depuis l'enfance toujours entourée alors fatalement elle peine à supporter la solitude. il n'y a rien de plus qui la dérange de ne pas avoir de compagnie donc elle ment, dément, modèle et tort sa personnalité parfois, pour quelques minutes de temps avec autrui et après elle regrette parce qu’aliénor s’attache trop vite. elle a l’addiction facile, au vin, aux richesses, aux murmures et à la douceur de l’amitié. c’est un feu vorace qui brûle dans ses entrailles et dévore tout sur son passage, une gerbe de flammes lourdes qui lape son être et la laisse avec un sentiment d’envie, brûlant et dévorant comme une faim insatiable.

parfois elle semble courageuse parce qu’elle a cette tendance à foncer tête baissée face au danger, mais il n’y a que témérité et bêtise dans ses actions. il semblerait qu’il soit bien plus difficile de laisser la peur pétrifier lorsqu’on a pas la sagesse de la considérer, pas la patience qu’elle s’instille dans les veines. aliénor s’indigne de toutes les injustices qu’elle croise sur son chemin et lorsqu’elle en est témoin la jeune femme éprouve un mal terrible à se retenir de faire quelque chose. on ne saurait dire s’il s’agit d’un sens aigü de la justice ou d’une tendance terrible à ne pas pouvoir se mêler de ce qui ne la regarde pas.

et elle vit avec passion le long du courant, tentant toujours de tirer le plus possible des opportunités que le destin place sur son chemin. jamais aliénor ne se prive d’agir comme elle le souhaite, peu importe les obstacles ou les défaites. au fond elle n’est pas sûre de ce qu’elle veut faire mais elle sait que suivre les désirs de son père n’est pas pour elle alors sans relâche elle cherche sa voie, sa place dans le monde. sans se soucier d’être utile ou d’assurer un rôle qui bénéficierait à d’autres qu’elle-même.