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Bind by blood | ft. Cyrielle
Hector O. Boreas

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Hector O. Boreas

de Malronce
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Sujet: Bind by blood | ft. Cyrielle   Sam 19 Sep - 0:02

Il y a certaines choses qui ne changent jamais, des variables mais surtout des constantes. Une nouvelle journée qui n’était qu’une constante. Tu n’avais changé le rituel qui accompagnait chacun de tes réveils, ablutions, déjeuner comme tout mortel. Tu avais pris connaissances des nouvelles que tes hommes avaient pu te rapporter, de leurs rapports. Rien de bien intéressant, rien de choquant, des banalités pour ne pas dire. Tu te rappelais cependant de la lettre que tu avais reçue, on avait besoin de certains de tes talents. Non pas de la stratégie, non pas la nécessité de commander ou mener des braves au combat mais la nécessité d’instruire, de former quelqu’un du conseil. Après tout pour une personne d’exception il était nécessaire de lui apporter une expérience d’exception et un entrainement digne de sa valeur. Tu ne savais guère plus concernant le ou la personne que tu te devais de rencontrer. Au moins avoir pensé à toi pouvait être qui sait une reconnaissance pour les talents avérés des originaires de Briserune, un peuple forgé pour le combat jusqu’en leurs traits les plus profonds. Endurance, résistance et entrainement aux armes… Il était possible de faire meilleur combattant mais il fallait avouer qu’un être de Briserune partait avec des avantages.

Appelant ton valet, tu lui demandas de t’aider à enfiler ta cuirasse marquée par le temps et les affrontements. Supportant éternellement son poids autant pour forcer ton corps à conserver une forme tout comme pour ta propre défense mais aussi le symbole qu’elle était… Tu ne t’étais point fait prier pour rejoindre le palais et surtout l’une de ses salles d’armes, sans doute la plus prestigieuse. Tu entrepris d’attendre patiemment l’arrivée du conseiller avec lequel tu allais devoir réaliser quelques passes. Tu étais convaincu que tout ceci allait être intéressant après toute la majorité des conseillers devaient avoir eu une éduction noble avec un semblant d’entrainement au maniement des armes.

Allais-tu être étonné ou non même si tu aurais aimé éviter un certain conseiller précisément, tu ne faisais pas l’unanimité chez bien des malronçois de par tes origines mais en le cas auquel tu pensais… Tout était différent et non pas positivement. Tu n’avais pas de tribu envers l’individu auquel tu pensais mais, car oui il y avait toujours un mais, vous étiez lié et non pas de la façon la plus subtile et plaisante qu’il soit. Vous étiez liés par le sang, non pas celui de la naissance, de la descendance mais par le sang du pêché, du meurtre, par la mort. Tu avais depuis longtemps accepté la destinée qui te fut révélée, ton passé tracé avec ses choix mais en ce cas il ne s’agissait pas des tiens que tu avais entièrement à supporter. Une histoire commune qui aurait pu servir de parfaite illustration par rapport à la guerre qui opposa Briserune à Malronce même si tu avais fait le choix de vouer ta vie et ton honneur au griffon. Tu ne croyais pas à la chance, à l’aléatoire ou autres synonymes mais tu aimerais éviter la conseillère chargée de la diplomatie…




Cyrielle A. Valladon

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Sujet: Re: Bind by blood | ft. Cyrielle   Lun 21 Sep - 17:18

Bind by blood
Être conseillère est un privilège. Un statut de haut-rang, attribué aux meilleurs. Donné à ceux qui ont la force de porter son poids, qui sont capables d’assumer ce que cela incombe. Être conseillère est une fierté, un étendard brandi haut et loin, pour faire briller les couleurs de sa patrie qu’elle aime tant. Être conseillère est un mode de vie, un mode de pensée. Une façon de réfléchir différente, qui la contraint à sortir de ses habitudes, à encaisser des critiques plus nombreuses, plus virulentes. Des critiques émises de personnes parfois plus haut qu’elle sur la grande échelle de la société. Parfois par moins influent, mais toutes aussi importantes.

Être conseillère, c’est apprendre à grandir, pour s’inscrire au mieux dans l’histoire de Malronce.
Pour grandir, Cyrielle le sait, il faut passer par tous les chemins possibles. Ne pas lésiner sur les moyens, ne pas avoir peur d’être fatiguée, ne pas craindre de devoir se dépasser. Tous les jours, encore et encore, jusqu’à n’en plus pouvoir.
Être conseillère, c’est accepter d’être entraînée par un des meilleurs, même quand il s’agit de l’être le plus exécrable qui soit.
Enfin, pas exécrable en lui-même, mais exécrable pour ce qu’il a fait.
Ce qu’il lui a fait.

Être conseillère, c’est braver les vagues les plus hautes, affronter les courants les plus puissants. C’est mettre sa fierté de côté pour devenir meilleure.
Être conseillère, ce n’est pas tous les jours facile. Mais, aujourd’hui, c’est encore pire que toutes les autres fois.

Ses prunelles s’évitent dans le miroir. Elle regarde partout, sauf dans son propre regard. Son honneur est taché de cette colère qu’elle ne parvient pas à faire taire. Cyrielle a l’impression d’être tirée vers le bas, sans pouvoir se relever.
Son instructeur est un homme fort, indéniablement. Un homme qui a gravi les échelons de la hiérarchie malronçoise pour se hisser auprès des plus hauts.
Le problème, c’est qu’il n’est pas malronçois. Il est briserunien. Il fait partie de ce peuple immonde, coupable d’une si grande tragédie. Il fait partie de ceux que Cyrielle déteste, qu’elle ne peut pas et ne veut pas voir.
Il fait partie des « autres », ceux qu’elle effacerait bien de cet univers, mais qu’il faut conserver. Après tout, dans leur pays, ils sont très nombreux. Parmi eux, beaucoup se sont illustrés auprès du Roi actuel, beaucoup ont réussi à se faire une place. Mais ils ne sont pas malronçois. Ils font partie de la pègre, voire même de la peste de ce monde.
Une gangrène purulente, suintante, odorante, qu’elle rêve d’empaler au bout de son épée.

Autant dire que, pour aujourd’hui, Cyrielle n’est pas plus joyeuse que les autres jours. C’est encore pire.
Plus froide, plus repoussante. Plus silencieuse.
Elle n’adresse la parole à personne, se contente de signes de tête respectueux aux domestiques, de mots courtois mais limités à ceux qui viennent s’enquérir de son état. Elle évite un maximum de silhouettes, jusqu’à arriver dans la salle d’armes où elle a rendez-vous.

Les iris turquoises se déposent sur l’homme qui l’attend. Lui.
Son sang ne fait qu’un tour, boue à une vitesse spectaculaire. Elle a l’impression que toutes ses cellules vont exploser, d’un coup. Céder sous la rage qui la mord brutalement.
Cyrielle a envie de hurler. Elle a envie de laisser libre court à ses pulsions, à sa haine, à toute cette colère qui fait vibrer ses veines. Il est là. Si près. Il lui suffirait de faire quelques pas, sans même réfléchir, pour se lancer dans une joute intense, qui ne prendrait fin qu’à leur dernier souffle. Ce serait si simple. La mort de l’un ou de l’autre, peu importe. Elle aurait lutté, pour de vrai.

« Alors, même la lèpre peut se faire une place chez les plus grands. »

La diplomate fusille son interlocuteur du regard. Elle n’arrive pas à comprendre pourquoi il doit l’entraîner. Pourquoi cet homme se trouve ici, en qualité d’instructeur, alors qu’il a participé au massacre d’innombrables malronçois. Comment des conceptions aussi opposées finissent, un jour, par se lier l’une à l’autre ? Comment passe-t-on d’assassin à patriote ? Sa logique est ébranlée. Elle ne parvient pas à saisir l’évolution de cette situation. Elle ne fait pas sens.

Cyrielle reste droite, fière, son armure scintillante sous les diverses lueurs qui les éclairent. Elle se battrait bien, là, oui. Elle mettrait bien le feu à cette pièce pour pouvoir le vaincre. À vrai dire, le soldat ferait presque n’importe quoi pour lui voler son dernier souffle.
Seulement voilà, elle ne peut nier la vérité : cet homme est beaucoup, beaucoup plus fort qu’elle. C’est un combat sans enjeu, une lutte perdue d’avance. Il lui faut tirer de cet enseignement la force nécessaire pour lui planter l’épée dans la gorge. Ou ailleurs.
Il faut être patiente.

« Cyrielle Ann Valladon. Mais je suppose que vous vous souvenez de moi. »

Son cœur bat jusque dans ses tempes. Elle ne sait pas comment ils parviendront à s’entraîner ensemble. Il y a sous cette leçon une tension palpable, électrique.
La blonde s’approche, sans jamais baisser les yeux.
Pas un mot de plus, elle n’en voit pas l’utilité.
La main posée sur le manche de son épée, le soldat attend. Les instructions, les réactions, peu importe. Elle attend.
Elle attend une raison de déchaîner toute sa colère, de libérer sa rancœur.

Car aujourd’hui, son professeur est aussi le frère de l’assassin de sa famille.


Hector O. Boreas

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Sujet: Re: Bind by blood | ft. Cyrielle   Mer 23 Sep - 22:49

Elle… Tu n’avais jamais cru au hasard ou à la chance et si finalement elle se trouvait face à toi tout ceci n’était que la volonté de la Maison-Dieu. Le plus curieux était de savoir ce que les Arcanes espéraient de cette rencontre en ce contexte. Quel destin allaient-elles vouloir tracer sur l’éternelle toile de l’existence entre ta personne et cet individu à la pointe facile actuellement. Il devait y avoir une raison qui allait se forger au fur et à mesure de vos paroles, de vos agissements. Il ne tenait qu’à toi de répondre à chacun de ses actes avec tes propres palabres, aussi conciliant pouvais tu être tu ne comptais te faire marcher sur les pieds. Tu n’avais pas vu défiler tant d’hivers, tu n’avais pas pris les armes, tu n’avais pas servi juste pour en arriver en des situations comme cela même si tu avais toujours un bon, un très bon contrôle sur tes propres émotions avec le temps. Il était nécessaire de remettre les choses en place parfois et de recontextualiser le tout mais non pas de céder et d’apporter un lot d’excuses qui n’était pas nécessaire. On ne crachait pas ainsi sur ce que tu représentais et sur ce que tu défendais aujourd’hui par extension.

« - Hector Odysseus Boreas mais je suppose que vous avez déjà mené votre enquête vu vos propos. »

Faisant quelques mouvements pour t’échauffer, mobiliser les différents muscles de ton corps. Les prochaines minutes n’allaient pas être un pur plaisir, tu savais que tout ceci n’allait avoir que très peu le profil d’un entrainement bien au contraire. L’acier allait s’entrechoquer, le sang ne coulerait pas mais des blessures finiraient par se raviver sans doute. Des lames finissant par se remuer en la plaie, en les plaies alors que le couteau bougeait déjà.

« - Je ne sais pas pour quelle raison la Maison-Dieu a décidé d’entremêler nos destins de façon si terrible mais il doit bien en avoir une. »

Il y avait une profonde opposition entre vous, non pas seulement de par le passé mais aussi de par ce que chacun de vous portait. Une honnêteté doublée d’une rancœur insondable, un duo opposé à un profond honneur doublé d’une empathie qui n’irait jusqu’à la pitié cependant. Un comique étrange vous liant en parallèle, le comique où chacun était le dernier de sa lignée. Des lignées qui allaient disparaître car au final, un individu était éphémère, la dynastie elle, le nom de la famille pouvait perdurer, persister.

« - Commençons le vrai échauffement. »

Tirant ton épée, te préparant tu ne tardas à échanger quelques coups avec elle avec une méticuleuse attention sur chacun de ses mouvements, le placement de ses jambes, sa stature, tous les facteurs qui pouvaient permettre de peaufiner les capacités d’un guerrier. De légers moments de pause se glissant tantôt alors que tu ne forçais, que tu n’avais intérêt à faire démonstration de tes capacités ou même de ta force brute accumulée avec le temps et le conditionnement physique.

« - La haine est une bonne instructrice autant la mettre à profit. »

Une bonne instructrice à travers l’échec, les erreurs qu’elle engendrait via la vengeance. Tu voulais utiliser tout ceci pour peaufiner du mieux que possible cette séance d’entrainement et qu’elle en ressorte grandi qu’importe le plan, l’aspect qui sera bonifié. Reculant d’un pas, te mettant en garde tu conclus par ceci.

« - Montre moi ce que tu sais réellement faire maintenant, sans retenu. »



Cyrielle A. Valladon

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Sujet: Re: Bind by blood | ft. Cyrielle   Mar 6 Oct - 22:18

Bind by blood
Un peu, qu’elle a mené son enquête.
Elle n’a pas eu besoin de chercher bien longtemps, pour trouver les sombres dessous de cette affaire. D’une manière, elle ne le déteste pas, parce que ce n’est pas tellement sa faute. D’une autre, ça l’arrange, Cyrielle, d’avoir quelqu’un sur qui reposer sa haine.
Un bouc émissaire.
Des épaules pour porter le poids de son malheur.
Un visage pour rediriger sa colère.
Ce n’est pas lui, mais presque.
Alors elle prendra un presque, parce que c’est toujours mieux que rien.

La blonde observe son instructeur s’échauffer, faisant instinctivement de même. Remuer les bras, les épaules, les hanches, les jambes. Remuer chacun de ses membres pour ne pas qu’ils se froissent lorsqu’ils se battront. Éveiller les muscles, les mettre au travail. Faire l’effort de se battre. Encore, encore, encore.
Jusqu’à ce que sa lame tombe de sa main, parce qu’elle n’aura plus la force de la brandir.

Un sourire sarcastique fend son visage.

« À croire que ni vous, ni moi, n’avons droit à la paix. »

Deux destinées, croisées dans le plus sanglant de tous les mariages. Elle aurait pu mener une vie différente, lui aussi. Ils auraient peut-être pu s’apprécier. Se découvrir. Se connaître. Établir une relation de mentor à élève, ou quelque chose de plus fraternel. Ils auraient pu faire tout ça.
Mais non.
C’était bien plus drôle de les opposer, depuis le début. De faire d’eux des ennemis naturels, qui ne se voueront du dédain que parce qu’ils sont issus de lignes qui se sont emmêlées de la pire des manières.
C’était beaucoup, beaucoup plus drôle.

Il tire son épée, lance les premiers échanges. Le véritable échauffement, celui de l’entraînement. Celui qui les opposera réellement l’un à l’autre.
Cyrielle a envie de tout donner, de se jeter dans cette joute pour planter son épée à tous les endroits possibles. Pour qu’il comprenne.
Pour qu’il subisse.
Pour qu’il soit l’exutoire dont elle a toujours eu besoin.

Droite, gauche, gauche, droite. En haut, en bas. En bas, haut. Encore et encore. Sa lame s’agite, fend l’air, alors qu’elle remue les bras et les jambes pour accompagner ses mouvements.
Il considère que la haine est une bonne instructrice. Alors, finalement, qu’ils soient face-à-face aujourd’hui, qu’ils soient opposés dans de telles conditions, ce serait une bonne chose ?
Elle deviendrait meilleure, à le haïr ?
Ne risque-t-il pas simplement d’en mourir ?
Et elle ?

Cyrielle se mord la lèvre.
Il recule, indique que c’est le moment. Qu’elle doit lui montrer l’étendue de ses capacités.
Instinctivement, la blonde recommence. Ses canines creusent un trou dans sa peau, libèrent une goutte de sang, suivie de nombreuses autres, qui lui remplissent la bouche.
Un voile ténébreux noie ses yeux. Elle ne voit plus Hector. Elle est incapable de le discerner sous les souvenirs qui inondent sa vision. Il n’y a rien d’autre que ses parents, là. Leurs silhouettes brisées, qui s’écrasent sur le sol. Des corps sans vie, aux innombrables blessures, qui ne se relèveront jamais.
Jamais.
Jamais.
Jamais.

Elle plonge, agite l’épée, remue de toutes ses forces. Cet homme doit payer. Il doit réparer les torts des siens, pour que ceux de Cyrielle puissent trouver le repos.
La blonde maintient une prise solide sur son épée, joue des jambes pour plonger, esquiver, revenir.
Embarquée par sa colère, elle finit par lever sa deuxième main, à l’origine utilisée pour garder de l’équilibre et avoir un membre disponible pour frapper. Une boule de feu croît petit à petit au creux de sa paume, jusqu’à ce qu’elle comprenne ce qui se passe.
Si elle continue, elle risque de réellement le tuer. Ou d’en mourir.

La flamme s’étiole, jusqu’à disparaître. Elle recule.

« À quoi bon ? »

Sur ses joues roulent des larmes discrètes, rendues difficiles à percevoir par son agitation. Elle serre le manche de son épée, sans jamais détourner le regard. Sans baisser les yeux.

« Pourquoi faîtes-vous cela, Hector Odysseus Boreas ? »

Pourquoi se mêler à cette foule que vous avez trahie depuis le début ?
Pourquoi porter ce fardeau ?
Pourquoi accepter d’être mon ennemi naturel quand nous ne sommes rien, au fond ?
Pourquoi ?


Cyrielle fulmine.


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Sujet: Re: Bind by blood | ft. Cyrielle   Dim 11 Oct - 16:50

La toisant alors que ta garde, ta posture était prête à te permettre de contrer un quelconque assaut. Tu attendais même si tu pouvais aisément percevoir chaque changement aussi imperceptible soit-il. Tu allais devoir composer avec sa colère qui ne cessait de croître tel un brasier, un brasier qui se nourrissait tant de l’oxygène que de la chair des vivants en guise de combustible. Un combustible qui se faisait supplanter en le cas présent par les souvenirs et les émotions, un amoncèlement de choses si spécifiques à chacun. Tu savais que tu nourrissais tout ceci, représentant éventuellement le précieux oxygène, l’une de ces multiples ressources vitales à la flamme corruptrice. Un voile noir se dressant auprès de ses iris, un visage se laissant gangrener par le feu de la haine, tu vois l’obscurité progresser chez elle tel la fumée parfait indicateur de la fournaise.

Il ne fallut plus de temps pour que l’affrontement déguisé en cordial échange commence, les métaux s’entrechoquant, les lames fendant l’air au rythme des ripostes, des tentatives d’estoque. Tu n’avais plus la nécessité d’éternellement la fixer, apte à aisément lire en elle à chaque contact de vos armes. La force qui était appliquée indiquant sans la moindre malice ce qu’elle ressentait présentement. Tu te contentais de répondre tandis qu’en ton cas il n’y avait de la colère, peut-être de la compassion face à une personne qui n’arrivait à avancer. Les événements étant néanmoins des plus récents à l’échelle d’une vie, elle n’avait jamais su réaliser son deuil, tu en étais convaincu. Elle voulait affronter la mort via la mort, la justice remplacée par la vengeance. Il n’y avait guère plus à comprendre, elle était humaine, faillible alors qu’en ce moment toi tu avais appris à vivre avec tes choix. Des choix qui avaient autant guidé vers l’échec que la réussite.

La voyant lever la main, de quoi facilement prendre l’initiative là où elle maniait dès lors son épée avec moins de force. Tu avais observé du coin de l’œil la flamme se formant, bien plus réelle celle-ci que le brasier en elle. Une de tes mains quittant la poigne de ton arme pour récupérer ton couteau et l’amener si nécessaire auprès de ses doigts qui donnaient naissance à la source de chaleur. Tu avais appris à affronter des mages, appris que la magie passait par les mouvements et les membres, qu’une main handicapée réduisait grandement leurs compétences.

Tu n’avais eu cependant à aller au bout de ton mouvement ayant observé ce phénomène mourir aussi rapidement qu’il avait trouvé la vie. Une distance prenant de nouveau place, ton procès recommençant. Tu n’étais pas las, il était normal d’extérioriser, de ne pas accumuler jusqu’à ce que tout éclate. Tu ne comptais cependant rester tel un agneau, tu avais toujours laissé la vérité s’extirper d’entre tes lèvres. Tu ne ferais d’exception, tu n’en avais fait pour le roi, il en serait de même pour une conseillère.

« - Faire quoi ? Exister ? Je sais ce que vous ressentez, nous sommes tous les deux les derniers de nos familles mais il serait tant que vous fassiez votre deuil. Cela est abrupte déclaré ainsi mais nécessaire, vous le savez pour peu que l’on vous ait instruit que la colère, la haine est le pire guide. »

Faisant quelques pas en la salle autour d’elle, gardant fermement en mains tes armes, tu savais que parfois les gens pouvaient réagir de façon inconsidérée face à tes propos. La vérité ou du moins la logique que tu exposais étant blessante à ouïr.

« - Si vous continuez ainsi vous finirez par devenir vous aussi un meurtrier. Par devenir ce que vous haïssez. »

Te demandant si elle allait reprendre l’assaut directement. Tu te tenais prêt, observant d’un œil chacune de ses mains à la recherche d’un indice.

« - Et tout cela n’est pas digne d’une conseillère qui doit aviser le Roi, encore plus d’une diplomate. »







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