser les morts
Si l'idée que Kara ne lui éveille aucun sursaut de satisfaction, les poils se hérissèrent quand tu captas dans le fond de ses yeux la prédation s'éveiller au nom de Jasper. Ton visage se crispa d'une rage jalouse et vengeresse envers l'ancien noble de Briserune. Même présumé mort, il continuait de te faire de l'ombre. Tu t'étais promis que son erreur - celle de t'avoir loupé - quand il t'avait jeté sa lance dans l'espoir de t'empaler avait signer son arrêt de mort.
Tu lui ferais payer, à ta manière.
Tu lui ferais mordre la poussière.

Tu fus quand même soulagé quand Idriss t'exempta d'un serment que tu n'aurais pas été certain de pouvoir tenir. Tu n'étais pas un guerrier, mais un félon prêt aux pires bassesses pour vaincre. Il te faudrait ruser pour piéger le chasseur à son propre jeu - par chance tu connaissais sûrement aussi bien que lui son terrain.

— « Il rodait vers Brave encore hier. Par chance, il n'a pas découvert le trou où vous vous terrez. »

Car même inconsciemment, tu ne pouvais retenir cette impertinence au bout des lèvres. Toujours, les paroles fusaient plus loin que la pensée. Tes yeux s'excusèrent immédiatement, et tu les baissas en même temps que ton visage.

— « Merci, Monseigneur. »

Tu observas la flasque en silence et décidas d'y boire une gorgée. Les yeux s'écarquillèrent alors que tu t'étouffas dans une toux grasse - manquant de recracher le liquide. Réchauffé, tu le suivis ensuite en silence, observant avec effroi les statues représentant les nobles morts de Briserune. Des imposteurs, de mèche avec Malronce.
Tu aurais craché à leurs pieds mais ça n'aurait rien changé.

Tu observas - non sans surprise - les maigres troupes qu'il avait réussi à rallier à sa cause. Les mains derrière le dos, tu jouais nerveusement avec tes doigts (t'arrachant les ongles) alors que tu balayas les hommes et femmes du regard.

— « Je ne comprends pas... Que s'est-il passé ? On raconte que vous l'avez tué. Mais je n'y ai jamais cru. Qui a osé nous la prendre ? »

Qui a osé t'arracher à cette vie si confortable ? Qui ?

— « Est-ce Merlin, le traitre ? »

Le seul qui n'était pas ici.



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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 19:00

« là où les vivants peuvent encore caresser les morts »
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Il tendit la main pour récupérer la flasque d'entre celles du gamin – et la façon dont il lui fallu se racler la gorge pour encaisser la morsure de l'inexpérience arracha un énième sourire en coin au Chevalier, qui reporta son attention sur ses rangs tandis qu'il avalait une gorgée à son tour.

Je ne comprends pas...

Il jeta un coup d'œil à l'ancienne pupille des Riegel, et ne répondit que de la force de son silence. Je ne comprends pas non plus. Il ne comprenait pas où était passé son royaume, où était passée leur belle époque ; il ne comprenait pas où sa Reine avait bien pu foutre le camp, pas plus qu'il ne comprenait où s'en était allées toutes leurs ambitions avec Merlin, toutes leurs belles années. Il ne comprenait pas la blessure vive entre ses côtes qui ne cessait de déverser son poison depuis trop longtemps désormais – depuis qu'elle était tombée.
Je ne comprends pas non plus.
Il ne comprenait pas comment c'était possible qu'il continue de marcher droit quand il avait perdu celle qui avançait à ses côtés – ne restait, toujours, à son cœur, que cette loyauté déraisonnée qui finirait par le tuer.

Qui a osé nous la prendre ?

Il retint de justesse la correction qui manqua franchir ses lèvres – qui a osé me la prendre ? – et son regard s'assombrit. Il la prétendait Sa Reine mais elle était celle de leur peuple ; elle leur avait appartenu un peu plus qu'elle ne lui avait appartenu, et rien ne pourrait plus altérer cette réalité-là : c'était encore son nom à elle qui les réunissait tous ici.
Le nom de Leur Reine, et pas de la Sienne.

Est-ce Merlin, le traitre ?

Un frisson remonta le long de son échine – un frémissement venu des entrailles les plus profondes de sa répugnance. Merlin. Il ne supportait son nom que sur ses propres lèvres – quand il était certain de lui donner les intonations de répulsion qu'il méritait.

Personne ne le sait.

Son cœur écorché s'en était seulement persuadé.

Si jamais tu croises sa route, ne tente rien.

Cet homme est dangereux.

Viens seulement m'avertir sans perdre un seul instant, et je me lancerai moi-même à sa poursuite.

Je le forcerai à répondre de ses actes.


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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 19:31



Valerian & Idriss
là où les vivants peuvent encore caresser les morts
De son silence, tu en interprétas plusieurs maux (mots). Se repentait-il de la disparition d'Antigone, de la chute de Briserune et de la mort de milliers des siens ? Etait-ce genre d'homme à tout prendre sur ses épaules, même quand celles-ci menaçaient de le faire s'effondrer ?
Tu lui rendis sa flasque, le regard perdu à contempler les différents visages éparpillés dans l'obscurité. C'était un endroit lugubre pour se cacher, mais tu pensas qu'il était idéal - car ainsi personne ne voudrait descendre ici pour les chercher.

A ta question un peu osée, tu en espérais beaucoup. Des réponses, la vérité, des doutes confirmés et fantasmés depuis maintenant des mois quand tu le pouvais.
Merlin était une idée mais peut-être que les raisons se trouvaient ailleurs.

— « C'est entendu. »

S'il pensait que tu tenterais quelque chose de toi-même c'était qu'il avait déjà assez d'estime pour te croire courageux.
Ce n'était pas le cas, mais tu te sentis gonflé d'ego qu'on puisse en faire l'hypothèse.

— « Vous êtes traqué, Votre Altesse. Je pense que vous en êtes conscient. »

Les temps sont dangereux. Et très vite le chasseur Idriss pouvait devenir le chassé. Tu n'avais pas pour usage de t'allier au camp des perdants - et au delà de la mémoire d'Antigone tu cherchais avant tout une sécurité.
Tu reculas de quelques pas, alors que des soldats te poussèrent pour retrouver le chemin de la surface.

— « Où vont-ils ? »

Tu étais curieux, avide de détails concernant la suite des évènements. Il ne fallait pas que tu oublies Kara, sûrement à t'attendre à l'extérieur de la ville fantôme. Tu aurais voulu qu'elle te rejoigne, mais dans la précipitation tu n'avais pas pensé à lui indiquer ta destination. En réalité, tu n'avais eu que trop peu d'espoirs de le trouver.

— « Quel est votre objectif ? Hormis rassembler les survivants, je l'imagine. »

Le souffle coupé, tu levas le menton vers lui plein d'espoir.
Et tu posas genou à terre, de nouveau.

— « Si je puis faire quoi que ce soit. Vous pouvez compter sur moi. »



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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 21:12

« là où les vivants peuvent encore caresser les morts »
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Vous êtes traqué, Votre Altesse. Je pense que vous en êtes conscient.

Il ne répondit pas – et son silence était bien plus éloquent qu'auraient pu l'être tous les discours alignés. Il savait comme on en voulait à Antigone, et puis à lui-même, et à tous ceux qui les avaient suivis. Il savait comme même les hommes de leur sang portaient leur blason à la haine, comme ils n'avaient pas fait l'unanimité, et comme les ruines de Briserunes sur lesquelles ils marchaient aujourd'hui leur étaient reprochées. Ils étaient les coupables de la chute du royaume ; ceux par la faute de qui Briserune était rayée des cartes et raillée par les sots. Ralliée par les fous.
On maudissait encore son nom, on l'espérait mort, et certains même s'étaient persuadés qu'il était tombé – mais il était encore là.
Debout, tapi dans les ombres d'une forteresse à jamais inconquise sur les terres délabrées qui l'avaient vu naître, grandir et régner.
Combien de temps encore, avant qu'on vienne le trouver ?

Où vont-ils ?

Idriss releva la tête, et adressa un signe entendu à ses soldats – hommes et femmes au regard déterminé que les conditions de vie souterraines n'avaient pas encore entamés.

Patrouiller.

Il hésita, brièvement – son regard se porta sur l'adolescent, et ses sourcils se froncèrent. À quel point pouvait-il lui faire confiance ?

Il n'est pas rare que des soldats de Malronce rôdent trop près d'ici… Ils ont pour mission de les éloigner. Nous ne pouvons pas encore prendre le risque d'être découverts.

Pas encore. Pas maintenant.
Il restait encore à faire, avant qu'ils laissent de nouveau battre le galop des troupes dans la vallée – avant qu'ils fassent de nouveau trembler le sol sous le tumulte de leur cavalcade conquérante.

Quel est votre objectif ?

Et c'était bien la seule chose dont Idriss avait toujours été certain – du jour où il s'était enfui des prisons de Malronce, il n'avait plus été question d'autre chose. Chacun de ses pas le rapprochait du seul objectif qui faisait encore sens – le seul qui l'empêchait de céder à la folie.

Nous allons poursuivre les desseins inachevés de Notre Reine. Reconquérir Malronce. Reprendre ce qui nous appartient. Redorer notre blason. Puis reprendre là où nous en étions restés : à l'aube de la chute d'Ambrive.

Son ton n'avait, jusqu'à présent, jamais été si froid. Les syllabes tranchantes et les intonations acides ne laissaient pas de place à la contestation : tous, ici, savaient dans quelle direction se dressait l'épée de leur meneur.
Idriss ne leur avait jamais menti ; Idriss n'avait jamais édulcoré.

C'étaient encore d'autres guerres qui les attendaient.

Relève-toi. Cesse de t'agenouiller à tout va, maîtriser l'art des courbettes ne prouve rien. Les actes seuls sont témoins de loyauté.

Merlin aussi en connaissait probablement toutes les finesses, de ces manières de saint et de roi.

Contente-toi pour le moment de te préparer à mener la guerre. Aide à gonfler nos rangs. Ne mène pas tous les Briseruniens égarés ici, mais autorise-les à me rencontrer. Entraîne-toi.

Ses prunelles, qui s'étaient perdues dans les obscurités de la pièce, revinrent se darder en direction de l'enfant.

Et sois certain de connaître ton ennemi, le jour où tu prendras les armes.


Valerian Frost

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Valerian Frost

le moindre pleutre
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Sujet: Re: ❝ là où les vivants peuvent encore caresser les morts — Idriss   Ven 18 Sep - 22:13



Valerian & Idriss
là où les vivants peuvent encore caresser les morts
Tu sentis partiellement la méfiance entre ses lèvres quasi scellées. Tu lui jetas un regard d'en bas un peu fermé (un peu vexé) mais demeuras digne. Il finirait par les cracher ces infos, qu'il le veuille ou non.
Ainsi donc les hommes patrouillaient - étrange car tu n'avais vu personne ces derniers jours. Un sentiment d'exaltation te parcourut à l'idée que Jasper Riegel puisse être capturé et ramené ici. Le voir recevoir le châtiment d'Idriss Fiercastel devant tes yeux serait enfin la preuve d'un peu de douceur après toutes les merdes que tu avais cumulés ces derniers mois.

— « Je vois. »

Tu n'avais aucune remarque particulière à faire, ni contestation. Tu l'écoutas attentif, parler de reconquête. Le feu de la vengeance brûlait au fond des viscères - faisant macérer les doutes et les peurs, acteurs efficaces d'une guerre perdue d'avance.

Tu t'étais finalement relevé quand il l'ordonna. Tu serras les dents. Il n'y avait pas de doutes : l'esprit de votre Reine le hantait et parfois quand il parlait tu avais l'impression d'entendre sa voix. Il avait raison sur ce point, mais jamais tu n'avais réussi à prouver autrement de ta lâcheté qu'en fuyant, ta loyauté qu'en pleurant.
Tu étais après tout - un moindre pleutre.

— « Comme vous le voudrez, votre Altesse. »

Tu baissas la tête en une salutation polie, qui s'ajoute à la liste des flatteries. Tu sortis alors ton cimeterre.

— « Mon arme est vôtre. »

Pas que tu saches réellement t'en servir dans un combat loyal. Soit, tu te contenterais d'être celui qui poignarde par derrière.
Ton ennemi serait celui de tes alliés. Mais d'un regard de travers, tu surveillas l'expression sévère de ton nouveau Roi - serais-tu prompt à le trahir s'il vacillait ?
Serais-tu prêt à l'abandonner s'il se perdait, prêt à tous vous égarer ?

— « Je... »

Soudain, l'image de Kara bien ancré dans le crâne, tu tressaillis en repensant au fait que tu l'avais abandonné. Elle devait le rencontrer, composer ses rangs pour ne pas attirer l'attention. Avec lui, tu étais sûr de pouvoir tenir ta promesse : lui accorder protection et prospérité. Et tant pis si elle voulait se détourner de vous, tu ne la laisserais pas gâcher sa chance.

Tu t'éloignas de quelques pas.

— « Je dois aller chercher mon amie. Accepteriez-vous de la rencontrer ? Elle est sous ma responsabilité, je ne la laisserai pas vous importuner. »

Prêt à partir à chaque instant, tu attendais une réaction de sa part qui t'autoriserait à bouger (à partir).






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