act like a king || ft Clovis. [over]

act like a king

ft M. Clovis Vaudreuil

courroucé. La journée avait pourtant débuté associée à une banalité affligeante. Un levé de ce qui a de plus normal, des entrevues sans aucune saveur ainsi qu'un repas duquel il se serait bien passé. Asharim était agacé, sur les nerfs — état semblant bien loin il y a pourtant quelques jours lorsque le retour du roi était venu à ses oreilles souvent attentives aux moindres rumeurs ou informations se permettant de zoner dans ce château qu'il connaissait comme sa poche.

puis le couperet était tombé, ces mots gambadaient sur sa patience, piétinaient son calme ; il. allait. repartir. Hors de question. Après toutes ces années le général percevait Clovis comme un membre de sa famille, quelqu'un qu'il devait protéger de par son rang mais aussi du fait d'une pointe d'affection éclose à son égard. Son échec lors de l'assaut de Briserune était aussi un point que le blond avait du mal à avaler, il devait faire ce qu'il fallait pour le mettre à l'abri du danger et ce, même si il allait devoir hausser le ton à son encontre.

ce sot ne comprenait donc pas ? Il était le roi et même son masque d'anonymat face au peuple ne le plaçait pas à l'écart de la mort et autres joyeuseries que ce monde pouvait dissimuler.
l'information avait à peine frôler son attention qu'il s'était dressé de sa chaise face à son interlocuteur, prenant le chemin d'une chambre qu'il connaissait que trop bien. L'homme était tel l'ange de la mort, le regard strict, son long manteau virevoltant au rythme de ses pas ainsi que ses doigts se crispant, symbole ultime de son agacement soudain.

arrivé à ses appartements il ouvrit la porte sans prendre la peine de taper sur celle-ci. « je me permets d'entrer. » annonça-t-il fixant la cible de sa rage. Son ton était posé et pourtant imbibé de glace. L'agressivité passive, un don que possède Asharim et qu'il dompte avec brio. « inutile de prendre la peine de frapper puisque mon Seigneur prévoit de repartir si vite que je risquerais de le manquer. » Un soupir las et incontrôlable quitta ses lèvres, ses yeux azurs vissés sur Clovis. « puis-je bien savoir à quoi vous jouer exactement, je suis intrigué. »

Clovis & Asharim

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Cela ne faisait que quelques minutes que Nathanael venait de partir en claquant la porte et voilà qu'elle s'ouvrait de nouveau. D'abord de dos et légèrement agacé par son comportement de girouette, tu avais répliqué sèchement - les dents serrés.

— « Nathanael, ma décision est irrévocable. Ne reviens pas à la charge, tu n'y changeras rien. »

Mais c'est une voix nouvelle qui s'éleva dans les voûtes du plafond de tes appartements. Tu te retournas pour contempler de haut en bas la silhouette du général des armées. L'oncle de Selena et Asteria, mais pas que. Ton père ne t'avait jamais vraiment accordé d'attention et Asharim était depuis sa mort une figure paternelle en laquelle tu t'identifiais.
Il pouvait bien se permettre d'entrer - mais tu n'étais plus un jeune garçon à qui il pouvait se targuer d'enseigner l'école de la vie. La couronne suffisait à te responsabiliser ; tu lui jetas d'ailleurs un regard du coin de l'oeil, elle était toujours posée délicatement sur le pupitre de bois.

— « Permettez-vous, je vous en prie. »

Le vouvoiement était de rigueur, c'était une forme de respect. C'était sûrement l'un de tes rares proches que tu refusais de tutoyer. Et ça voulait dire beaucoup, toi qui te fichait pas mal des formules de politesse. C'est pour ça que tu souris simplement en entendant Mon Seigneur non Sa Majesté.

— « J'espère que ce n'est pas Mayor qui vous envoie. »

Tu avanças de quelques pas.

— « Je pars pour Grandvent, j'ai besoin de m'entretenir avec des membres de la Sphère. Je serais de retour d'ici la semaine prochaine. »

Tu t'arrêtas face à lui, le regardant soudainement comme un enfant coupable face à son maitre.

— « Vous désapprouvez, n'est-ce pas ? »

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ft M. Clovis Vaudreuil

il pouvait bien le regarder en coin, admirer son entrée en scène des plus dramatique, Asharim ne baissera pas la garde, ne laissera pas les choses se passer ainsi. Le général avait beaucoup d'estime pour Clovis mais dans l'instant, il n'était qu'un chiot, un chiot avec une couronne certes mais sans aucune expérience nécessaire pour diriger un pays. « nathanael ? Je ne suis donc pas le seul membre du conseil à avoir de la sagesse, je suis rassuré de le savoir. »

Un sourcil haussé se dessinait sur son faciès, ne lâchant toujours pas des yeux son interlocuteur. Il avait besoin de conseil, il allait devoir les écouter. Oui, l'écarlate savait que Clovis n'avait jamais visualisé ce tournant dans sa vie, pour autant il allait devoir prendre ses responsabilités. Il fera ce qu'il faut pour lui faire entendre raison. « je suis ici de mon propre chef. »

il le regarde s'approcher de lui ensuite, comme figé en analysant ses gestes. Asharim le revit avec son allure enfantine, celle de celui à qui il apprenait à devenir soldat. Grandvent ? Mais, comment peut-il dire cela avec autant de neutralité. « vous avez conscience que vous êtes roi au moins ? » Semblant se prendre au jeu, il le fixait tel un père disputant son enfant, plaçant une main sur son épaule, l'appui vigoureux. « il serait temps de vous réveiller. Et d'ailleurs... que voulez-vous bien voir avec la sphère ? » Le général sembla intrigué.

la mine pensive, il extirpa un soupir de ses lèvres pincées à l'écoute de la dernière question du roi ; mais comment pouvait-il imaginer qu'il ne l'était pas ? Il jouait avec ses nerfs à n'en point douter. « bien sûr que non, j'aime vous savoir à la merci de tous, à voyager alors qu'un pays vous attend. Vous voir profiter de votre anonymat comme un enfant. Voir le conseil diriger à votre place. J'aime vraiment cette situation, Malronce brille vraiment avec splendeur en ce moment. » Acerbe.

Clovis & Asharim

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Asharim Caterna avait certes du charisme, mais surtout une autorité que tu avais encore du mal à défier.
C'était toi, le Roi. Et pourtant ça n'en avait pas l'air. Trop jeune, trop expérimenté, prisonnier d'un destin que tu n'avais pas choisi et pourtant tous attendait de toi désespérément. Le royaume se porterait sûrement mieux avec un homme comme lui aux commandes.

— « Je vois. » Avais-tu simplement répondu. « On ne peut rien vous cacher. »

Tu t'étais mordu la lèvre quand il énonça la question fatale. Avais-tu conscience d'être Roi ? Assurément. Etais-tu prêt à en assumer la responsabilité ? Indubitablement. Mais tu t'étais octroyé une dernière aventure : celle que tu jugeais capitale à Grandvent.

— « Général, » tu avais encore l'habitude de l'appeler ainsi. « Je comptais justement vous convoquer pour une entrevue à mon retour. J'en ai informé le conseiller Mayor avant votre arrivée. Vous avez du le croiser en chemin. »

Tu jetas un second regard vers la couronne, qui prenait la poussière sur le bureau.

— « Je souhaite m'impliquer davantage dans la vie politique de Malronce. Vous êtes fermés au fait que je sorte mais l'avantage de mon anonymat me confère un opinion plus franc de la part du peuple dehors. Et les malronçois n'aiment pas jurer loyauté à un sans-visage. Je dois me montrer. »

Tu devais, mais tu ne voulais pas.
C'était le plus gros sacrifice que tu étais prêt à faire pour eux.
Mais tu entendais aussi les remarques avisées sous couvert d'ironie que t'étalais Asharim.

— « Je vous ai entendu Caterna. »

Tu levas les mains pour le faire s'arrêter, et te dirigea vers ton lit pour t'y asseoir.

— « Je veux voir la Sphère pour en apprendre plus sur le Gouffre et sur tous les phénomènes étranges que j'ai rencontré au cours de mes derniers voyages. »

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ft M. Clovis Vaudreuil

asharim se persuadait qu'il faisait cela pour lui, pour ce souverain ayant perdu le réel but de sa fonction. L'homme prenait sur lui, il le regardait sans changer d'expression, ne quittant plus cet air placide, dur ; faciès qu'il employait souvent dans sa fonction mais peu de fois jusque là contre un roi. « je sais tout, c'est agaçant n'est-ce pas ? » Lui aussi se décidait à jouer l'ironie, autant qu'ils se tiennent tous les deux sur le même diapason.
il tilte au terme général à son encontre, se demandant ce qu'il va bien pouvoir entendre. « phrase quasi parfaite à l'exception du — à mon retour. » Toujours statique, le corps figé et les bras le long du corps, dissimulés sous des manches amples. « je ne l'ai pas croisé non, peut-être ne l'ai-je pas vu ou ce dernier c'est jeté d'une fenêtre face à votre absolue obstination. »

puis l'homme constata son coup d’œil en direction de la couronne, cet acte ne passant pas inaperçu, réduisant l'agacement du général. Moins crispé il se contenta te de le regarder moins durement. « comprenez mon roi que le souci n'est pas de vous voir sortir mais d'avantage que vous le fassiez seul, sans avoir conscience que votre anonymat ne vous protège pas. » Un léger soupir, las, la façon d'aiguiser ses mots bien moins agressive. « de plus ce n'est pas les quelques personnes que vous croiserez qui vous offriront la réalité des choses au sein des contrées de Malronce ou de Valdore. » Sa main se libère de sa manche puis vient masser sa nuque crispée. « et nous sommes d'accords ; votre situation ne peut durer plus longtemps, il vous faut vous dévoiler. »

ses yeux bleutés le suivirent tandis qu'il prenait place sur son lit incitant le blond à se déplacer à son tour. Attrapant une chaise il la plaça non loin de lui, croisant les jambes et les bras au même instant une fois assis. « Asharim, voyons. » Le ton se voulait plus paternel, à présent qu'il avait pu se défouler durant les remontrances, il fallait reprendre la main, plus serein. « je comprends votre intrigue, votre curiosité et je les partage mais cela reste dangereux. Mais soit, vous avez une chance. Quels sont-ils ces phénomènes étranges ? Je n'ai entendu que des rumeurs. » Il le fixait plus posément.

Clovis & Asharim

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Tu n'avais pas souris face à l'ironie d'Asharim. Tu n'avais aussi pas répondu, pour ne pas te laisser aller à être soudain impoli. Si la position d'enfant qu'il te conférait par son ton paternel te confortait dans tes déviances, c'en était aussi extrêmement frustrant. Si on te demandait d'agir comme un Roi, tu attendais aussi qu'on te traite comme tel.

— « Ne soyez pas aussi rude. »

L'évocation du suicide de Nathanael te fit froncer les sourcils, et tu lui adressas soudain un regard beaucoup moins cordial. Cette confrontation te rendait amer, car au delà de son inquiétude pour ta sécurité, il remettait en question tes choix et tes décisions - que tu avais déjà irrémédiablement annoncé comme irrévocables.

— « J'ai bien saisi le coeur du problème et non loin l'idée de vouloir négocier avec vous, Caterna. » Tu avais appuyé sur son patronyme. « Mais encore une fois, à mon retour, je vous affirme que je tiendrai parole sur mes engagements. »

Orgueilleux, tu désirais ardemment à ce qu'il cède à ton dernier caprice avant de te pousser à faire le grand saut ; effrayant car irréversible. Certains affirmaient que l'important n'était pas la chute mais l'atterrissage mais plus l'échéance approchait et plus tu craignais de t'écraser.

Alors qu'il s'installa en face de toi, tu plaquas tes mains sur les draps pour incliner le haut du corps vers l'arrière. Tu fixais le plafond pour réfléchir, songeur.

— « De drôles de rumeurs, sur des créatures à l'apparence humaine qui auraient surgi du Gouffre. Je n'en sais pas plus mais plusieurs voyageurs m'ont raconté des histoires similaires. Et... » Tu secouas la tête. « Non, je me perds dans des banalités fantasques, excusez-moi. »

Tu te levas, précipitamment.

— « Comment pourrais-je apaiser vos craintes pour ce voyage à Grandvent ? »

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ft M. Clovis Vaudreuil

l'homme était toujours aussi mécontent de le voir ainsi s'obstiner dans son envie de départ, une nouvelle fois pour autant, une petite voix vint lui susurrer aussi une pointe de fierté pour Clovis. Il ne réalisait pas — de son avis, les obligations liés à son rang mais à contrario, il parlait enfin comme un roi, tel un souverain. Un regard dur, une tournure de phrase directe, le général fût comblé sur le moment, le regardant une poignée de secondes sans prendre la peine de parler. Peut-être avait-il bel et bien cette stature de dirigeant ?

asharim s'avança de sa chaise, posant ses coudes sur ses jambes tout en ne le lâchant pas des yeux. « bien, Caterna attendra votre retour avec impatience dans ce cas, une semaine vous aviez dit ? » Il attendit pas vraiment une réponse, bien conscient de la durée prévue de son périple pour Grandvent. Replaçant son dos sur le dossier de la chaise il haussa un sourcil, une pointe de curiosité brillant dans son regard. « voilà quelque chose de peu commun, une menace potentielle pour le pays. »

l'arrêt de l'histoire de Clovis le fît s'offusquer dans son fort intérieur mais comment le lui annoncer, lui avouer que le fantasque avait tendance à lui plaire, d'autant plus quand cela traitait du Gouffre ou de la magie de manière générale. Si son père était là il le lui expliquerait à nouveau ; Malronce avant tout, le roi en priorité. Il reprit ensuite le fil de la discussion, menant sa main à son menton. « je suis touché que vous acceptiez d'atténuer mes craintes. Disons que je souhaiterais que vous ne partiez pas seul. Je veux que vous acceptiez une escorte. »

dès lors qu'il prononça cette phrase Asharim se mit à réfléchir à la personne adéquate pour une telle tâche. Il savait qu'il ne pouvait pas mettre n'importe qui et peu importe le rang ou le rôle du ou des potentiels élus — il serait à n'en point douter celui qui aurait le dernier mot, il serait le décisionnaire. « bien entendu quelqu'un de discret puisque vous souhaitez j'imagine vous mélanger à la populace. » Il recroisait les bras puis poursuivit sur le même ton posé et calme cette fois-ci. « aucune objection à cela ? »

Clovis & Asharim

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Tu avais étiré un demi sourire lorsqu'il s'était finalement rangé derrière toi. Tu avais encore besoin au fond de son approbation pour aller au bout des choses. Tu jouais au jeu du Roi dangereusement, lorsqu'il te fallait appuyer tes décisions mais tu te savais encore inexpérimenté quand il s'agissait de les défendre avec des arguments poussés. Mais Asharim était comme un parent de substitution pour toi, et les relations d'un fils avec son père étaient parfois houleuses : la confrontation était naturelle. L'enfant remettait en question le parent et celui-ci devait lui faire confiance.

— « Une escorte ? Je peux l'accepter, c'est fort raisonnable. Vous aviez quelqu'un en tête ? »

En réalité, ça ne te mettait pas en joie. Tu préférais être libre que devoir supporter la présence étouffante d'un garde attitré. Cependant, une idée te vint en tête.

— « Que diriez-vous que votre nièce m'accompagne ? Selena, pas Asteria - qui a ses propres devoirs. Après tout, elle est ma garde attitrée. »

Tu avais penché la tête sur le côté, sûr de toi.

— « Pour le coup, elle est discrète. »

Elle ne l'était pas spécialement.
Mais tu savais qu'elle ne faillirait pas à sa tâche. Et à défaut de pouvoir te défendre toi-même, tu saurais la protéger elle.

Une idée te vint alors, et tu te levas pour tourner autour de lui, l'obligeant donc à se repositionner. Tu partis te saisir de ta couronne, la posant délicatement sur tes boucles d'or.

— « J'ai peine à croire que je vais réellement vous manquer. Cependant... j'aimerai accomplir mon devoir avant de partir. Seriez-vous prompt à organiser une entrevue avec un de vos généraux de division ? Je ne parle pas de votre nièce, encore une fois, mais d'un certain Boreas. Hector Boreas. J'aimerai dévoiler aux chefs des armées mon identité, en premier lieu. »

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ft M. Clovis Vaudreuil

le soudain sourire de son roi ne passa pas inaperçu à l'observation du général qui se contenta de le fixer sans sourciller. Ce dernier allait pouvoir faire son premier voyage, ne mettant pas en joie Asharim qui se décida à se plier une dernière fois sur ce sujet. Il avait bien conscience que son attitude avec Clovis lui donnait parfois un rôle de père, chose qu'il ne regrettait pas pour autant, il savait aussi qu'il était son souverain, celui envers qui il devait offrir allégeance et non l'inverse. Pensée fugace, l'écarlate se devait de rester à sa place.

puis il mima la surprise, faisant mine de se placer une main devant sa bouche il ne peut retenir un fin rictus. « vous acceptez ? Me voilà fort surpris d'entendre une telle chose aussi rapidement. Je pensais que la bataille ne faisait que débuter. » Et c'était peu de le dire, le blond avait l'intime conviction que lui faire entendre raison sur une escorte ne serait pas chose aisée, et pourtant. Il n'aura pas eu besoin de se tuer à la tâche.

la suite en revanche le fît rire soudainement, petit son vif traduisant son amusement face à la proposition de son vis à vis. « allez savoir pourquoi je me doutais que vous alliez me parler de Selena. » Instinct susurré à son esprit. « je ne la perçois pas comme la plus discrète du moins, avec moi mais si vous jugez qu'elle est à la hauteur, j'approuve. Je sais qu'elle peut aspirer à de très grandes choses. » En revanche, il la savait pas la plus dégourdie de sa famille mais son mental était celui d'une Caterna. « Bien tâchez de ne pas lui compliquer la tâche. »

son regard se mît alors à le suivre tandis qu'il se relevait, tournant autour de sa personne pour finalement rejoindre la fameuse couronne. Enfin elle se posait sur la tête de Clovis, doux miracle visuel. « hm, votre obstination va me manquer, soyez-en sûr. » Il sourit en coin, usant d'ironie. « et oui, pourquoi pas c'est une sage décision de débuter par le sommet de la pyramide, vous verrez ainsi vos partisans ou non. » Il acquiesce puis tilte un peu au nom cité. « l'ancien Briserunien ? Si vous le souhaitez, mais restez prudent malgré tout. » C'était plus fort que lui, Asharim ne pouvait s'empêcher de se questionner de par son origine.

Clovis & Asharim

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Tu fus surpris de la réaction d'Asharim. Non pas parce que vous aviez enfin un terrain d'entente sur vos récentes oppositions mais parce qu'il s'imaginait que tu lui rendrais la tâche encore plus compliquée. C'est à ce moment précis que tu réalisas l'ampleur de ton statut et les appréhensions que pouvaient ressentir tout ceux qui savaient d'avance qu'ils ne seraient pas d'accord avec toi.
Tu détestais cette sensation, que quoi qu'il arriverait, tu aurais le dernier mot.
Le problème Clovis, c'était que pour toi tu ne l'appliquais que quand cela t'arrangeait.

Tu posas une main bienveillante sur l'épaule de ton général des armées, un sourire doux aux lèvres.

— « Je pense que vous confondez trop souvent encore ce château avec le champ de bataille, Caterna. » Ton sourire s'effaça, alors que les souvenirs encore brulants des Rosiers en feu demeuraient. « Et à raison, mais je ne serais jamais votre ennemi, général. »

Si ton voyage était motivée par un caprice égoïste, et une avidité de savoir insatiable, tu savais au fond que tu tentais malgré tout d'accomplir ton devoir.

Asharim accepta que tu emportes Selena avec toi, et tu ne pus que partager brièvement son rire lorsque vous évoquâtes les aptitudes de ta meilleure amie. Tu essayais depuis ton couronnement de l'évaluer comme un souverain et non comme un ami - pour lui rendre service et ne pas illégitimer sa position. Elle avait des progrès à faire mais...

— « Elle me défendrait jusqu'à la mort, soyez-en assuré. » Elle l'avait juré sur les Arcanes et la Maison-Dieu.

Le sujet que tu amenas par la suite fut celui de ta rencontre avec les chefs des divisions. L'armée avait une place plus que principale dans le royaume de Malronce, et tu savais les habitants fiers mais loyaux. Cependant, tu n'étais pas contre le fait de leur rappeler envers qui - ils devaient l'être.
La mise en garde sur Hector te fit froncer les sourcils et tu enlevas tes doigts de l'épaule du général. Tu croisas les bras et te tournas dos à lui.

— « Vous avez raison. Nous avons jugé bon de le naturaliser. Après tout, il s'est souvenu de l'alliance qui unifiait jadis Briserune à notre patrie. » Avant que les autres ne souillent l'Histoire et les valeurs de leur propre pays.

Tu retournas t'asseoir sur le lit, pour ne pas le faire se lever.

— « J'ai une question à vous poser, avez-vous confiance en chacun de vos hommes ? »

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ft M. Clovis Vaudreuil

asharim ne fût pas surpris de sentir l'étreinte de la main de son roi sur son épaule, il connaissait Clovis, il savait que ce garçon avait bon fond à n'en point douter pour autant, la gentillesse ne faisait pas un souverain. C'était pour cette raison que le général se cachait derrière un masque de dureté, qu'il pouvait se montrer acerbe et ce afin de le protéger. L'homme était un Caterna et il en assumerait les obligations et le revers de la médaille. « j'ai peur qu'à sa manière, il en soit un. »

ses mots s'évacuaient de sa bouche comme un aveux incontrôlable tandis qu'il observa le sourire de son vis à vis se dissiper. « jamais je n'oserais penser une telle chose à votre égard. Ma famille vous doit allégeance et je serais toujours là pour vous soutenir. Pour autant... » Il se redressait puis plaça sa main sur son épaule à son tour, le fixant. « la situation du pays étant ce qu'elle est, je me permets de montrer parfois dur avec vous afin de vous faire profiter de mon âge ainsi que de mon expérience. Sachez-le, je ne ferais jamais rien contre vous, tout mes actes vous sont dédiés. »

il recula d'un pas puis inclina son buste afin d'imager ses propos, reprenant un faciès plus neutre, presque amusé à la suite de la conversation. « bien entendu, c'est une Caterna. » Un sourire en coin s'osa même sur ses lèvres. « seulement je connais aussi les défauts de mes nièce, défauts que je cherche à dissiper. Mais, je ne doute pas un instant de son efficacité, je serais apaisé de la savoir avec vous. » Il le regarde un instant, rassuré puis haussa un sourcil, l'expression neutre ensuite.

l'éclarlate croisa les bras. « il s'en est souvenu, oui. » Sur le point de surenchérir il n'en fît rien à la soudaine question du roi. « Non. » Mot bourrasque habité d'une neutralité presque déconcertante. « je n'ai plus confiance en grand monde, je suis sur mes gardes du fait de l'état de notre nation. Il y a ceux qui rêvent du pouvoir, d'autres qui suintent la traîtrise, qui sait ce qui peut se cacher dans l'esprit d'un individu ? » Un léger soupir. « mais je sais ce que veut dire être général, vous le savez bien. Je me contente d'analyser, d'observer pour l'instant. » Il haussait un peu les épaules.

Clovis & Asharim

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Tu n'avais pas relevé sa réflexion, jugeant qu'il avait du se la faire pour lui même. Tu respectas solennellement l'intimité dans laquelle il avait murmuré cet aveu. Tu avais incliné la tête en soutenant un petit sourire à son encontre.
Il te rappela l'allégeance de sa dynastie pour la tienne et tu levas le poing que tu plaças au niveau du coeur. Les Vaudreuil se souviendront éternellement du soutien infaillible des Caterna. Tu respirais la fierté du peuple pour Malronce à leur égard et jusqu'à ton souffle dernier, tu ne leur porterais aucun préjudice.

— « C'est un honneur de vous avoir à mon service, Asharim. »

Et pour le remercier, tu avais consenti à le nommer par son prénom, resserrant un lien imperceptible. Il n'avait pas à s'excuser de se montrer dur car il se montrait avant tout juste. Et la Couronne jusqu'au dernier moment décidera seule - se nourrissant de leurs conseils avisés - et c'est elle que tu suivras malgré toi.

Très vite vous aviez passé le sujet de Selena, c'était donc acté. Elle t'accompagnerait sur les terres de Grandvent pour ton dernier grand voyage. Tu avais amené ensuite le point suivant, qui faisait écho douloureusement avec une phrase qu'il avait prononcé un peu plus tôt et qui n'avait pas résonné tout de suite en toi.
Tout ses actes t'étaient dédiés, y compris le commandement du génocide de Briserune. Et c'était avec une douleur amère que tu portais ce poids - lui bien plus lourd que celui d'une couronne d'or. Le sang et les corps qui avaient chuté du haut de Briserune avaient pesé lourd sur la montagne de tes péchés.

— « Très bien. Je veux que vous soyez mes yeux et mes oreilles dans l'armée. Je l'ai côtoyé sous vos ordres à une certaine époque, et je sais aussi bien que vous le pouvoir que s'octroie celui qui a le privilège de punir. »

La situation était préoccupante.

— « Faites-moi votre dernier rapport, et vous pourrez disposer. »

Il était temps de prendre le chemin, sans oublier de revenir le plus vite possible.

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ft M. Clovis Vaudreuil

l'écoute de son prénom dans la bouche de son souverain le fît tiquer un instant, son regard ne se détachant pas de lui pour autant. Le faciès se voulait lui aussi neutre bien que dans son esprit une légère pointe de satisfaction montra le bout de son nez. Cette entrevue partait sur un échec, Clovis allait partir, il allait se retirer une nouvelle fois mais d'un autre côté, avoir montré une certaine franchise dans ses idées avait permis d’officialiser une confiance. Tout n'était peut-être pas perdu.

les soudains propos le firent incliner un peu son menton puis il prit la parole d'un ton posé, sûr de lui.
« — comme les miens l'ont toujours été pour la famille royale. Je serais votre observateur, dans l'armée et ailleurs. Vous pouvez compter sur moi. » Cette fois-ci c'est son buste qu'il courba dans sa direction, lui montrant par le geste la dévotion de ses mots.
« — nul n'osera à nouveau bafouer Malronce, j'en fais ma priorité. » Ses poings se crispèrent à ses propres mots, sonnant tel l'aveu de son échec précédent. Vive douleur à l'âme. Le pays semblait encore tituber mais les choses allaient se rétablir. Certitude.
« — mon dernier rapport se contentera de vous rassurer, nous nous redressons en comblant les brèches au sein de nos troupes, je fais et ferais le nécessaire pour redorer notre puissance militaire. Pour le reste, partez avec vos objectifs en tête, ne vous alourdissez pas l'esprit durant votre voyage. » Il se tourna alors vers la sortie.
« — partez en inconnu mais revenez en roi. » ajouta-t-il tout en quittant les lieux, refermant les portes des appartements royaux en espérant qu'une et unique chose ; qu'ils reviennent vite.

» (end) Their captain, their king | ft. Clovis
» ❝ the king of my own land — Clovis
» ❝ now and forever, i'm your king — Clovis
» ❝ hail to the king — Conseil + Nathanael + Sybille
» He would see this country burn if he could be king of the ashes // Clifford