Ça lui avait été bizarre de revenir chez lui, mais cette fois-ci sans la présence de son père. Bien que la vision de son paternel eût été quelques peu détruits depuis des mois, il était toujours étrange de ne pas l’apercevoir dans l’ouverture de la porte de sa chambre. Faible et dans son lit, si la chance était présente, endormis, et dans le cas contraire en train d’attendre la mort tant la douleur lui était atroce.

Mais cette fois, ce n’était que le néant. Une mère certes abattue mais qui tentait de garder le sourire pour ne pas inquiet le plus jeune Teyrieur. Alain qui pourtant, était déjà bien grand. Mais elle n’en avait sans doute pas encore pris conscience, le deuil qui de toute évidence l’avait férocement marqué de cernes et de quelques rides sur l’ensemble de son visage.

Alors Alex avait ressenti cette mélancolie enfantine des balades qu’il faisait autrefois dans la forêt luxuriante avec son père. Balade n’était peut-être pas le meilleur mot pour définir leur sortie entre père et fils, car s’ils s’y rendaient s’était en vérité pour partir à la recherche de différentes plantes en tout genre afin de pouvoir préparer quelques remèdes.  C’est donc face a ce sentiment, que peu après son retour, attendant la fête de la magie avec impatience, le mage avait décidé de passer par la forêt avant de se rendre à Zephyr afin de profiter de la nuit festive.

Rien n’avait changé. Tout était identique à ses souvenirs passés. Une forêt où il était de toute évidence, d’une grande facilité du s’y perdre si le chemin nous était inconnu. Ce qui était son cas, bien que grâce à sa magie, Alex n’avait aucune raison de devoir chercher refuge pour retrouver sa destination. Une simple image, et il se retrouverait en plein centre de la capital Grandventeuse.

Cependant c’est une légère once de curiosité lorsque ses oreilles réagissent à un bruit pour le moins singulier. Un mélange d’animal mais qui n’était pas vraiment celui qu’on pourrait entendre par habitude. Guidé par le bruit, le mage s’était alors rendu sur une petite place de verdure, entouré par des arbres gigantesques. En son sein, un homme qui semblait dépecer un animal sans vie.

« Mais qu’est-ce-que vous faites ?! »

Qu’il vient alors s’écrier à plein poumon, le cœur sans doute légèrement meurtri, de voir un tel acte de barbarie si proche d’une fête qui se voulait en l’honneur de la Maison-Dieu.