(flashback) robes carmin

" robes carmin "asteria + roman

(ROSERAIE :: CHÂTEAU DU SOUVERAIN :: SALLE DE RÉCEPTION)(SIX ANS EN ARRIÈRE)

Aux mondanités insipides, les ronds de jambes et les sourires, ils se serraient tous la mains habillés de leur hypocrisie. Les termes du traité ne seraient pas rediscutés ce soir et ils feraient tous semblant que l'entente est conviviale, que l'amitié en est à sa gloire, c'était l'apothéose des jeux de pouvoir. Roman, entre les rires et les danses, la musique et l'alcool dans les coupes, s'était surpris à apprécier les jeux de regard entre lui et d'autres.

La seule chose qu'il ne déplorait pas en ces murs était bien la présence de jolis minois ; et puis le fait de partager ses émois avec le seul ami fiable qu'il avait trouvé en ce château - celui qui ignorait qu'il serait, plus tard, roi.

De toutes les robes et de tous les visages, il n'y avait pas de plus désirables que celui auquel on n'avait pas droit ; l'impossible - inaccessible. C'était en cette quête sûrement vaine que Roman avait trouvé l'excitation ; l'intention ferme d'y trouver sa place.

Au culot, il avait attrapé deux coupes pleines, enjambé la distance qui le séparait d'elle, et lui tendit avec élégance la boisson pour qu'elle l'étrenne.

« Permettez-moi de vous proposer un verre, vous avez l'air de vous ennuyer à mourir. »

Il lui adressa un sourire, et son regard se figea dans le sien, interdit de la détailler pour ne pas brusquer.

« Serais-je indiscret de demander ce qui vous froisse ? »

robes carmin — roman&asteria

ils étaient beaux, elles étaient belles;
les réceptions aussi ennuyantes soient-elles étaient toujours synonyme de beauté pour les yeux
elle les admirait souvent, indépendamment de leur genre, ces belles personnes aux personnalités rayonnantes;
et pourtant elle ne leur enviait rien,
elle aimait juste les voir.

parce qu'Asteria est née dans le noir.

le visage éternellement fermé
(ça a toujours été Selena, la plus lumineuse des deux)
elle t'a regardé t'approcher :
tu étais facile à remarquer.

la démarche du loup.
(elle l’a déjà vu,
pas forcément envers elle,
mais en observant les autres)

tout en prenant le verre; elle te répond
vous êtes bien aimable. Malgré tout je ne peux répondre à votre question, il serait incorrect de ma part d'exprimer un quelconque mécontentement en cet instant. elle sourit doucement; cela dit, passez-vous vous-même un bon moment ?

(ne pas se laisser
manger)

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

Les valses alentours donnaient au tableau des allures de scène et, au milieu, en pleine lumière, brillaient les acteurs qui de leurs échanges donnaient vie à l'acte dépeint.

Le regard s'était perdu, vagabond, la demoiselle avait l'air absente, ou en tous cas ne se voulait-elle pas actrice car aux abords du cadre elle s'était postée pour n'être que spectatrice. Roman, dans un sourire, avait accepté de ne plus être au centre du tableau pour partager l'arrière-plan avec elle.

« Je dois dire que le moment s'est ébloui depuis au moins dix secondes, mais qu'avant cela je partageais votre humeur - disons - maussade. »

Il pencha la tête avant de trinquer avec elle et porta la coupe à ses lèvres pour en boire une gorgée.

« Loin de moi l'idée de manquer de respect à l'hôte de cérémonie, cette réception est des plus réussies. »

Il glissa un doigt sur ses lèvres pour intimer le secret.

« Ainsi, il ne s'agit pas d'un problème d'exprimer le mécontentement si le problème ne vient pas du lieu ni de ce qu'il s'y passe, mais bien de nous-même, pas vrai ? »

Lui adressa un sourire.

« C'est en moi que trône l'ennui et non en cette pièce des plus splendides. »

robes carmin — roman&asteria

il est malin, que cherche-t-il, qu’a-t-il à gagner ?
ou alors
que cherche-je et qu’ai-je à gagner ?
(que tu penses)

il est doué,
à rayonner autant, tout en restant sur le côté
(tu devrais être au centre du tableau
qu'elle pense)

c’est donc votre ennui qui vous a mené jusqu’ici ?

elle n'attend pas de réponse; il semblerait qu'elle cherche une solution;
(solution ?)
(un moyen de tromper l'ennui.)

si l'on pense que c'est Selena la plus éblouissante des deux,
pourquoi ne pas changer la donne,
rien qu'une fois ?
(on ne la cherche même pas du regard.)

voulez-vous danser ? Si le cœur vous en dit, je pourrais vous aider à faire passer l'ennui.

le privilège de n’avoir aucune attente à remplir,
et de croire qu'on est évidemment
assez bien
pour te satisfaire.

(jouons à cache-cache avec la lassitude,
faisons en sorte qu'elle ne nous trouve pas
et remportons la victoire)

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

Il tendit une main, satisfait, honorant son faciès arrogant de son ultime sourire de con imbu. Il leva le menton, gorgé d'une fierté nouvelle, ou se pavanait en tous cas de cette fierté pour témoigner de l'importance qu'il accordait à Asteria ; du prestige que cela représenta pour lui (soi-disant ou peut-être était-il sincère) de danser en sa compagnie.

Roman n'était pas mauvais danseur, et il avait élevé au rang d'art le fait de paraître ; à ne pas être médiocre il avait tout simplement l'air exceptionnel ; alors qu'il n'était que "pas médiocre" ; c'était le baratin imbibé dans toute son attitude ; il croyait si sévèrement à sa propre supériorité qu'il l'imposait par la seule force de sa présence.

« L'ennui est l'excuse que j'utilise pour m'arroger le droit de combler mon envie. »

La sincérité, aussi brute, était aussi une manière qu'il avait de prouver sa prestance ; il n'avait honte de rien - car il n'y avait rien dont il pouvait avoir honte.

« En l'occurrence, mon envie était de vous approcher. L'ennui fait paraître cela moins... cavalier. »

Il lui adressa un demi-sourire, avant de la faire tourner sur elle-même, soudainement.

« Mais l'ennui vous fait passer pour un passe-temps et cela m'est désagréable. »

Lucrecia & Roman & Asteria

(flashback) robes carmin

Tu le cherchais du regard, dans la peur d'être abandonnée même le temps d'une danse. Tu ne supportais pas de rester seule et les jeunes garçons de la cour t'ennuyaient, tu les avais chassé avec des airs de grand monstre prisonnier du corps d'une petite princesse. Roman faisait chavirer les coeurs et tu restais à la dérive à le regarder s'amuser.

La jalousie piquée à vif, tu bouillonnais à ce qu'il ne te consacre pas toute l'attention qu'il te devait d'ordinaire. Vexée, tu retenais les larmes au coin des yeux alors qu'il préférait danser aux bras d'une autre : plus belle, plus assurée et qui n'était pas sa petite soeur. Tu avais boudé pendant de longues minutes avant de craquer et de te lever. Poings serrés et regard courroucé, tu avais traversé la salle sans te soucier des danseurs que tu avais dérangé.

— « ROMAAAAN. »

Tu t'étais interposé, un grand sourire aux lèvres entre elle et lui, tournant le dos à celle qui avait accepté à ta place de partager une danse.

— « Tu m'avais promis que l'on s'amuserait ensemble ce soir. »

Tu consentis finalement à daigner considérer l'intrus comme présente dans ton espace vitale. Tu te retournas vers elle, la fixant de grandes billes rondes indignées.

— « N'avez-vous pas un garçon libre sur qui vous rediriger ? Celui-ci est pris, engagé d'une promesse dont il a cherché à se dérober avec votre complicité. »

robes carmin — roman&asteria+lucrecia

c'est ce genre d’importance qui a fait de toi la fleur que tu es,
(tes pétales ne sont que le résultat des sourires de tes pairs, de la main posée sur ta tête après ton de l’Éveil, des regards en coin réciproques jetés à la volée des belles personnes, de chacune de tes victoires personnelles et de chaque compliment qu’on aurait pu te faire);
c'est ce genre d'importance dont tu te nourris et qui te donne l’énergie nécessaire de te lever chaque matin afin de continuer à devenir meilleure,
meilleure
et meilleure.

après tout, si tu as correctement réajusté chacun des plis de ta robe, si tu as attaché si consciencieusement tes cheveux, c'est bien parce que tu voulais être vue d'au moins quelqu'un, n'est-ce pas ?

et tout se passait bien pourtant,
avant qu'elle ne vous dérange.
et qu'elle est belle, elle aussi.
(on se dit que c'est étrange Roman parce que tu sembles être son centre de gravité; avait-elle tort lorsqu'elle s'est dit que tu étais similaire au soleil ?)

malgré tout, tu lui souris quand elle daigne enfin à te regarder, et avec une voix douce lui répond;

avant toute chose permettez-moi de vous dire à quel point votre robe est élégante. la belle enfant, Asteria ne te ment pas en te complimentant. vous ne l'avez sans doute pas remarqué, mais il semblerait que mon cavalier et moi ayons entamé une danse à laquelle vous n'étiez pas conviée.

(tu me déranges.)
(et elle sait que tu sais que tu les déranges.)
mais elle ne laissera pas son sourire se faner pour autant.
le regard se tourne vers Roman;

Asteria Caterna, enchantée.

(comme si elle pouvait ignorer l'enfant terrible qui sommeil sous le beau visage de l'ange)

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

Il avait toujours imaginé la perfection sous des traits féminins ; peut-être parce que le mot lui-même était de ce genre précis ; ou parce qu'il se savait trop imparfait et que cela ne collait pas à sa propre image. Toujours était-il qu'il l'avait figurée à peu près comme cela ; fière et ne se laissant déstabiliser par rien, élégante et ne s'abaissant aux bassesses qu'en des termes sophistiqués.

Alors lorsque Asteria prit la parole, Roman dut admettre une évidence.
Elle portait quelques traits de la perfection, et quelque chose en lui était sinon charmé, au moins impressionné.

« Roman Harcourt. Et voici ma sœur, Lucrecia. »

Il toisa cette dernière du regard, visiblement sévère.

« Ma petite sœur à qui je n'ai rien promis, d'ailleurs. »

Même rien dit du tout, mais il devait avoir l'habitude.
Il se retrouvait entre une presque inconnue et sa cadette, à ne savoir si il devait défendre la seconde ou accepter leur échange sans s'en mêler.
Sa position était des plus désagréables.

« Je sais que c'est trop te demander, Lu, mais, pour une fois... »

Un sourire commençait déjà à poindre à ses lèvres, trop conscient de quelle sœur il avait.

Lucrecia & Roman & Asteria

(flashback) robes carmin

Prête à surenchérir, tu avais été prise de court lorsque la jolie inconnue complimenta ta robe. Tu t'empourpras et étiras un sourire satisfait, qui s'éteignit rapidement lorsqu'elle ajouta que tu n'eus pas été conviée à leur danse.
Mais ce fut le regard de Roman qui te fit criser. Tu serras les poings, remuant les lèvres sans répondre alors que tu fusillais les deux du regard, furieuse.

Tu attrapas la main de Roman pour te cacher derrière lui, lançant des éclairs vers cette dénommée Asteria. Tu répliquas, plus mauvaise que ne le voudrait la forme de ton joli visage.

— « Je connais deux Asteria à Colza. L'une est bête comme ses pieds et la seconde a perdu une dent de devant l'année dernière. » Tu haussas un sourcil. « Les Asteria n'ont pas le cote. »

Tu tirais sur le bras de Roman nerveusement pour l'inciter à céder.
Mais en entendant sa requête, tu capitulas avant lui - non sans l'idée de faire une scène.

— « Je vois... MON FRERE ME PROMET DE DANSER AVEC MOI ET IL PART AVEC LA PREMIERE FILLE QU'IL APERCOIT ! POUR LA PEINE JE NE DANSERAI AVEC PERSONNE ET JE RESTERAI ASSISE SUR LE BANC TOUTE LA SOIREE ! »

Et tu t'en allas comme une furie.
Ne comprenant pas que bouder ne ferait que lui accorder une liberté à laquelle tu venais toi-même de te priver.

robes carmin — roman&asteria

l’enfant terrible portait un nom : celui de Lucrecia.
et visiblement, ce n’était pas la première fois, qu’elle agissait de cette façon sous ses airs angéliques. Elle avait au moins le mérite de ne pas être une rivale effrayante, mais juste une petite soeur envahissante.

laisse s’éteindre sur toi les éclairs qu’elle te lance,
(puisqu’il n’y a aucune réelle foudre à craindre)
et se contrefiche de ces filles qu’elle connait
(puisqu’aucune Asteria n’est comme toi)
regarde Roman d’un air amusé lors de la scène de l’enfant
(supportes-tu ça toute la journée ?)

tends à nouveau tes bras à Roman
— continuons de danser,
parce qu'Asteria se fiche des gens qui pourraient vous regarder
(vous, ou celle qui a abandonné)

la couronne du grand-frère adoré sur votre tête.

les yeux étincelants et le sourire charmeur;

elle pourrait s’excuser, de son impolitesse envers la cadette,
mais à quoi bon s’excuser lorsque l’on n’a finalement rien fait de mal ?

elle semble beaucoup vous aimer.

(peut-être un peu trop,
attention à ne pas se noyer dedans
(le trop d'affection))

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

Il regardait l'émotion poindre dans les yeux implorants de sa sœur ; il y voyait un capharnaüm de colère et de tristesse mais il ne s'agissait encore que d'une énième de ses crises et il ignorait qu'il regretterait plus tard de ne plus avoir à les essuyer. Si il avait su, peut-être qu'il aurait dansé avec Lucrecia ce jour-là ; mais à ce moment précis, il souffla et un sourire grimpa à son visage lorsque sa cadette ne pu plus le voir.

« La couronne n'est pas si lourde qu'elle en a l'air. »

Un rire léger avait adouci ses traits. La présence de Asteria l'apaisait plus qu'il ne voulait l'admettre ; lui toujours habité d'une nervosité impétueuse se sentait tout à coup libre de respirer - de fermer les yeux et se laisser emporter par la valse qu'elle lui proposait de continuer.

« C'est un rôle que j'ai accepté de porter. »

Lui adressa son sourire.
Roman se sentait démuni de toutes ses courbettes habituelles.
Face à ses yeux qui le regardaient, il n'avait plus aucune envie de séduire ; seulement de lui montrer un peu de lui ; pour de vrai.

« Car voyez-vous, moi aussi je l'aime beaucoup. »

Il la fit tourner doucement, avant de la reprendre près de lui.

« Mais je ne vous apprends rien, pas vrai ? Vous aussi, vous savez ce que c'est, d'avoir une sœur. Quoique je doute qu'elle vienne vous taper un scandale car vous dansez à mon bras, ce soir.. »

robes carmin — roman&asteria

c’est peut-être en écoutant comment les êtres parlent de leurs pairs que l’on en apprend le plus sur eux (peut-être, elle n’est sûre de rien);
parle-lui de ceux que tu aimes, elle verra dans tes yeux à quel point tu es vrai.

elle qui en cet instant, n'est rien de plus qu'une oreille attentive
(te laisse mener la danse, et suit avec légèreté et bonheur au creux du cœur; parce que tu es si intéressant Roman)

j’espère que vous ferez attention à elle alors, et que vous irez vous faire pardonner à la fin de la réception.

c’est dit avec une certaine délicatesse, même si Lucrecia avait fait preuve de grossièreté, Asteria n’en comprenait pas moins les raisons.

(et comme elle t’écoute, elle prend également en considération l’affection que tu portes à l’égard de ta cadette)

laisse une fossette se creuser dans le coin de la joue, lorsqu'on mentionne l'existence de sa jumelle.

il est vrai que Selena a passé l’âge de ne vouloir danser qu’avec moi s'empêche de rire en y pensant; mais vous savez, elle reste ma jumelle, c'est comme si nous n'étions souvent qu'une seule et unique personne malgré tous nos différents

elle se fane légèrement
(c'est presque invisible, seul toi peux voir l'étincelle qui vient de s'éteindre dans ses pupilles)

autrement dit, elle est déjà toujours un peu avec moi. Elle n'a donc nul besoin de venir me voler à qui que ce soit.

un faible sourire.
(celui de celle qui essaie d'être une personne à part entière)

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

Le regard attentif détailla les étincelles qui s'éteignaient dans ses yeux ; fanaient aux lèvres les mots qui n'étaient jamais prononcés ou qu'à moitié. Roman dans un élan de bienveillance désintéressée - du genre qui ne l'effleurait qu'une fois par année, quand il était sincère et encore - lui adressa un sourire sur son faciès étrangement apaisé.

Celle sur qui ses yeux s'étaient posés n'avait rien de sa jumelle.

« Permettez-moi de vous dire que vous vous trompez. »

La faisait tourner entre ses doigts, mais la gardait toujours près de lui, jalousement.

« Ce soir je ne danse ni avec Selena ni avec une part d'elle. »

Et il aurait été mal avisé d'essayer ; il se serait fait étriper par le prince malronçois.

« Je ne danse qu'avec Asteria et j'espère avec elle toute entière. »

robes carmin — roman&asteria

la douceur de tes mots et la tendresse de tes gestes;
tu pourrais réconforter les coeurs les plus hostiles si tu le voulais, être le soleil qui se promène sur la peau et réchauffe les épidermes de celles et ceux qui ne sont que trop tristes
(à la manière du soleil d'hiver)

vous êtes bienveillant à mon égard, je vous remercie pour cela.

alors elle se laisse aller quelques instants contre toi,
profitant du calme et de l'apaisement que tu apportes en ce moment;

elle voudrait que la danse s'éternise encore et encore;
parce qu'il est bon de se sentir
entier et précieux.

vous avez raison. J'ose espérer danser avec Roman tout entier également.

histoire que nous soyons à égalité,
aussi vrai l'un que l'autre.

en tout cas soyez sans crainte, je serai aussi tendre avec vous que vous l’êtes avec moi.

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

Roman n'était pas assez bien pour qu'elle ait envie qu'il soit là tout entier entre ses doigts ; il y avait l'orgueil - sa fierté déplacée - et ses suffisances, il y avait son caractère pédant et tout ça qui faisait de lui quelqu'un d'imbuvable ; elle ne pouvait pas vouloir de ça mais pour ce soir seulement il accepta d'y croire. Ferma les yeux sur la promesse silencieuse qu'elle accepterait ce qu'il était. S'en satisferait.

Rouvrit les yeux pour les plonger dans les siens.
Roman avait perdu son éloquence en s'égarant sous ses longs cils noirs.

Quelles sont vos fleurs préférées ?
Voulez-vous danser avec moi demain soir aussi ?
Et tous les jours que vous voudrez.
Avez-vous un promis ?

Il se contenta d'un sourire.

« Rappelez-vous que c'est avec Asteria toute entière que je danse. »

Se para d'un rire pour cacher sa fébrilité ; il n'avait jamais été maladroit, mais il se sentait le cœur à découvert.

« Donc si Asteria toute entière se devait d'être rude, je préférais qu'elle le soit plutôt que de faire semblant d'être tendre. »

Haussa les épaules, détourna le regard.

« Peut-être que cela me plairait. »

robes carmin — roman&asteria

à nos peurs qui se rejoignent, à nos airs hautains, nos mots déplacés, nos fiertés qui prennent le dessus;
à tous nos défauts qui nous éloignent des autres et qui pourtant pourraient doucement nous rapprocher

(il serait doux, de pouvoir dire toutes les vérités et pourtant de se soutenir malgré tout)

Asteria la désagréable,
(ou l’agaçante, ou l’insolente,
tout dépend d’à qui on demande)
celle qui se plante dans les jardins comme de la mauvaise herbe et dont on ne se débarrasse jamais.
(parce qu’une fois plantée, elle ne bouge pas tant qu’elle ne l’a pas décidé)

mais tu n’en sais rien Roman, n’est-ce pas ?
est-ce que c’est mieux comme ça ?

il est évident que tu ne veux que le vrai d'elle;
(en témoigne ton regard fuyant)

et elle, tout ce qu'elle trouve à te répondre,
c'est un rire
(il résonne tellement il émane de sincérité)

dans sa confiance, avec sa main ramène ton visage pour te regarder droit dans les yeux;

à vos risques et périls.

dure, ou tendre,
ou bien même les deux en même temps;
maintenant qu'elle s'est souvenue qui elle était,
elle ne craint plus rien de toi — ni personne.

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

Hypnotisé par une grâce aussi belle qu'elle était vraie, le temps suspendit son cours et de ses yeux à ses lèvres le bleu océan avait fait son chemin lentement. Sourd à la musique qui continuait à chanter à la cour où il n'avait plus l'impression d'être, parcouru d'une volonté divine qu'il ne se serait point permis d'appeler Amour, il se pencha sur elle dans un mouvement sans aucune maladresse, idiot et la poitrine soulevée.

S'arrêta près d'elle, de ses doigts replacèrent une mèche de cheveux, s'interdit de la dévorer davantage.
Il se refusait à cela ; la refusait à lui.
Pas qu'il ne la voulait pas - au contraire. Il ne voulait pas de ça de cette manière ; ne voulait pas lui donner ce qu'il avait déjà donné à tant d'autres ; ne voulait pas associer cette valse à celles qui étaient fausses.
Alors il s'arrêta. Lui adressa un sourire.

« Serait-il déplacé de vous demander une autre danse, un autre soir ? »

Glissa ses doigts au creux de sa paume et jusqu'à ses poignets.

« Il me plairait de vous revoir. »

robes carmin — roman&asteria

les yeux pleins de malice, elle mentirait si elle disait qu’elle n’en avait pas envie elle aussi (de le revoir). Cette danse n’était que trop courte, pour elle qui avait pour simple but de s’occuper, elle se retrouve désormais à vouloir
un peu plus.

ce serait avec grand plaisir.

dire que ce serait un grand plaisir serait même un euphémisme. Trop rares sont ces moments où elle arrive à être appréciée en n’étant qu’elle-même et plus ce qu’il faudrait qu’elle soit. (Si tu savais comme elle s’acharne à être polie, aimable et immuable, parce qu’il en faut bien une des deux qui puisse se tenir droite le jour où tout s'effondrera)

mais pour l'heure,
à cet instant bien précis,
il n'y a que toi.

elle ne voit même plus Selena, elle ne voit même plus Lucrecia, elle ne voit plus rien hormis toi et la façon dont tu la regardes.

(vous vous le rendez bien)

il me tarde déjà de pouvoir danser à nouveau avec Roman tout entier.

le regard n'est pas fuyant,
elle rend ce sourire que tu lui offres
(il est probable que ses yeux soient semblable aux étoiles les plus étincelantes des ciels les plus noirs, ce soir)
son corps stable ne tangue pas,
elle n'hésite pas,
profite juste le plus longtemps possible de ton contact sur ses mains.
(celle qui voulait toujours plus, et qui pensait pouvoir l'avoir)
(mais elle ne se permettra pas de demander "ne me lâche pas, pas déjà")

dans son univers actuellement il n’y a réellement que toi et elle.

codage par me'ow

" robes carmin "asteria + roman

L'appel au creux des mains, la chaleur de leurs doigts mêlés ; dans une valse à peine entamée, Roman se sentait perdre pieds. Du schéma habitué il ne voulait plus, ne voulait lui donner que ce qu'il n'avait donné à personne ; du Roman qu'on n'avait jamais lu. Les histoires qui terminent tard le soir sans jamais s'effondrer, il en voulait une et danserait jusqu'à ce qu'il fasse noir ; mais refusait de lui offrir toutes les banalités qu'il avait déjà partagées.

Roman n'était pas intimidé.
N'était pas maladroit non plus.
Elle était si belle, en toute simplicité.

« Vous m'en voyez ravi. »

La fit tourner sur elle-même, et ses yeux dévorèrent tous les pans de sa robe, ses cheveux soulevés par le mouvement, son visage qui lui revint après la ronde.

Et jusqu'au soleil tombé.
Alors que la musique avait cessé.
Jusqu'à ce que l'inévitable se produise ;
Roman devait rentrer.
La main épousait toujours son miroir.

« Très chère Asteria. »

Baissa la tête respectueusement.
Ne voulait pas lâcher la main, il aurait peur de tomber.

« Vous me devez une nouvelle danse, n'oubliez pas. »

Lui adressa un sourire presque triste de devoir la quitter.
Et lorsque sa main quitta la sienne, il sentit en lui quelque chose se déchirer.
Lui tourna le dos, mais pas sans un regard en arrière.
Elle hantera ses pensées jusqu'au prochain soir où ils danseraient.

» [FÊTE DE LA MAGIE 1020] en silence | Asteria + Roman
» END/ Be careful what you wish for. — Asteria//Selena (flashback)
» (end) (flashback) Après l'orage ⯎ Asteria
» (end)(flashback) ❝ we don't need no education — Roman
» (flashback) la valse des cœurs | Prudence + Roman