Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: (end) Flicker (neriah) Mar 18 Aoû - 20:21
Flicker
iphigénie & neriah
Iphigénie dans sa quête de liberté avait prit le temps de découvrir toute la beauté de Belorge et de sa capitale. Malgré les craintes et les interrogations elle n'avait cessé de sortir en ville jour après jour, rarement bien loin pour rester au service de sa majesté, jamais trop pour elle qui rêverait de pouvoir retrouver les couleurs de son domaine. C'est pourquoi, la plupart du temps ses pas la menaient en direction du port, car elle savait qu'en regardant l'horizon elle y dessinerait les frontières de son pays, qu'elle se remémorerait les fleurs de son palais et tous ces souvenirs qu'elle ne souhaitait pas oublier. Le port de Belorge lui permettait de se retrouver, elle et une solution peut-être qui lui permettrait de tout arranger. Un jour elle se glisserait dans l'un de ses bateaux pour rentrer à la maison. Seulement aujourd'hui n'était pas un bon jour pour sauver son monde, et elle savait que demain ne le serait pas non plus. Il fallait attendre, attendre, attendre encore. Un signe, quelque chose dont elle n'avait aucune idée. Peut-être des nouvelles de son cher frère (il était bien trop bon sous les apparences pour mériter de disparaître), un signe de vie peu importait. Qu'il lui donne cette force d'avancer comme il l'avait toujours fait. Alors seulement elle s'en irait et ce ne serait plus son monde mais le leur à tous les quatre qu'elle délivrerait.
D'un œil curieux elle observait du haut d'un escalier l'agitation près des embarcations, écoutait les cris des marins avec un amusement certain et se complaisait à simplement se laisser porter par la petite vie qui se déroulait sous ses yeux. Les commerçants s'animaient d'une hargne nouvelle afin d'enivrer chaque passant s'aventurant un peu trop près des quelques stands plantés là.
Elle aurait pu rester longtemps à s'amuser ainsi, si seulement la grâce de ta silhouette ne lui avait pas fait détourner les yeux. Tu avais quelque chose de charmant, Neriah -et après t'avoir déjà croisé quelques fois à travers les rues de la ville son avis n'avait pas changé. Pour autant, de plus près tu dégageais cette aura intimidante qu'avaient les personnes fortes, des personnes comme Antigone par exemple, qui n'avaient rien d'attirant. Au contraire, instinctivement elle eu un léger pas de recul qui la fit se décoller du rebord contre lequel elle s'appuyait. Alors vos regards s'étaient captés et elle n'avait pas réussi à s'en détacher pendant ce qui lui sembla un temps infini, n'étant en réalité que quelques secondes à peine avant qu'elle ne réalise à quel point son geste était totalement déplacé.
— Oh. les yeux baissés vers le sol une seconde, juste assez pour lui permettre de reprendre contenance avant de les reposer sur toi. Je suis désolée, je ne voulais pas !
Avoir l'air d'une sombre idiote ? Pour aujourd'hui c'était raté.
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Mer 19 Aoû - 0:27
Les infernales élucubrations de mon esprit avaient, à long terme, tendance à en désarçonner mon équilibre mental. Si morbide qu'il fut, mon chemin suivait le fil d'Ariane de mon fidèle objectif pour lequel mes méthodes, non sans tristesse, s'étaient soustraites à toute éthique. Ce déséquilibre permanent, tant sur mes élans nocturnes que son oxymore de jour, trouvait conséquence : ma spontanéité perdait de sa densité, renversée par l'exponentielle évolution du malin. Peu à peu, mes propres crimes, dont j'avais longuement cherché à justifier la perpétuité, gagnait les zones reculées de ma réflexion, pour en étouffer la pureté. Si d'aventure mon esprit s'était gorgé de produire d'immaculées réflexion, au nom du bien commun, il n'en restait que vestiges : des infimes troubles à mon inoffensif quotidien aux élans vengeurs dont je retenais l'expression, je me savais corrompu. Cet entrain, pas davantage que ma bonne humeur, ne survivraient à la traque—et de son ultime succès, je deviendrai l'unique proie restante. Si juste qu'elle se voulait déprimante, l'idée sapa ce qu'il me restait de bonne humeur pour y subsister l'amertume que cette ingrate conclusion invoquait. Ma sortie au port, aux prémices de mon désir d'aventure, ne dissimulait nulle intention nocive : ma magie, pour autant, se voulait diffuse—submergeant mes alentours d'une anxiété palpable. Inconsciemment, les civils se rangeaient sur ce même opinion dont la divergence semblait dangereuse : cet homme, allouant les grâces d'un hanfu d'ébène, était dangereux. Nulle crainte, ton regard ne fait de mal à personne. Je t'intrigue, peut-être ? Presque inconsciemment, je répondais à l'altercation imposée par cette frêle demoiselle dont je constatais aussitôt les formes. La confiance, à l'instar de ma maladive progression en bien des disciplines, s'expliquait par le puissant égo que je tirais de mes compétences. De fait, la modestie s'en savait exclue : je n'avais pas de temps à consacrer à ces fadaises au nom de la bienséance commune, mais si mon camouflage se laissait effriter par mon impatience, son imperfection était intolérable. Ton visage me parle, dis-je enfin. Et comment, à présent qu'il se soumettait à mon regard—tant sa crinière d'or que ses yeux bleutés, l'ignorante familiarité s'accompagna d'impulsion. Tu me rappelles l'une de mes imprudentes amies. Le soin de ton allure, chère amie, équivaut aux plus hautes noblesses de notre communauté—sans vouloir me montrer intrusif. Cet instinct n'est sûrement que pure coïncidence, j'en conviens. Je suis Neriah. Pourrais-je connaître le nom de celle qui me fera découvrir les avantages de cet aimable quartier ? Une invitation silencieuse, comme un appel à l'aide.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Mer 19 Aoû - 21:57
Flicker
iphigénie & neriah
— Assez, à vrai dire.
Elle avait répondu rapidement, la gêne déjà remplacée par ce léger sourire lorsqu'elle comprit que tu n'avais pas été offensé. Sans honte elle avouait sans pour autant se justifier d'une quelconque manière ; à quoi bon ? Te voilà qui continuais déjà -et à présent ce n'était plus de malice que l'esquisse s'étirait, mais de surprise, de crainte même l'espace d'une brève seconde face à l'analyse si juste que tu faisais. Était-ce si évident pour que même un inconnu devine la royauté sous le costume ? Ou bien il y avait autre chose, comment expliquer autrement cette imprudente amie qui lui ressemblait tant ?
Iphigénie parue embêtée un moment, songeant à ses chères sœurs en se demandant laquelle pouvais-tu mentionner de façon si vaste, si tant est qu'elle ne se trompait pas dans sa théorie. Peu importait finalement, car le résultat restait le même et il était bien loin d'être satisfaisant.
Alors tu mentionnas ton nom et-
— Oh.
Elle n'en cru pas ses royales oreilles, Iphigénie. Avais-tu bien prononcé Neriah ?
— N'êtes-vous, d'après les rumeurs, pas censé mesurer plus de deux mètres de haut et être un homme effrayant, monsieur Neriah ? Le peuple parle beaucoup de vous, du moins ceux qui vous connaissent. Vous n'avez pas bonne presse, ni en ces murs ni ailleurs.
Et elle n'en semblait pas le moins gênée du monde bizarrement. Un sourire à nouveau vint égayer son visage. Elle comprenait mieux à présent cette aura menaçante qui t'entourait, ce qu'elle se demandait en revanche c'est pourquoi celle-ci avait disparue dès lors que tu lui avais adressé la parole.
— Mon nom est Laureline, je suis enchantée de vous rencontrer Neriah.
Mentir sur son identité avait été une évidence qu'elle n'aurait pas honte d'assumer si ce secret venait à être dévoilé. Après tout elle et ses sœurs étaient ici en exil et les enjeux étaient si grands qu'elle préférait se montrer prudente -pour une fois.
De plus l'anonymat lui conférait quelques libertés dont elle n'aimerait pas se priver de suite.
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Jeu 20 Aoû - 23:54
Si je ne portais pas l'entière responsabilité de ces exagérées rumeurs, leur simple mention me confina en un étrange embarras. Il n'était pas rare que ma réputation fasse l'objet de galéjades, mais jamais, dès lors, par l'intermédiaire de si charmantes lèvres—concédant mon esprit au bon vouloir de ma culpabilité : si les plus charmantes femmes du royaume avaient vent de tels faits, comment leur garantir la tranquillité pour laquelle je me battais tant ? Alors ma frustration trouvait réconfort dans les bras du silence, je réalisais avec quelle habileté elle avait su me désamorcer, sans s'attarder sur la moindre de mes questions. Sa performance, si j'en compris aisément les desseins, méritait une récompense à sa hauteur—et je ne m'attardais pas sur une question dont je réalisais silencieusement l'indécence, lui préférant mes exploits. Chère amie, laissons ces barbantes manières au triste usage des plus riches : s'ils se refusent à partager leurs ressources, pourquoi diable nous encombrer de leurs coutumes ? Une mention ironique, et dont j'observais la moindre réaction, ou trahison quant à mes hypothèses : si l'apparence de cette demoiselle ne suffisait pas à me nourrir de soupçons, cette rencontre avait son lot d'amusement. Le bas peuple, tout délaissé qu'il fut par les hautes instances, se prêtait-il donc à tant de soins apparents ? Si mon scepticisme n'en finissait pas, j'en ignorais les raisons et décidais de me prêter à un jeu dont je n'étais jamais las. Les rumeurs n'ont que de charme que leur mystère, et sont bien souvent décevantes. Quant à toi, pour une demoiselle de ce peuple, tu m'impressionnes, et tu as l'esprit vif. D'un geste nonchalant de la main, je l'intimais à me suivre, non sans nous éloigner de la foule—et dont la présence, à bien des égards, se voulait rassurante : si un présumé monstre venait à l'entraîner en de sombres ruelles, j'espérais la voir déposer son veto. C'est aux abords d'un chaleureux stand, à la souriante direction, que je fis escale pour y acheter une maigre collation. Sans m'attarder en salutations, d'autant parce que je me savais capable de discuter un moment, je pris congé des marchands et retrouvais la proximité de l'eau pour m'y arrêter un instant. Un doucereux sourire au visage, je tendis quelques plaisantes nourritures à ma nouvelle compagnie. Laureline, voici de quoi te corrompre. À présent, si cela ne t'ennuie pas, pourrais-tu me montrer quelques points d'intérêt de cette charmante ville ? Tout monstre que je sois, le tourisme ne m'ennuie jamais.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Sam 22 Aoû - 19:33
Flicker
iphigénie & neriah
Ces barbantes manières ? Soit. Pour autant , la voilà qui haussait les sourcils, soudain empreinte de perplexité.
— Je pense pouvoir affirmer que vous n'êtes pas dans le bon royaume pour prononcer de tels mots mon cher.
Si elle ne niait pas que la gouvernance de sa Terre natale, à l'époque comme aujourd'hui, trahissait quelques points de mécontentement, elle avait foi en ce qu'elle apercevait dans ce pays. Tout le monde ici semblait vivre en harmonie, elle y avait été accueillie comme chez elle et elle savait que la famille royale mettait tout en oeuvre pour le bien du peuple. Alors elle les défendrait, un bien faible remerciement.
— Mais soit, abandonnons ces convenances si cela peut te permettre de rester un peu. Je suis curieuse de ces rumeurs qui courent sur toi, Neriah. Tu sembles d'apparence bien plus avenant quelles ne le décrivent. C'est surprenant.
Pas qu'elle veuille te vexer, elle doutait fort d'ailleurs que tu sois homme à faire des manières pour si peu, mais il s'agissait de fait et elle en était réellement curieuse. Ces rencontres fortuites n'étaient que ce qu'elle attendait à chaque pas qu'elle faisait en dehors des murs du château, alors le sourire s'élargissait toujours un peu plus.
— Insinues-tu que tous les Belorgiens sont des idiots ?
Non sans un rire face à la plaisanterie, mais aussi pour elle-même qui s'était surprise plus d'une fois à s'intégrer si bien au peuple des champs. L'idée avait de quoi la faire sourire bien qu'elle désirait toujours autant rentrer à la maison.
Alors, comme pour ramener au présent ses pensées qui s'égaraient déjà, tu l'invitas à te suivre et elle ne refusa pas. Vos pas vous menèrent ainsi à un stand de nourriture en contrebas, de ceux qui lui faisaient de l’œil et qu'elle s'étais plu à observer un long moment cette après-midi. Il n'y avait que ces petites choses simples qui pouvaient lui mettre ainsi des tas d'étoiles dans les yeux, et si elle te gratifia d'un grand sourire et d'un signe de tête en remerciement, elle en prit aussitôt une délicieuse bouchée -on avait dit plus de manières, n'est-ce pas ?
Néanmoins, elle manqua de s'étouffer sous la surprise de tes derniers mots. Ils n'avaient rien de si particuliers pourtant elle ne s'y attendait pas, et prit le temps de retrouver un peu d'air dans ses poumons avant de se permettre de te corriger.
— Excuses-moi mais-, elle avala difficilement un peu de salive, je n'ai pas souvenir que quelqu'un t'ait traité de monstre.
Du moins pas ici, ni maintenant, et peu importe ce que les autres disaient, elle savait que ce n'était pas -et n'était plus- vrai.
— Je ne vois qu'un homme face à moi, puis un sourire, un grand homme démarchant la demoiselle que je suis afin de le guider en ces lieux mais en aucun cas un monstre.
Et dire qu'il y a encore quelques instants elle s'excusait d'avoir eu peur de toi. Le courant semblait bien passer. Pourtant, sans en faire grand cas pour le moment, elle gardait en mémoire l'étrange sensation qu'elle avait pu éprouver un peu plus tôt.
— À quoi donc t'intéresses-tu, Neriah ? Que je sache où t'emmener pour ne pas t'ennuyer aujourd'hui.
C'est qu'en plus d'assouvir sa curiosité, elle prenait son rôle de guide à coeur.
L'agacement dont l'éclat se laissait entrevoir entre les mailles d'un simulacre parfait, renforça des doutes pourtant chancelants, alors que suite à ma remarque, elle perdait de son amusement : une telle dévotion tenait d'un secret bien gardé, ou d'un rare nationalisme. Des basses classes dont la majorité des royaumes se constituait, une légitime amertume se nouait, ciblant l'injuste anfracuosité qui les séparait des nobles. La défense des privilégiés n'était jamais souhaitée, pas davantage qu'elle n'était prise—et si, parmi les plus jeunes manants, l'admiration éludait moindre ressentiment, la demoiselle semblait trop futée pour s'en laisser mystifier. Il y avait anguille sous riche, bien qu'elle ne s'étende au-delà de cette brève anathème ; et le sourire reprit ses lettres de noblesse, appuyant le recul dont elle était si apte à faire montre. Je n'insinue rien, lançais-je platement. Et dans cet échange à l'innocence voulue, dans cette tolérance, la joie impériale qui faisait flancher mes convictions, son identité—et toutes les questions l'entourant—se laissaient couler au fond du Léthé. Détournant mon attention, résorbant cette curiosité malsaine ou lucide, je n'aurai su trancher : la distance, si naturellement placée, lui accordait le crédit de la maladresse, et le soutien de ma culpabilité grandissante. Son éloquence était tout à son honneur, et ce pléthore de sentiments en appela à l'ombre d'un sourire amusé : le mensonge n'était pas mon point fort, et mon absence de discrétion, en bien des circonstances, témoignait d'une telle évidence. Laureline, tu es une personne fascinante. J'aime à croire que tu n'es pas qu'une dame du peuple que je n'avais nulle intention d'offenser, car tu aurais ta place dans la plus haute société ! Qu'en savais-je, simple belorgien égaré ? Qu'en savais-je, traqueur du mal dont je me rendais coupable ? Qu'en savait-elle, monstre ou humain enjôleur ; que savait-elle de moi, des masques, des jeux d'amour, de ce que cachait un visage qui n'avait rien à louer ? Dans le silence qui s'ensuivit, mes prunelles s'arrêtèrent à hauteur des siens, captèrent la toute profondeur de ce qui constituait son être. Une âme pure, émerveillée ; une voix sincère, nullement troublé de battements irréguliers, signes de mensonges épars. Je n'ai nul intérêt, sinon celui de vouloir te connaître. Ta tolérance est une qualité rare, mais peut-être serait-il avisé de ne pas oublier ma nature, comme la raison de ma venue ici. Que savait-elle de moi ? Que savais-je d'elle ? L'ennui n'était pas permis, bien que son énonciation en décrocha mon sourire. Les douces merveilles de ces flâneries, et le désir récurrent d'un pareil quotidien, ne faisaient nullement partis de mes préoccupations : aux racines de mon déplacement, et avant même d'apprécier le souffle nautique d'un air dégagé, il y avait la mort. Immuable et inflexible, nécessaire et bien menée ; ma mission, si sentencieusement observée par un peuple crédule qui n'en saisissait la noirceur. Conscient de ces torts, je me détournais du sujet pour raviver mes propres doutes, en un dilemme ultime. Eh bien ! Nous pourrions commencer par le quartier résidentiel qui a vu germer si plaisante compagnie. J'ai entendu dire que les belorgiens étaient particulièrement accueillants. Je te suis !
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Un sourire, et puis elle avait reprit une bouchée de son met avant de capter à nouveau ton regard. Toutes ces éloges lui faisaient chaud au coeur autant qu'elles l'inquiétaient à vrai dire, pourtant elle décida de se laisser porter par le goût délicieux de la nourriture dans sa bouche et ainsi ce fut tout naturellement qu'elle parvint à te répondre, pleine de joie, une fois sa bouche vidée.
— C'est bien trop gentil, merci !
L'on pourrait croire que peut-être elle se moquait pourtant il n'en était rien. Iphigénie appréciait et, n'étant pas du genre à garder sa langue dans sa poche, te remerciait en conséquence. Néanmoins, la suite de tes paroles lui arracha une grimace contrariée. Tant de mystères en si peu de mots et elle avait l'impression désolante que tu te flagellais tout seul, sans savoir si derrière tout ça il y avait une raison réellement valable.
Alors, pleine d'un aplomb nouveau elle s'était légèrement redressée, se tenant désormais la plus droite possible face à toi pour rattraper un peu de ta hauteur comme le faisaient les personnes lorsqu'elles s'en trouvaient mécontentes -vouloir capter tes yeux et te montrer la profondeur des siens.
— Ce n'est pas un oubli très cher. Je ne connais simplement rien de toi -à part des rumeurs affabulatrices qui ne m'intéressent plus à présent que tu es devant moi. De fait, je ne connais ni ta vraie nature -et quand bien même serait-elle monstrueuse, j'aimerai avoir le droit d'en juger par moi-même je te prie ; ni la raison de ta venue ici. Cependant, je serai bien curieuse de connaître ces réponses si d'aventure tu osais me raconter.
Si tu n'osais pas alors le sujet serait simplement clos et vous repartiriez sur de bonnes bases avec le sourire comme elle l'espérait.
Ses traits se détendirent légèrement à la suite de sa colère passagère, et après t'avoir proposé de t'emmener où tu voulais, elle croqua une nouvelle fois dans sa nourriture -comme si rien de rien était.
— Si vite ? Elle en parut perplexe un bref instant. Accueillant ne veut pas dire précipité mon cher ami. Tu as beau être fort aimable, je vais tout de même devoir refuser ta demande. Est-ce la première chose que tu demandes à toutes les dames que tu rencontres ?
Prit un air outré sans pour autant en être réellement vexée. Si elle habitait vraiment ici elle aurait pu l'être mais ça n'était pas le cas.
Et le secret devait être gardé encore un peu.
— En revanche, s'il t'en fait envie je peux t'emmener partout ailleurs et te faire découvrir la ville comme tu semblais le souhaiter.
Un éclat de rire s'étouffa entre mes lèvres fermées, prêtant à mon expression un amusement des plus rares : si je m'exhortais, au fort de mon temps, à l'impassibilité, afin d'éviter le déchirant dilemme de toute relation, sa spontanéité empiéta sur ma résolution. Un sourire—dont elle avait noblement gagné la présence—gagna mes fines lèvres, bien que je le cantonnais à la dérision : ma proposition, si honteusement appuyée de mon incrédulité silencieuse, avait été rejetée, à raison. Un sourire penaud clôtura la requête, juxtaposé d'un maigre haussement d'épaules ; si les implicites allusions n'y suffisaient pas, je préférais ne pas insister. Pas toutes, non, car certaines ne sont pas si charmantes. Si ma voix se laissait saupoudrer d'enjôlement, l'envie de flirt en était exempte. Je n'éprouvais nul désir pour une demoiselle si lucide qu'elle en devenait presque dangereuse, mais au contraire, un insoutenable besoin de réponses. En décalage avec les inflexions humoristiques que je prêtais à ma voix, ma réponse n'avait de sérieux que le désir que j'en éprouvais : les conquêtes, si je n'avais que rarement eu l'occasion de m'y adonner, s'incluaient dans les plaisirs charnels auxquels nul homme, tout traqueur qu'il soit, ne pouvait se soustraire. De tels écarts, s'ils n'omnibulaient pas autant mon esprit que celui de bien d'autres, s'immisçaient souvent dans mes réflexions pour en troubler la droiture—un défaut qu'une décennie d'expérience ne suffisait à restreindre. Je te dois des excuses. Je te prenais pour une noble en escapade et dans mon désir de te faire avouer cette fadaise, je m'en suis montré discourtois. Sa colère était à mille lieux de son précédent agacement, et à raison : quelle que soit la raison derrière ma demande, elle en restait déplacée. Je me dévouais à une brève courbette, dont elle ne suffit à dégoupiller mon sourire, et je m'avançais dans une rue adjacente. Si elle était indisposée à me présenter le quartier résidentiel, je me contenterais de ma propre curiosité. Mais puisque nous en parlons, où se trouve le palais ? Une fois encore, l'amusement se dressa en fer de lance d'une voix souvent allouée aux crimes, et dont je ne m'étais pas fait auteur. Pas encore, du moins, et ma bonne humeur, aussi sincère qu'elle paraissait, en l'instant, immuable, témoignait d'un tel état de fait. Belorge, en dépit de mes origines, n'était que rarement le théâtre de mes quêtes, et pour cause, j'en avais attiré l'intention de la royauté. La discrétion, si je n'y voyais que peu d'intérêt, se voulait nécessaire ; et si j'exécrais à me restreindre au bon vouloir de la haute société, je ne gardais pas un si mauvais souvenir de la demoiselle—une raison suffisante pour en respecter l'édit. Quant à ma raison, la voici : je viens pour tuer. Mais si cela pour soulager votre conscience, je ne vous en rendrai pas complice, et pour l'heure, je profite de cette belle ville.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Mar 25 Aoû - 11:07
Flicker
iphigénie & neriah
Elle ne su réellement pourquoi sa colère te fit sourire, presque rire, mais elle n'en releva rien. Iphigénie n'était pas femme à se vexer pour si peu et, si ça avait été le cas elle se serait simplement retournée afin de s'en aller toute seule en te laissant en plan. Pourtant elle n'avait pas bougée, d'abord intriguée puis faussement désespérée. Les compliments étaient toujours bons à savourer, mais la belle prenait conscience, petit à petit, qu'avec toi il valait mieux toujours faire attention. Après tout, tu étais l'un des rares à l'avoir percée à jour malgré son mensonge constant.
Elle s'était contentée d'un léger regard en biais tandis qu'elle terminait rapidement la nourriture qu'elle avait en main.
— Une noble ? Les gens bien éduqués sont-ils tous obligés d'être nobles ?
L'idée lui parue assez saugrenue et elle eu peur de bien comprendre, pour autant elle s'était servit de la surprise de ces mots pour camoufler un peu plus la vérité. Elle aurait aimé te dire pourtant à quel point elle était fière de ses origines, fière d'être la Princesse de Malronce sans avoir à mentir pour sa survie. Alors silencieusement, elle te priait de ne pas t'excuser et elle ne le ferait pas non plus car dans cette histoire personne n'avait à le faire.
Un sourire à la courbette, rire soufflé avant que vos pas ne commencent à vous guider tranquillement à travers les rues. Iphigénie avait pointé son doigt un peu plus à droite que là où vous vous trouviez.
— Derrière cette bâtisse il y a une rue qui mène droit au palais. Colza est une ville qui s'est construite tout autour alors le trouver est vraiment très facile !
Elle n'avait rien trouvé d'étrange en ta question, aussi s'était-elle permise d'y répondre le plus naturellement du monde avant que tes explications ne la figent sur place.
— Pour tuer ? Mais qui donc veux-tu tuer ? Pourquoi ?!
Non pas qu'elle veuille réellement savoir en vérité, seulement les mots sortaient tous seuls tant l'aveux sonnait à ses oreilles comme une aberration. Étrangement pourtant elle ne ressentait aucune peur, et si l'on pouvait mettre ça sur le courage dont elle faisait preuve dans la plupart des situations, Iphigénie savait que ce n'était pas ça.
La vérité étant que ce n'était que sa trop grande surprise qui l'empêchait de réfléchir au reste de ses sentiments -comme la plupart du temps.
— Sans parler de ma conscience, Neriah, dans les faits je suis désormais forcément complice -et par conséquent je ne suis absolument pas d'accord avec ça.
Seulement qui était-elle pour pouvoir t'arrêter ?
— La légèreté avec laquelle tu prononces ces horreur, je ne la comprends pas.
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Mar 25 Aoû - 14:51
L'utopique entente s'évaporait sous sa colère fulminante, soustraite à son manteau de nuages : la tension accentuait la chaleur alors que l'astre solaire, comme de résonance, se dressait en hauteur. Appuyé de cette clarté, l'instant en appelait au silence, dépeignant la colère de la dame comme un contraste disgracieux. Quelques regards obliquèrent entre notre direction, répondant de son élan de voix sous l'impulsion de surprise diluée d'une rage dont je ne saisissais guère les raisons, car nulle attache ne la liait à ma cible. Si ce n'était pour une empathie aussi démesurée que l'était ma confiance, je n'aurai su dire ce qui enclenchait une telle réaction ; aussi restais-je hermétique à son sentiment. Les cils battants, attendant congrûment que la tempête s'affaisse, mon expression demeurait équivoque—à l'image de mes éparses pensées : comprendre son raisonnement n'en signifiait nullement l'adhésion, comme sa cécité ne suscitant nulle compassion. La considération n'allège pas les crimes, même s'ils sont commis pour le bien. Une réponse simple, toutefois exempte de sympathie. Un regard sérieux, inflexible, lisse de la moindre hilarité qui, quelques instants auparavant, régissait nos rapports. Sous l’œil d'un aveu unique, dont je pensais qu'elle avait déjà connaissance de mes crimes, le virage fut abrupt—troquant la bienveillance d'un homme pour le sérieux d'un traqueur qui ne se détournait jamais de sa voie. Des bribes de mon humanité dont j'avais souvenance, mon sens du devoir en nullifiait l'emprise, coupant court à toute la douceur que j'aurais pu témoigner. En de telles circonstances, mieux valait rester loin de toute cordialité. Je suis chargé de châtier ceux qui se sont laissés séduire par le Mal. Je tue pour mes convictions, mais jamais avec légèreté. Avec mépris, désintéressé ; avec nonchalance, bien souvent, lorsque l'expérience me rendait imprudent. Ce pléthore de morts dont j'avais été émissaire, cette montagne de crime dont j'étais seul fautif ; de cette culpabilité qui en broyait mes raisons—de ces regards horrifiés qui n'y voyaient qu'un monstre. Ces démons invisibles, comme le fléau d'un monde si cruel Immiscés comme un poison dans ces interminables conflits, L'anarchie de la mort, dont les humains avaient corrompu la vie. Ce monde ne tournait pas rond, et j'en comprenais doucement les rouages. L'injuste d'une mort prématurée, les regrets d'une âme survivant à son cœur arrêté ; le Gouffre en dictateur, exhortant ces êtres damnés à lui échapper. Le monde, par sa seule existence, en appelait au chaos dont j'essayais de contrôler les séquelles. Les rumeurs ne sont pas affabulatrices, sinon celles de mon apparence, car je représente le mal autant que je l'élimine. C'est pourquoi je traque, au nom de cette justice ; mais si elle te déplaît, Laureline, je serai curieux d'entendre la tienne.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Mer 26 Aoû - 13:07
Flicker
iphigénie & neriah
Toute cette histoire et ces aveux la dépassaient. Elle avait observé le changement qui t'avait animé dès lors qu'elle s'était énervée, avait capté l'intonation de ta voix lorsque, si sûr de toi, tu parlais et inconsciemment Iphigénie s'était retrouvée en toi. Car elle aussi avait foi en ses opinions, en sa justice mais surtout en elle -alors elle savait, elle savait à quel point il était parfois difficile de vivre avec ses fardeaux. Le regard des autres, que l'on soit princesse ou traqueur, était toujours difficile à supporter. Pourtant toi tu ne semblais pas touché, comme amorphe, hermétique à tous sentiments et plus encore que la mettre en colère, elle s'en trouvait déçue. Déçue de ne pas s'être trompée sur ton compte, lorsqu'elle s'était reculée avant de s'excuser.
— Le Mal ? Quel Mal t'autorise donc à devenir bourreau !
Iphigénie ne comprenait pas car jamais personne ne lui avait expliqué la réalité des choses. Ces monstres que tu châtiais, elle n'avait jamais eu aucune idée de leur existence aussi était-il compliqué pour elle de comprendre où tu voulais réellement en venir. Pour elle tes démons étaient des hommes comme ce marchand que vous aviez croisé plus tôt, ou ce passant qui observait votre scène étrangement -d'un regard presque obscène tant il en était fasciné. Elle ne lui prêta néanmoins aucune attention, trop préoccupée par votre discussion.
— Tu sembles si convaincu de toi que s'en est effarant.
Le volume avait baissé pour autant le ton ne cessait pas d'être énervé.
— Ma justice c'est celle des Hommes. Jamais je n'accepterai la mort en jugement car chaque vie, chaque vie, Neriah, à l'insistance des mots s'était ajouté celui de son regard, naissant en ce Monde a de la valeur.
Malgré les actes impardonnables elle croira toujours en la rédemption.
— La mort n'engendre que la mort tout comme la guerre engendre la désolation.
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Mer 26 Aoû - 23:16
Sa justice était celle des Hommes, mais qu'advenait-il si la mienne touchait à d'autres formes de mal ? La demoiselle se méprenait autant sur mes intentions que la définition de traqueur, dont les circonstances étaient gardées secrètes : publiquement, le terme prenait des inflexions plus génériques, jetant le brouillard sur sa définition. Que traquait-il ? Quel était donc son but ? Un homme solitaire, tout de noir vêtu, dont on supputait qu'il n'agissait sans véritable motif. La réalité, à mille lieux de ces circonspections, adoucissaient mon rôle—sans que je ne daigne en partager les détails : s'il paraissait plus légitime de s'attaquer aux démons, les supprimer par un intermédiaire humain, et par le biais d'un suicide forcené, avait tout d'un acte abject. En cela, je décidais de ne pas partager les détails de ma politique, et m'attardais sur ce maigre quiproquo, mais dont je sentais qu'il ne soulagerait nullement sa conscience. Ce que je tue, ce ne sont pas des natifs de ce monde, mais des créatures difformes qui s'y sont introduits, par le biais d'un humain corrompu. Je traque des démons. Une révélation qui, si elle pouvait sembler curieuse, n'avait rien de traumatique, en un monde allouant la magie : nombre de fantaisies se produisaient en ces terres, et des naissances malveillantes n'en étaient qu'une infime partie. Mes pas, enchaînés à la lenteur d'une marche saisonnière, témoignaient d'un désir (besoin) de bailler aux corneilles (s'évader) loin de cette vie (prison) qui engloutissait mes pensées (mon âme). Mes pas, comme microscopique volonté dans un monde chaotique, mes actes comme point de bascule d'une paix basée sur l'innocence. Peu à peu, la peur embrasserait les esprits jusqu'à éluder le moindre crime ; et d'une humanité libre, il ne resterait que des cendres. Les démons quittent le Gouffre par le biais d'humains auxquels ils sont liés par pacte. En éliminant ces personnes, le démon meurt également. Et si cela était si simple, d'une pierre deux coups, d'une lame deux morts. S'il suffisait de trancher la chair, briser les cœurs, prendre la vie comme une ombre éternelle. S'il suffisait de cela, un traqueur au-delà du mal ; s'il suffisait d'endosser les actes, non de les faire engendrer à ces âmes damnées par leur catharsis final—un suicide, imposé comme escale loin d'un insupportable désespoir. Ce n'est pas la justice des Hommes, j'en conviens. Mais que fais-tu des démons ? Penses-tu que ces âmes déformées par la haine puissent entendre raison ?
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Dim 30 Aoû - 21:38
Flicker
iphigénie & neriah
— Je te demande pardon ?
Elle en était restée sans voix quelques instants, de cette révélation plus que fracassante qui venait de la clouer sur place.
— Des démons dis-tu ?
Iphigénie peina à croire que les monstres des légendes qu'on lui contaient enfant soient bel et bien réels. Jamais auparavant elle n'avait entendu pareils aveux, et pendant une demi seconde elle s'était posé la question de savoir si tu lui mentais ou non. Pourtant l'aveux était si gros que sortir un tel mensonge aussi instinctivement que tu l'avais fais somme toute presque impossible -mais elle était bien capable de détourner aussi facilement la vérité, alors pourquoi pas toi ?
Tout dans ton attitude lui paraissait criant de vérité. Aussi elle prit sur elle pour apaiser un minimum sa colère et décrypter les informations que tu lui offrais. Elle n'avait aucune raison de ne pas te croire, et de fait plus aucune raison de s'énerver.
Pourtant elle n'avait pu que redoubler de rage lorsqu'elle comprit le sort réservé aux humains liés.
— Est-ce que tu te fiches de moi ? Tu dis ne pas tuer de natifs de notre monde, mais ces personnes liées au démons le sont non ?
Ou alors elle n'avait rien comprit. Toute cette histoire la dépassait bien trop, et elle finissait par ne plus savoir pourquoi ou contre qui elle était énervée.
— C'est pas possible, tu vas finir par me faire avoir de l'urticaire !
Que la Maison-Dieu pardonne sa dépravation, mais là il lui fallait un verre. Alors dans une injonction tenant plus de l'ordre que d'une amicale invitation elle t'intima de la suivre jusque dans une taverne très réputée à Colza. Elle salua le gérant d'un signe de main, lui adressant son plus grand sourire lorsqu'elle indiqua que vous vous rendiez à la table du fond. Il n'y avait pas grand monde à cette heure de la journée, ainsi vous seriez tranquilles pour discuter.
— Mettez-moi une choppe de votre alcool le plus fort je vous prie. elle reporta ensuite son attention sur toi. Veux-tu quelque chose ?
L'homme partit préparer vos commandes, elle se permit de lâcher un long soupir avant de placer ses mains sur ses genoux croisés.
— Bien. Maintenant réexpliques-moi donc cette histoire de Gouffre et de démons liés aux humains je te prie. Tu es bien entrain de me dire que les légendes ne sont pas des mensonges ?
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Mar 1 Sep - 20:20
Qu'est-ce que tu en sais, d'ailleurs ? Qu'est-ce que tu sais de ce monde ? Qu'est-ce que tu sais de leurs cris déchirants, de la noirceur de ces cœurs en recherche du massacre qui régit leurs sens, qu'est-ce que tu sais du Gouffre et des ténèbres qui s'en dégagent, qu'est-ce que tu sais de moi et de cette peur infernale ? Qu'est-ce qu'ils savent tous, à répéter ce nom comme une malédiction insatiable, à jurer par ce titre comme s'il était porteur de mal ? Qu'est-ce que vous savez tous de moi Qu'est-ce que je sais de ces bribes que tu laisses entrevoir ? Natifs, oui. Mais ils n'y appartiennent plus, dès lors qu'ils se sont vendus aux forces du Gouffre, et doivent être traités comme tels. Qu'est-ce que tu dis de ça, maintenant De cette injuste vérité qui me garde de la moindre folie De cette injuste réalité qui me garde de toute sanité Ce monde est néfaste, et l'équilibre n'en est qu'un infime soulagement. Cette réalité est infâme, le bonheur rendu épars par nombre de conflits ; poussière et sang chargés d'en éparpiller les vestiges. Ce monde me détruit comme j'en détruis le pacifisme ; ce monde m'a tout pris dans son insatiable égoïsme. Qu'est-ce que tu penses de moi, à présent Ces meurtres qui ne se comptent plus, ces atroces nuits vouées à se répéter. Un malaise, comme un contrat, précurseur de mes abjects agissements ; un démon comme excuse, annonciateur des massacres dont je les décris auteurs. Qu'est-ce que tu penses du monde, dis-moi Que penses-tu qu'il adviendra de toi ? Une seconde choppe. Pour noyer nos démons, ceux que je ne sais chasser L'alcool comme un péché mignon, qui ne me fera châtier. Comment te dire ? Comment comprendre ? Comment m'attribuer une paix que je n'ai espoir de pouvoir faire germer ? Comment défendre ce parti si cruel, cet acharnement barbare qui me soustrait à toute liberté ? Pour noyer mes peines, une culpabilité que je refuse de voir Pour enterrer mon humanité, près d'innombrables corps L’œuvre d'une vie, sans en avoir goûté à la mienne. Parfois, des âmes défuntes survivent au Gouffre, au prix de folie et de malveillance, et par le biais d'un humain, se hissent à la surface. Ces entités ne sont pas juste dangereuses, elles œuvrent pour le mal, par nature. Que penses-tu qu'il adviendrait si personne ne s'en préoccupait ? Car mes réponses semblent te déplaire, Je t'offre l'honneur—espoir vain—de me les rectifier.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Jeu 3 Sep - 12:02
Flicker
iphigénie & neriah
Parfois, des âmes défuntes survivent au Gouffre. Parfois, des âmes ne montaient pas au Ciel, Parfois, ces âmes devenaient des monstres.
Elles se servaient d'êtres humains, de personnes comme elle et toi pour remonter, pour vivre encore un peu, et pour détruire ce monde qu'elle souhaitait à tout prix préserver. Parfois, la réalité n'était pas aussi belle qu'on l'imaginait -et parfois, en le comprenant le coeur se serrait. Si Iphigénie paraissait toujours énervée, prête à te brûler au moindre mot de trop (bien que vous sachez tous deux que ce fut impossible), elle avait décidé de prendre le temps de t'écouter. Elle voulait comprendre. Comprendre le bien, comprendre le mal, comprendre ton existence et ainsi pouvoir découvrir ces choses dont elle ignorait tout.
Les démons. Les traqueurs. Les monstres.
— Je n'ai pas la réponse à cette question.
Malgré son entêtement elle n'en avait pas la prétention.
— Cependant, j'aimerai être certaine d'une chose, Neriah. et dans le ton plus aucune animosité, bien qu'il fut encore un peu sec. Ces humains que tu assassines, ceux dont le démon se sert pour remonter à la surface, ont-ils demandé quelque chose ?
Se sont-ils donné au Diable comme ces bêtes ou sont-ils de simples dommages collatéraux ?
— Je ne suis personne pour te juger, alors ma question te parait sûrement bien idiote, mais j'ai besoin de savoir.
Besoin de savoir la vérité sur ce monde dans lequel vous viviez tous, qu'il soit injuste ou bon.
D'un léger sourire elle remercia le tavernier venu vous apporter vos boissons, et une fois ce dernier parti, son regard se posa à nouveau dans le tien. Elle reprit sur sa lancée, sans te laisser le temps de répondre.
— Tout comme j'ai besoin de savoir pourquoi tu te qualifies de monstre, autant qu'eux.
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Ven 4 Sep - 14:22
Une animosité un peu sèche, que la boisson noyait Quelques gorgées sans retenue, une vérité contenue Mes mains s'agrippent au manche de la choppe, mes yeux captifs du regard que tu leur imposes ; la vérité se réclame de cette autorité qui n'appartient pas au peuple, des valeurs à cœur comme une âme royale que l'expérience ne suffisait à construire ; la culpabilité cantonne mes réflexions à la plus sobre réponse—loin de celles sur ton identité—réelle et indifférente, car s'en attrister ne ferait qu'empirer les choses. Qui es-tu, ce n'est plus la question ; qui sont-ils, ce n'est même plus important ; et la légitimé s'évoque comme l'épicentre de mes activités nocturnes dont tu te fais juge ; et les doutes reviennent comme le frein humain de mes monstruosités ; la traque suspendue pour des détails qui te laissaient ignorer. Le demandaient-ils ? Le désiraient-ils seulement ? La réponse ne m'intéressait pas, car bien souvent, les humains jouaient d'une relation devenue essentielle et fructueuse—leur éthique noyée sous le profit qu'ils en tiraient ; de la puissance à du gain personnel, une âme vendue pour le seul résultat de leur périple malveillant. La vérité grinçant à mes oreilles attentives Main de velours dans un gant de fer Ces reproches silencieuses semblaient me définir Je ne sais pas. Je suppose, puisqu'ils profitent de la situation, mais je ne peux l'affirmer avec certitude. J'attaque l'humain pour sa vulnérabilité par rapport à son démon, souvent intangible, mais la finalité est la même : une mort en entraînera une autre. C'est du moins ce que j'en pensais, à défaut d'en avoir véritablement témoigné. Si les démons se réincarnaient par le biais d'humain et leurs deux âmes se nouaient comme une épée de Damoclès pointée sur le core de leurs existences. Jamais l'un sans l'autre. Une dualité nocive et instable, mais dont le moindre mal suffisait à purger le monde : une lame, quelques douces paroles, un point de bascule destiné à raviver l'équilibre. Une choppe vidée, comme le monde de son innocence Encore une autre, s'il vous plaît, que la souffrance recommence La culpabilité se mérite, comme la paix qu'elle est censée amener. Tu demandes à un assassin pourquoi il se qualifie de monstre ? Pourquoi mon esprit déraille en permanence de ces préceptes d'antan, pourquoi la nuit me réclame comme une soif de sang ; pourquoi mon âme se noircit à mesure que coule le sang pourquoi ma magie des ombres oui pourquoi moi pourquoi ces monstres comme précurseurs de ma chute qui n'en finit de m'entraîner. Un choix que je n'ai jamais eu, comme un mal imposé Ma vie arrachée—alors pourquoi devrais-je épargner la leur ? Ta colère a quelque chose de vivifiant. Je suis soulagé de voir que tu n'approuves pas mes actes, et que le monde continue de tourner normalement. J'aime les filles comme toi. Amenez-moi d'autres choppes ! C'est pour moi. Que le monde tourne, comme si j'en étais moteur Jusqu'à ce qu'il m'évince, comme unique mal demeurant.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Jeu 10 Sep - 23:59
Flicker
iphigénie & neriah
Tu ne sais pas. Elle avait du mal a comprendre, Iphigénie, comment l’on pouvait tuer quelqu’un sur la simple supposition de son affiliation à ces créatures venues du Gouffre. Tout en écoutant tes théories elle but quelques gorgées de sa choppe, sans pour autant te quitter des yeux. Elle ne commenta pas mais se posa la question silencieuse de savoir pourquoi la Maison-Dieu infligeait une telle chose au monde. Pourquoi ces démons, pourquoi infliger aux humains une telle charge que celle de les supporter ou devoir les éliminer ?
Car finalement elle vous rendait esclaves de vos vies, du moins c’est comme ca qu’elle le voyait de ses yeux.
— J’ose te le demander, en effet.
Le regard sérieux trahissait sa volonté d’obtenir une réponse de ta part pour tenter de connaître sans doute un peu mieux.
— Malgré ces aveux je ne parviens toujours pas à te considérer comme un monstre. Alors pourquoi ?
Pourquoi toi tu disais l’être ? De nouvelles gorgées, elle termina sa choppe cul sec avant de la claquer doucement sur le bois de la table. Ton entrain soudain étira un demi-sourire a ses lèvres, tandis qu’elle te laissa commander sans refuser.
— Tu es vraiment une personne étrange, Neriah le traqueur.
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Sam 3 Oct - 14:00
Le procès levé, j'aurais souhaité m'enivrer des délices d'un silence de tombe si mon psyché tortionné d'une agonie coupable—comparable au supplice prométhéen en lequel j'avais plongé tant d'humains rongés par l'attrait d'un feu démoniaque—ne s'en vit pas tambouriné de leurs cris mortuaires, pareil au crissement asphyxiques d'une lame contre mes tempes. La cacophonie était pareille à l'union de mille entités désormais putrides, assemblées en une main vengeresse se heurtant à la muraille de ma sainteté mentale pour, d'un coup d'un seul, en fracasser les défenses, n'en laissant que les épars éclats de ce qui fut d'antan le cœur d'un homme juste. Cet horizon de pensées, aux innombrables variétés de teintes, s'étendaient silencieusement comme cimetières de convictions enfantines ; sobres résolutions, rêves asphyxiés en un tombeau opaque à toute lueur d'espoir, abandonnant l'antique carcasse de ma condition humaine pour me condamner à une démoniaque perdition. Mes téméraires ambitions s'échouaient contre le récif d'une réalité inamovible, comme l'immuable destinée de ce qui ne se qualifiait désormais que d'épave, et dont l'insubmersibilité forçait à une errance solitaire, poussée par le souffle d'un vent impassible. Ah, qu'il semblait arrangeant de se fondre en la dédouanante métaphore d'un cataclysme naturel, tenant mes mains crasseuse à l'écart de toute occasion ! À la dérive en une démence si ancrée qu'en assumer la teneur n'en changeait le ténor, n'était vraiment fou que celui qui trouvait défense en quelques épars politesses destinées à adoucir la répugnante nature d'un tueur de nuit.
Tout est dans la considération. Je considère ma cause juste, et tu la considères abjecte. Pour autant, je suis un tueur, cet état de fait est indéniable. Je tiens à ce que tu ne l'oublies pas.
Il n'y avait nul horizon, nul récif, nulle destinée, nulle épave ; il n'y avait, au plus acceptable, qu'une immense mer, une accalmie devenue effrayante à force d'impassibilité. Il n'y avait que des cadavres, la glaçante sensation des corps abandonnés à même les vers, les traumatiques mémoires de ce qui constituait un quotidien jugé normal, fort de mes années d'expérience, dans un élan de démesure. Et pourtant, nulle habitude, nulle aisance, nul plaisir. Et pourtant, nulle sourire, nul bonheur, nulle satisfaction ; nulle émotion, sinon ce confort feint dans une jovialité hypocrite. Nul désir, nul mérite L'espoir fait vivre, mais comme sur une corde raide.
Buvons. À ta tolérance démesurée et à mes belles paroles. Quelques verres pour fêter la corrélation empathique de nos mondes avant que je ne m'en retourne à ce qui constitue le mien.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Jeu 15 Oct - 12:04
Flicker
iphigénie & neriah
En réalité elle ne considérait pas ta cause abjecte parce qu'elle ne savait plus quoi en penser. Si elle n'avait rien dit c'est parce qu'elle savait au fond d'elle que tu n'avais pas tort sur tout - et malgré le fait que tu sois un tueur tu n'étais à ses yeux toujours pas un monstre. Il ne s'agissait ni de compassion ni de tolérance (ou peut-être un peu des deux finalement) simplement d'un fait posé là comme une évidence. Vous ne vous connaissiez pas et pourtant déjà te donnait-elle un peu de sa confiance, l'esquisse légère aux lèvres qui s'agrandit un peu plus encore lorsque l'on vous apporta vos secondes choppes.
Si elle ne t'avait pas contredit, c'est parce qu'elle n'avait rien de plus à ajouter. Des questions plein la tête bien sûr, des doutes et des craintes, une curiosité si grande qu'il faudrait l'assouvir rapidement. Seulement à l'instant, il lui fallait se détendre - peu importe qui se trouvait à ses côtés. Tu pourrais être le pire des monstres qu'elle te tendrait la main avec le sourire, Neriah.
À la place leva sa pinte à tes mots avant d'ajouter les siens.
— Buvons à nous, oui.
Car malgré tout elle était contente de t'avoir rencontré.
— Est-ce qu'à l'avenir tu me laisserais découvrir plus en profondeur ton monde si je te le demandais ?
Est-ce que tu accepterais de la rencontrer encore, Neriah ? La question était sérieuse tandis qu'elle buvait de grosses gorgées de sa pinte avant de la reposer sur la table.
— Bien que je ne cautionne pas, je suis curieuse d'apprendre les mystères de tout Valdore; et toi comme le Gouffre en faites partis.
Alors permet-lui de découvrir de nouvelles choses à tes côtés. Elle reprit de nouveau une gorgée de sa boisson.
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Jeu 22 Oct - 17:55
Le contact melliflue d'une demoiselle si charmante épurait mon esprit des mortuaires intentions qui en hachaient incessamment la tranquillité, reléguant tout désir—si ce n'était un besoin—de bonheur en qualité de détail inconsidéré pour qui se dédiait à un but qu'il estimait autrement plus noble que sa propre satisfaction : à défaut de pouvoir échapper à ce qui constituait désormais le cœur de mon existence, une habileté si incontestable qu'elle m'en permettait de contourner la limite effarante de ma condition de traqueur, j'acceptais de m'abandonner à quelques frivolités dans l'espoir d'oublier le fondement de l'homme que j'étais devenu.
Il n'avait suffi que de la sèche et sincère énumération de ses sentiments humains pour que la demoiselle n'ébranle le fort de mes convictions : les rumeurs allaient bon train en un monde suffisamment étendu pour que la réputation d'un traqueur s'en trouve encensée, et cette popularité malsaine m'était, en un sens, moins désagréable qu'une telle remise en question de mon interminable combat. Pour deux êtres que les principes comme la vie séparaient si abruptement, la tolérance se chargeait de sauver nos rapports : de la douceur alarmante d'une demoiselle faisant fi de mes crimes, en la faveur de quelques sourires, à l'irresponsabilité dont je me rendais coupable—car si les conséquences de mes traques me laissaient de marbre, la solitude de mon être impardonnable m'était parfois insupportable.
Certainement pas, ma chère—du moins, pas avant que vous ne m'ayez partagé le secret dont vous êtes bien avare depuis notre rencontre. Ne serait-ce pas plus juste ?
Le refrain devenu presque monotone de mes marches funèbres me poussait à une méfiance de tous les instants, contingentant ma véracité à ce que l'expérience me permettrait de croire : si la sincérité de ma charmante compagnie m'apparaissait immuable, son cœur semblait alourdi par l'indicible charge de ce secret dont je lui rappelais cruellement l'existence. Ah ! Mes vices ne se limitaient-ils donc pas à la répugnante tâche dont je m'étais tant approprié le cœur ? Fallait-il que je me rende si complaisamment coupable de la profanation de sa seule identité ? Assurément, il me fallait m'éloigner de l'innocent peuple dont j'avais juré de servir la cause, mais dont ma proximité pourrissait les pensées par mon existence devenue symbole d'une foire ambulante et meurtrière.
Gardez-vous d'en apprendre sur le Gouffre, car votre tolérance vous desservira certainement. Qu'importe qui vous êtes, je ne chercherai à en savoir davantage—aussi oserais-je vous demander de bien vouloir en faire de même.
Ainsi, sur une note tant amusée que menaçante, car une si adorable demoiselle n'aurait dû avoir conscience de l'existence de pareilles horreurs—et en cela, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même—je me redressais, cherchant à échapper à la compagnie dont j'estimais ne mériter les bienfaits. Un sourire fut chargé d'illuminer la sobriété volontaire d'un visage qui n'appartenait qu'aux ombres avant qu'il ne s'y fonde de nouveau, à la suite d'un pas pressé par la responsabilité retrouvée d'un homme de bien : s'il m'était impossible de sauver ce monde en proie à l'expansion du Gouffre, peut-être pourrais-je me vanter de préserver quelques âmes immaculées.
C'était un plaisir. J'espère que me sera accordé le plaisir de vous revoir en de plus nobles circonstances, et ce jour-là, nous nous entretiendrons de sujets plus plaisants que mon quotidien.
Messages : 272 Âge : 26 ans (12/07) Métier : Princesse de Malronce et ex dame de compagnie d'Alcyone. Défaut fatal : La hardiesse. Avatar : Historia Reiss (SNK) ♔ Sabrina Carpenter Autre(s) compte(s) : Séraphin, Harmony & Kleos
Iphigénie Vaudreuil
de Malronce
Sujet: Re: (end) Flicker (neriah) Dim 1 Nov - 18:40
Flicker
iphigénie & neriah
Iphigénie, la moue d'une enfant embêté dessinant son visage, t'avais adressé néanmoins un léger sourire. Elle admettait qu'il serait bien plus juste de te laisser connaître son identité, et si l'affaire n'avait pas été aussi délicate elle n'aurait même pas hésité, tu sais ? Pourtant, malgré l'envie qui la prenait au coeur de ne rien te cacher - toi qu'elle jugeait assez bon pour comprendre et ne rien dévoiler malgré cette seule rencontre - elle n'en fit rien.
D'autres lui avaient dit que sa survie importait bien plus que des centaines de vies, et si elle ne voulait pas y croire, qu'elle le déniait avec férocité, elle devait bien admettre ne pas avoir encore envie de mourir. Il y avait ici bien trop d'oreilles indiscrètes, et puis ça ne changerait rien, pas vrai ?
— À mon grand regret c'est une chose que je ne peux permettre.
Dans un léger rire elle reprit une gorgée de sa boisson, termina sa pinte tranquillement avant de la reposer sur le bois, de poser son regard dans le tien. Non pas déçue de ton refus mais malheureusement bien décidée à ne pas t'écouter. La curiosité des enfants était une dangereuse et bien impossible à défaire sans en être assouvie, et elle pensait sérieusement avoir conscience des dangers qui guettaient dans l'ombre. Si elle avait su à quel point elle se fourvoyait, peut-être n'aurait-elle pas insisté.
Alors pour ne pas refuser une seconde fois elle n'avait pas répondu, pas à voix haute en tout cas mais certainement avais-tu su saisir la détermination dans son regard. À quel point elle était désolée aussi, de probablement te décevoir.
Elle se redressa à ta suite, l'esquisse cordiale cette fois, et une main tendue vers toi en signe de promesse.
— Ce serait avec grand plaisir !
Et peut-être que ce jour là tu découvriras ses secrets autant qu'elle aura percé les tiens, qui sait ?
— Que la Maison-Dieu vous garde, Neriah. Il me tarde déjà de ces retrouvailles.
Alors elle priera les Arcanes chaque nuit afin qu'il ne t'arrive rien. Le sourire aux lèvres toujours elle avait regardé ta silhouette s'éloigner avant de se rasseoir lorsque tu disparus de sa vue. Une nouvelle pinte d'hydromel dans ses doigts, elle avait trinqué à ta santé avant de la boire entièrement d'une traite.
Elle ne doutait pas que vous vous retrouviez bientôt. En attendant elle s'amuserait encore un peu.