Toujours consigné dans ses quartiers, Jasper, mais plus autant désespéré. L’air de Roserai lui pèse encore, la cité le ramène à une époque qu’une partie de lui préférerait oublier. Une époque où on avait tout, pour un présent où on n’a plus grands choses. Plus grands choses, pas rien, parce qu’il a appris à nuancer, tu sais ? Même si c’est dur, même si certaines absences ravagent plus que d’autres, il a appris à savourer ce petit rien, parce qu’il n’a pas besoin de beaucoup, Jasper. Juste d’un rien, d’une étincelle. Il espère voir dans le couronnement de Clovis cette lueur qui lui manque, pour juste glaner la force suffisante, assumer de vivre sans vous, sans elle, et de ne rejoindre les morts que bien des années après.

La tête dans les plans d’avenirs, parce que si l’alcool assomme, le travail aussi. Trace sur le papier toutes les idées, les scénarios possibles, à défaut d’aimer, on vivra et il n’espère ni n’attend plus. La gourmandise n’est pas son défaut, tu vois, c’est peut-être bien ce qui l’a maintenu en vie jusque-là. Mais quand les pas résonnent, furieux, que les exclamations s’élèvent de la grande salle, Jasper se redresse, une épée au clair. La lance dans un espace aussi confiné ne ferait que l’handicapé et ne parlons pas de hache. Il attend l’attaque. Il l’attend toujours. Est-ce le Conseil ? Des espions rebelles ? D’anciennes reliques de sa vie de mercenaire ? Trop habitués à risquer sa vie pour envisager que les pas soient ceux d’un ami. Alors quand le porte s’ouvre dans un fracas furieux, il se met en garde, prêt à faire voler les membres de ses adversaires pour en repeindre la chambre s'il le fallait.

Mais, ce qu’il a en face de lui n’est une armée, ni une bande de loqueteux mal intentionnés. Ce qu’il en face de lui, il n’ose y croire lui-même. L’espace d’une seconde, à te fixer incertain. Des images du passer. Le son d’un rire. Les souvenirs des grandes conversations au coin du feu.

— Se…

Mais il n’a ni le temps de prononcer ton nom que le monde bascule déjà. C’est toi qui te jettes, lui qui dérape. Accueil la dureté du sol dans une grimace, mais trop abasourdi pour se plaindre, pour ne serait-ce qu’émettre un grognement. Il entend tes pleurs. Il entend ta voix. Et tu es bien la première en ce monde à pleurer ta joie de le revoir, à pleurer ouvertement son nom. Son vrai nom. Lui qu’on n’a pu appeler depuis si longtemps. Lui qu’on n'a plus pleuré depuis une éternité.

— C’est moi.

Comme pour se rappeler qu’on existe bel et bien. Il ne sait pas quoi faire, Jasper, de cette chaleur et de cette reconnaissance, de cette envie un peu idiote de t’étreindre, soudain de nouveau le garçon d’autrefois.

— C’est moi.

Alors on hésite, toujours pudique. Puis, on ose, parce qu’on a raté trop d’occasions. Alors on t’étreint comme la sœur qui nous a tant manqués ces dernières années. Une odeur familière. C’est toi et ça semble si improbable. C’est lui et ça semble incroyable.

— Je suis vivant.

Ça n’a jamais sonné aussi vrai qu’en cet instant.

Il n’ose parler. La gorge nouée, le cœur qui tambourine. Soudain le simple fait de respirer fait mal et il se demande, Jasper, depuis quand l’émotion ne l’avait pas étreint à ce point. Il se demande, aussi, s'il mérite autant de larmes. Une partie de lui voudrait que tu le gifles, que tu lui en veuilles. Lui qui est arrivé trop tard. Lui qui n’a pas été là quand Antigone a pris le pouvoir. Lui qui avait juré, qui s’était targué d’être le plus fidèle des vassaux, votre frère, votre allié, mais qui vous avait laissé seul face au chaos et au drame. Les reproches de Clovis lui semblent légitimes quand tes pleurs le déstabilisent. Il se demande, Jasper, s'il a le droit à ses rivières salées qui salissent tes joues, quand il a été le premier à abandonner le soir où on lui dit que Diane avait été tuée.

Pourtant, tu le serres, pourtant, tu le pleures comme pleur une enfant soulagée. Et il ne sait pas Jasper, s'il doit te remercier ou te supplier d’arrêter. Le cœur depuis trop longtemps en miettes, depuis trop longtemps solitaire. À passer des années à mentir, à ne plus être lui. On a pleuré pour lui, pour le faux nom qu’il avait porté, mais pour la première fois depuis Brave, on pleure pour Jasper, pour le lord Riegel. Alors on ose t’étreindre plus fortement encore. À défaut d’avoir les mots, on veut te faire sentir notre présence. Caresse le dos, comme pour calmer le flot déchaîné de tes émotions. Dire de façon muette que c’est fini, que c’est ok. Que tout va bien. Oui. Tout va bien.

— Nous avons bel et bien été massacrés.

Ouvrir le cœur il ne sait pas encore comment le faire, Selena. C’est une boîte qu’il a cadenassée avec tant d’acharnement qu’il ne sait plus comment laisser libre cours à ses émotions. Mais raconter les faits, ça, il peut. Sa gorge brûle, mais elle lui fait toujours moins mal que quand dans son creux se fige les mots interdits, je t’aime, tu m’as manqué, j’ai voulu me tuer. Tous ceux qu’on n'a pas pu dire à Clovis. Tous ceux qu’on ne peut pas te dire à toi.

— J’étais là-bas… J’y serai resté si mon père ne m’avait pas ordonné de fuir à la dernière minute.

Mais il a voulu qu’on vive. Vivre même si ça signifiait trahir les codes, vivre même si ça signifiait ne pas mourir en guerrier. Et Jasper, si bon fils, avait obéi.

— Il voulait que je survive. Que je le venge. C’était son dernier ordre et je l’ai suivi. Antigone était déjà à nos portes, on savait tous très bien qu’on ne survivrait pas à cette journée-là. Alors on a décidé de se battre, d’en emporter le maximum avec nous, de mourir comme de vrais briseruniens. J’étais en armure et prêt à me battre, mais il a ordonné et j’ai obéi. Je n’ai pas vu ma mère, ni mon frère, personne. J’ai pris mon cheval, ma hache et j’ai forcé les lignes ennemies. Je ne me souviens même plus de comment j’en suis sorti vivant. Mais quand j’ai totalement repris mes esprits, j’étais à Blanchefeuille… Lady Volturne a pansé mes plaies. J’ai appris bien plus tard que mon père n’a même pas pu se battre correctement. Ils l’ont empoisonné avant la bataille… Il y avait des traîtres dans nos murs. Ils n’ont même pas permis à leur Gouverneur de mourir avec dignité.

L’ombre de son père lui pèse encore. Il y aurait tellement à dire sur cet homme, sur les sentiments qu’il lui évoque. Il ne saurait te dire s'il l’a aimé. Il pourrait te dire, en revanche, qu’il l’a craint, qu’il l’a détesté, qu’il a désespérément cherché son approbation, son affection, qu’il l’a redouté comme le pire des adversaires, qu’il l’a cherché comme la plus grande des victoires. Il revoit son regard. Ses derniers mots. Je suis fier de toi, mon fils. Un aveu, et il n’a jamais su si c’était la première et dernière fois qu’il lui disait, je t’aime ou si cela avait été l’ultime manipulation pour s’assurer qu’Antigone et ses hommes iraient un jour sur l'échafaud. Soudain, son image lui devient insupportable. Il t’écarte doucement, tu as le visage bouffi et il se demande s'il n’a jamais vu quelqu’un autant pleurer.

— Brave était tombée et les premiers heurts avec Malronce avaient commencé. Je voulais venir… J’ai envoyé une lettre à Diane pour la supplier de fuir… Je ne pouvais pas bouger… Je n’ai pu partir qu’un mois plus tard.

Il se souvient de cette chevauchée comme de la pire. Poussant son cheval jusqu’à l’épuisement, le cœur qui tambourine et la peur, Selena. La peur, partout, dans son souffle, dans sa peau, dans ses veines. Les pires scénarios, l’image de vos visages baignant dans le sang, de vos corps souillés qu’on piétine et brandit comme des trophées. Il avait pour la première fois de sa vie haie Briserune et souhaitait la mort de son propre peuple. L’idée de vos têtes au bout d’une pique qui lui donnait envie de vomir, l'insupportable idée de vous, si bons, célébrés comme des monstres.

— Je suis arrivé trop tard… Antigone avait réussie, j’ai appris que le roi et Son Altesse Uriel étaient morts, que Clovis était… J’ai cru que toi aussi…

Si on n’était pas mort à Brave, on a été tué une première fois-là.

— Et plus tard Diane et les princesses…

Puis une seconde.

— Je pensais qu’aucun d’entre vous n’en avait réchappé.

Et te voir sonne comme un miracle. Mais il se sent gauche, Jasper, ne sait pas comment te le traduire, que c’est un miracle. Il ne peut que maladroitement tirer un mouchoir de ses poches pour te le tendre. Les mots lui manquent. Encore.

— Tu as le nez qui coule...

Décidé ? Oh, il aime ta naïveté, Selena. Il l’aime, car il voit dans tes yeux que tu vois encore en lui le petit lord d’autrefois. Quand trop soucieux de bien faire, il avait trébuché et que tu en avais rit. Quand avec ses idéaux et ses morales, tu l’avais poussé à bout, secouant l'homme de titre pour venir chercher l’adolescent. Tant de rires, Selena, tant d’insouciance. L’époque du gentil lord Jasper fou amoureux de Diane Vaudreuil. L’époque où on ne rêvait que du mariage et de la vie à deux. L’époque où parlait avec animation du temps où on serait du même sang et où pourrait se battre et se voir sans l’accord des parents. Naïfs, mais beaux. Oui, à cette époque, il aurait volontiers décidé de vivre, Jasper. De toutes ses forces, avec toute son énergie.

Alors il se prend à sourire, Jasper. Décidé. Et il ne se sent pas de briser tes rêves, Selena. Il ne veut pas te décevoir. Et il aime, aussi mensonger et lâche que ce soit, que tu vois dans sa survie une preuve de courage, de force quand ces quatre années n’ont été qu'absolution avant la tant aimée mort.

Coupable que tu vois en lui le tendre et juste frère quand il ne se voit plus que comme lâche et monstre. Veut te dire qu’il ne mérite pas tes larmes, Selena, mais n’en trouve pas la force. Parce que tu pleures et craches ta détresse avec tant d'honnêteté qu’il ne se sent pas de te couper. Pour l’heure, on peut bien continuer d’entretenir les illusions. Juste pour toi, juste maintenant. Tu auras tôt fait de le voir comme il est réellement aujourd’hui. Écorché. Plus si blanc. Plus si immaculé. Le temps trahi et enlaidit. Mais pour le temps qu’on partage ensemble, maintenant, pour ses retrouvailles, on va continuer d’être ce que tu veux qu’on soit. Vivant. Volontaire. Déterminé. À force de s’y convaincre, on réussira peut-être. C’est ce qu’Hector veut aussi. C’est ce Clovis lui demandera sûrement. Alors on encadre ton visage de nos mains, essuie les larmes du pouce. Il nous semble, Selena, que tu vas te noyer dans ton propre chagrin.

— Nous avons tous échoué, Selena. Nos parents les premiers.

On les pleure encore, mais une partie de nous ne peut s’empêcher de les considérer comme coupable. S'ils avaient mieux fait, est-ce qu’on aurait pu sauvegarder notre insouciance, Selena ?

— Nous n’étions que des enfants et on ne nous avait jamais préparés à faire face à une telle éventualité.

Chasse les larmes de nouveau, écarte tendrement une mèche humide de ton front. Un sourire sur les lèvres qui intérieurement le fait vomir. Jasper, roi des hypocrites.

— Tu ne dois pas te sentir coupable. Nous savons qui sont ceux qui ont commencé tout ceci. Et je sais qui sont ceux qui y ont mis un terme… Et ce n’est pas toi, Selena. Ne te flagelle pas pour des crimes que d’autres ont commis.

Oh, si tu savais. Plus il te parle, plus il rêve de se taillader, Jasper. Depuis quand était-il capable de mentir à ce point ? De te mentir, de se mentir. Hypocrite, alors qu’il a passé le reste de sa vie à absoudre les crimes de gens qu’ils ne connaissaient ni d’Ève, ni d’Adam. Et il se trouve dégoûtant, Selena. Toi si solaire, toi qui n’a pas changé. Il se demande, si tu le détesteras quand tu te rendras compte que le Jasper d’avant est mort il y avait quatre ans de cela.

— Je suis heureux de te retrouver…

Et ton sourire fait si mal, Selena. Soudain indigne. Soudain coupable. On le souille en cachant la laideur en nous. Soudain, c’est insupportable. Alors pour ne plus le voir, on te serre de nouveau dans nos bras. Les ultimes mensonges qui d’entre les lèvres sortent, alors que dans nos yeux, il n’y a plus que du dégoût pour nous, de la tristesse pour toi.

— C’est fini, Selena. Ça va aller maintenant.

Veux-tu vraiment savoir, Selena . Mais au final, qu’est-ce qu’on y gagne toi et moi ? Il n’a pas envie Jasper de faire voler les doux mensonges en éclat. Lui pourtant si honnête, lui pourtant si droit. Il a passé sa vie à ne dire que la vérité, rien que la vérité, mais aujourd’hui, juste là, juste maintenant, juste avec toi, il a envie de mentir comme mentent les plus grands. Car que peut-il te dire, Selena, hormis ce que tu sais ou ce dont tu te doutes déjà.

À savoir que l’adolescence n’a que peu de sens.
Que ce n’est qu’une perte de son innocence.
Qu’on ne nous là jamais dit.
Qu’on l’a appris.
Et qu’on doit faire aujourd’hui le deuil.
Celui des gens.
Mais aussi et surtout celui de nos illusions.

Que peut-il te dire, Selena ? Il a changé, il a appris. Il s’est trompé. Il échouait. Il s’est égaré, tant égaré. Et sans n’avoir plus de but à suivre, il s’est jeté sur la première obsession venue. Celle de son nom, de ce qu’il implique, de ce qu’il va s’essayer à en faire, et cela, quitte à faire du dégât. Il n’a rien de noble, Jasper. Dans le fond, tout n’est qu'égoïsme. Il s’est accroché à Clovis et lui a imposé ses services sans lui en laisser le choix. Alors qu’il est roi. Son roi. Oui, que te dire, Selena ? Hormis qu’on a grandi. Pour le meilleur. Mais surtout dans le pire.

— Là n’est pas la question, Selena.

Une fermeté dans son regard quand il agrippe tes poignets pour s’éloigner de toi. Des secondes pendant lesquelles il ne peut que te fixer, toi la tendre amie, avant de se lever nonchalamment pour faire ce qu’il n’aurait jamais quelques années auparavant. En public, sans la moindre pudeur, sans la moindre gêne, il se serre un verre d’alcool qu’il ingurgite d’une traite.

— Nous avons tous cruellement soufferts des dernières années, il n’y a rien à dire de plus, Selena. On a survécu, on a échoué sur de nombreux points, on s’est égarés mais contre toute attente nous sommes encore là. Alors on tente de se rebâtir un semblant d’objectif et de normalité, même si l’envie manque. C’est tout.

C’est notre lot à tous. Le tien. Le sien. Celui de Clovis. Celui d’Hector. On tente de rebâtir sur les ruines de nos vies parce qu’on ne peut pas mourir, Selena. On ne le veut plus. Alors on se démène, on se bat. Les espoirs ne sont plus les mêmes, nos attentes non plus. On s’est adapté, en vérité. On s'adapte encore. Pour le moment c’est tout ce dont on se sent capable, Selena.

Mais ça ne veut pas dire que le cœur est mort pour autant. Parce qu’il est sincère, tu vois, quand il te tend un verre d’alcool avant de s’en servir un nouveau.

— Mais je ne mentais pas quand je disais être heureux de te retrouver. Et je ne mentirai pas si tu as besoin d'avoir des réponses à tes questions.

Oui. Non. C’est difficile à dire, Selena. On a été seul oui, mais parce qu’on l’a bien voulu aussi. Ce ne serait que mensonge et égoïsme de se dire isolé quand on a eu Kieran à nos côtés. Si seul, on l’était réellement, on serait déjà mort. On n’aurait pas survécu à la chute d’Antigone et celle de Diane. On se serait laissé embrasser par la mort sans plus de remords. Mais seul on l’a été aussi, Selena, c’est vrai. On s’est muré dans ce même silence que tu dénonces. Le poids du passé, du nom, des secrets, ça l’avait forcé à se renfermer sur lui-même. On s’était bâti une nouvelle identité, on avait porté un nouveau masque : Silas. Pourtant, on n’a jamais cessé d’être Jasper. Des années qu’on musèle notre être à tel point qu’on ne sait plus vraiment comment lui réapprendre à parler.

— Je n’ai juste plus l’habitude de… Communiquer comme ça.

Se confier. Se parler en toute honnêteté. On ne sait plus vraiment faire depuis Brave, pardon Selena. Il va falloir réapprendre, ça demandera sûrement du temps, Selena. Réapprendre, oui. Faut croire qu’on passe nos vies à ne faire que ça. Et quand l’alcool descend de nouveau dans sa gorge, il s’autorise un léger sourire Jasper. Tout en retenue, comme d’habitude.

— Il fallait bien que je commence à boire un jour. Un mercenaire qui ne vide pas un tonneau de bière, ça aurait été suspect. Il fallait au moins ça pour rentrer dans le… Personnage. Bon, ça ne m'empêchait pas d’être toujours celui qui finit par coucher les autres, mais que veux-tu, c’est peut-être dans les gênes, mon père tenait très bien l’alcool de son vivant.

Pour ne pas dire qu’on ne l’a jamais vu saoul. Pourtant, la culture de l’alcool était chose courante dans le nord. On en avait à tous les repas, pour toutes les occasions. On se souvient d’une époque où le frère aîné, tout fier de ses premiers poils au menton, proclamait que l'alcool était le thé du Nord. On en boit pour se tenir chaud et se purifier le corps.

Un regard sur toi quand il repose son verre. Il n’a pas envie de t’exclure, tu sais ? Il ne sait juste plus très bien comment vous parler, comment vous transmettre tous ces concepts abstraits et flous qu’il ressent.

— Tu fais partie du tableau. C’était le cas hier et ça n’a pas changé depuis. Lâche ça l’air de rien. Je ne sais juste plus très bien comment… Comment tout ça fonctionne. Ça fait longtemps, Selena, et pour être franc j’ai tellement passé de temps à faire le deuil de ma vie d’avant que je… Je ne sais juste plus comment on fait.

Comment on fait pour être amis. Comment on fait pour être comme avant. Et puis surtout…

— Je ne sais pas vraiment si j’en ai le droit ou la légitimité non plus.