Éveillé à la magie ? Oui
Si oui, quel élément ? L'eau
Si oui, pourquoi les mages ont-ils accepté de l'éveiller ? Tu as su montrer que tu étais déterminé à devenir un mage. Étant exemplaire lors de l'apprentissage avant l'éveil. Mais aussi parce que tu souhaitais aider le monde. Porter ta pierre à l'édifice.
Depuis combien de temps est-il éveillé ? Tu te souviens d'avoir soufflé ta seizième bougie, lorsque l'on t'a amené proche du Void pour que ton corps soit parcouru d'une nouvelle énergie. Cela fait donc trois ans que tu as suivi l'apprentissage, avant de te fondre dans l'obscurité il y a de cela, un mois seulement.
Quel degré de maîtrise a-t-il atteint (justifiez) ?Tu maîtrises, à un niveau intermédiaire, ton pouvoir lorsque tu as quitté Sombrelune. Toutefois, ne souhaitant pas l'utiliser d'avantage pour diverses raisons, tu sais qu'il ne cessera de régresser.
Fin de l'été de l'année 1001.Ambrive
Ploc ploc
Il ne cesse de pleuvoir à torrent sur Pâlécaille, les grosses gouttes venant s'abattre contre les murs de la maison d'Emilia. Une charmante femme, au ventre arrondi. Son mari, il n'est pas là. Il n'est plus là depuis déjà plusieurs mois. Mort de maladie. Les premiers instants, elle aurait voulu le rejoindre dans l'au-delà. Cependant, faire ce geste serait fuir la réalité et surtout, priver cet embryon grandissant d'oxygène. Elle ne put s'y résoudre et décida de tout donner pour son futur enfant.
Allongée sur les couches de son lit, elle espère que la caresse de sa main sur son ventre, saura atténuer cette désagréable sensation. Que nenni ! Son visage et tout son corps se crispent par la douleur, à intervalles irréguliers. Heureusement, sa sœur est là pour veiller sur elle. Venant éponger son front par moment. Une heure, deux heures... Toutes deux ne savent plus où c'est qu'elles en sont lorsque ta petite tête pointe le bout de son nez. Déjà une petite tignasse noisette sur le haut de ton crâne.
Irina Kharlan, fille d'Emilia Neigetoil et d'Orion Kharlan.
Hiver 1008.AmbriveTe voilà une grande enfant de sept ans, gambadant avec insouciance dans le village, ton cheval de bois au creux de tes mains. Il s'agit là du cadeau que maman t'a offert l'année dernière. Tu l'aimes plus que tout au monde comme elle d'ailleurs - et bien plus encore -. Pourtant en rentrant à la maison en fin de matinée, tu la vois assise contre le rebord de la fenêtre, le regard dans le vide. Oh, cela lui arrive souvent et pourtant, tu ne te demandes pas si cela n'a pas empiré depuis la fin d'année dernière. Bien évidemment, lorsqu'elle s'occupe de ta personne, elle prend bien soin de ne pas le montrer. Sourire toujours chaleureux, toujours une caresse dans tes cheveux en guise de réconfort. En retour, tu aimes te blottir contre sa poitrine, lovant ses bras dans son dos - du moins, tout autant que ta petite taille le permet -. Glissant de multiples, je t'aime à ne plus savoir quoi en faire.
Pourtant, il faut savoir se rendre à l'évidence. La perte d'un être cher n'a que trop pesé dans son cœur. Alors que sa sœur - ta tante adorée - vient en plus de cela, penser qu'elle souffre d'un mal plus profond. Pas le genre de maladie qui vient vous faire tousser , ou être envahi par la fièvre. Non. Quelque chose de plus psychologique, qui sur le long terme et surtout, s'il n'est pas décelé avant, peut amener à de la mutilation corporelle. Même si tu essaies de lui montrer que tu es toujours là toi.
Mais peut être n'es-tu, tout simplement, pas aussi importante que ton papa. Alors pourquoi l'avoir mise au monde. Tu sais, elle t'entend te lever la nuit, farfouiller dans la cuisine à la recherche de je ne sais pas trop quoi. Parfois, même le matin, tu remarques impuissante l'état de son bras, bien que cacher par une longue tunique. Que peux-tu faire d'autres, tu n'es qu'une enfant démunis. Lentement, le doute s'immisce au creux de ton cerveau. Ton cœur vient à se contracter douloureusement, ta respiration se veut de plus en plus saccader. Tel un serpent ne laissant pas échapper sa proie, tu perds tous tes moyens. Fondant littéralement en larmes dans ta chambre, alors que ta maman était sortie en cette journée. Te recroquevillant sur ton lit, jusqu'à le sommeil soit ta seule libération.
Tu avais été victime de ta première crise d'angoisse. Annonciatrice de nombreuses autres, plus ou moins importantes.
Printemps 1011.AmbriveTa maman enchaîne les amourettes, espérant à chaque fois tomber sur le bon. Tu n'y arrives plus à faire semblant. Cela est bien trop dur, trop difficile à gérer. Et comme si cela ne suffisait plus, sa sœur ne prenait plus la peine de la conseiller. D'essayer de lui ouvrir les yeux. Te voilà donc seule - ou du moins, sentiment que tu ne peux réfréner -. Devenue presque totalement invisible.
Dans un excès de colère, de tout ce que tu veux, tu décides de couper ta longue tignasse noisette. Autant avouer que tu n'as pas le compas dans l'œil et que le résultat est de piètre qualité. Pourtant, cela te fait tellement du bien. Comme si ton corps avait été libéré d'un poids. Et tu as le loisir de voir que l'on te regarde enfin. Ta mère t'a même grondé ce jour-là. Aurais-tu trouvé la solution ? De toute manière, la première bêtise était passée. À présent, il t'est bien difficile que de ne pas continuer. Oh, des pas bien dangereuses, mais des idioties tout de même.
Des bottes pleines de boue venant salir la maison fraîchement nettoyée. De petits vols d'habits, afin de les replacer à un autre endroit. Des histoires d'horreurs venant effrayer les petits comme les grands. Tes doutes semblent s'envoler comme par magie... Ou du moins, c'est ce que tu crois. Ils se sont justes métamorphoser en d'autres sentiments et d'autres incertitudes viennent les remplacer. Encore et toujours la même rengaine, t'emmenant inexorablement de plus en plus proche du gouffre.
Printemps 1015.Ambrive'' Maman j'ai mal. ''Sanglots brisant ta voix en mille morceaux. Oh oui, que tu as mal, tu saignes même beaucoup. Allongée sur le ventre, ton haut prônant sur le sol, tu mords ta lèvre inférieure afin de ne pas hurler. La bêtise de trop... Pourtant, tout se passait pour le mieux. Jouant avec des enfants de ton âge - soit de quatorze ans -, jusqu'au faux mouvement. Ta cheville droite s'est tordue et te voilà qui perd l'équilibre, te faisant chuter du haut de ton arbre. Dans ton malheur, tu as la chance d'avoir des buissons qui ont su amortir ta descente. Très vite, on est venu te porter secours et te ramener dans ta chambre. Ton corps couvert de feuilles, égratignures. Et il y a ton omoplate, celle qui a reçu le plus gros des dégâts. Une taillade relativement conséquente et pleine de terre.
Tu aurais dû savoir t'arrêter au bon moment. Toutefois, comment peut-on y arriver lorsque tes êtres les plus proches s'éloignent de plus en plus de toi. C'est à peine si ta mère t'adresse la parole. La voilà en colère et prête à te punir une fois de plus. Elle aurait dû jamais te mettre au monde. Ou alors, laisser la possibilité de ta tante, de s'occuper personnellement de toi.
Durant tes semaines "d'isolement", tu découvres les joies de la lecture et surtout, de l'écriture. Tu inventes un monde nouveau où tu as le bon rôle. Une héroïne aux pouvoirs extraordinaires. Oh non, pas de don élémentaires comme les mages, mais des valeurs en tant qu'humaine. Tu éprouves cette envie de voyager, de découvrir le monde. Avec une certaine fascination, tu tombes sur un roman parlant de l'Ordre des mages. Faire le bien pour Valdore, avoir de la reconnaissance. Tout ce que tu souhaites du plus profond de ton être.
Année 1017.Sombrelune
Il t'a fallu batailler pour partir avec ta tante jusqu'à Sombrelune. Un voyage extrêmement éprouvant, mais qui a terme - tu l'espères -, te permettras de rejoindre les rangs de l'Ordre. Maintenant que tu es en âge de pouvoir aller devant le void, tu saisi cette occasion. Et quand bien même que ta mère ne soit pas d'accord, tu sais qu'elle ne se souviendra même pas de ta personne par la suite.
Difficile de décrire ce que tu ressens lorsque que tu te rapproches de cette source. La sensation qu'un déclic se produit dans ton cerveau et qu'une porte s'ouvre à toi. Un pouvoir qui t'est inconnu, parcourant tes veines. Te voilà à présent comme tes comparses, apte à utiliser, la magie. Faut-il tout de même pour cela, apprendre les bases. Ceux qu'ils ne vont pas omettre bien évidemment. Dès le lendemain, on t'envoie dans les classes, on t'explique.
Tu ne peux pas te le cacher, l'apprentissage se révèle fort intéressant. Tu t'amuses de pouvoir faire jaillir de tes doigts, un faible filet d'eau. Cela est si fascinant, si... Surréaliste encore pour toi.
1020.ValdoreTrois ans, voilà la durée durant laquelle tu ne cesses d'apprendre à maîtriser l'eau. À ne faire plus qu'un avec cet élément. Les premières années passé furent parmi les meilleurs de ta vie. Cependant, force est de constater cette voie se révèle plus difficile que tu le pensais. Jamais à l'abri d'une erreur, provoquant de légers dégâts. Rien de bien folichon, mais qui te fais encore et toujours douter. Tu prends trop à cœur tout ce qui arrive, au point de te retrouver acculée dans un coin, démunie.
Tu as peut-être cherché la solution la plus évidente pour te faire un nom. Alors qu'au fond, pas besoin d'être un mage pour être reconnu. Tes histoires attirent bien les foules, ils ont le mérite d'être connu à travers Valdore. Et une fois de plus, tu quittes ton foyer. Qui sait, Briserune sera peut-être les terres qui te libérera de tes incertitudes.
- Tu es née de l'amour d'Emilia et d'Orion, à Ambrive.
- Cependant, force est de constater que la mort de ton père pèse toujours sur ta mère.
- Plus les années passent et plus tu la sens s'éloigner de ta personne sans savoir pourquoi.
- Ta première crise d'angoisse survient lors de ta septième année. Dès lors, d'autres suivront sans que tu puisses y remédier.
- En manque d'attention, tu deviens une véritable petite espiègle, enchaînant les idioties.
- Mais au bout d'un moment, le karma se retourne contre toi. De cet événement, tu en ressort meurtri. Mentalement comme physiquement.
- Tu découvres la lecture et l'écriture, passion qui te donnera envie de faire le métier de conteuse. Mais aussi un roman sur l'Ordre des mages qui te donnes envie de suivre la même voie.
- Tu quittes Ambrive avec ta sœur en l'an 1017. Laissant derrière toi, ta mère.
- Tu deviens officiellement une apprentie à tes dix-sept ans.
- Tu suis les cours comme une gentille fille.
- Toutefois, tu penses à quitter ta terre Sombrelune après trois années d'entraînements.
- Tu viens tout juste d'arriver sur les terres de Briserune.
- Te voilà à présent à la recherche d'un port d'attache. Ignorante du monde qui t'entoure.