(end) Hold me tightly.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

La fin de l’été. Le temps des douces chaleurs, des vents chauds qui soulèvent les jupons et les cheveux.
Guenièvre a toujours apprécié la douceur de vivre de cette saison, même quand la peau brûle face à l’astre dans le ciel.

Une ombrelle à la main, la jeune femme s’est absentée du travail tôt aujourd’hui. Le jour est encore là, les rues vivent toujours et un sourire couvre doucement les lèvres quand elle observe son environnement. Que de plaisir à vivre ici, que de plaisir quand elle laisse les pas la porter dans les rues. Et quand elle passe le pas de sa porte, le soleil arbore ses teintes nocturnes.

Guenièvre a le sourire aux lèvres quand elle pose l’ombrelle, s’apprête à défaire la robe pour se glisser dans un bain… Quand elle croise ce regard bien connu. Elle n’en retient pas une exclamation de stupéfaction, se jette dans les bras tant aimés de Séraphin, le serre fort, si fort dans ses bras alors que les lèvres clament leur dû, embrassent front, joues, lèvres et toute cette chair qui lui a tant manqué.

Guenièvre le chérit dans chaque caresse, chaque baiser encore chaste, pour l’instant, savoure chaque douceur. Le parfum, la douceur de la peau, la caresse des cheveux et les mains tendres qui n’ont jamais manqué de tendresse.

Un grand sourire étire les lèvres quand elle murmure, pendue à son cou, heureuse, tellement heureuse de retrouver l’amant si précieux, entre deux baisers d’une douceur inouïe.

– Bonjour Séraphin..

Tu es de retour.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

Il n'avait pu se résoudre à oublier la douceur de tes caresses et le rayonnement de ton sourire. Pourtant, tu sais, vous habitiez loin, vous aviez tout deux votre vie et il ne passait pas si souvent que ça à Grandvent. Pourtant, à chaque visite dans le pays, peu importe où il se rendait, Séraphin trouvait toujours un peu de temps pour se détourner de son objectif et passer la porte -toujours ouverte, remarqua-t-il d'un demi sourire- de ton humble maison.

Alors il se posait sur le canapé, le même depuis des années, et lorsque tu n'étais pas déjà présente se laissait plonger dans un doux sommeil en attendant ton retour. Aujourd'hui tu rentrais plus tôt qu'il ne l'aurait cru et lui n'était pas parvenu à s'endormir -à l'exclamation s'était retourné pour t'accueillir dans ses bras d'un sourire devenu à peine plus grand. C'est qu'il était bien trop peu doué pour exprimer ses sentiments, mais il est content tu sais ?

On ne peut pas dire heureux mais tu sais Guenièvre
C'est un réel réconfort pour lui de pouvoir contempler ton bonheur
De passer une douce main dans tes cheveux
De caresser ta joue
Ta nuque
De pouvoir t'embrasser encore et encore
Avant de se perdre dans tes yeux

Et si l'acte avait un air d'amour infini vous saviez qu'il ne reflétait rien de plus que votre manque flagrant de l'autre.

Alors Séraphin avait embrassé tes lèvres et ses mains glissaient lentement le long de tes bras, redécouvraient la fraîcheur de ta peau. Avec douceur, tandis que tu murmurais à ses lèvres ces mots qu'il appréciait t'entendre chanter, il avait posé une main sur tes hanches tandis que l'autre remontait désormais ton dos dans une caresse.

— Bonjour.., soufflé au creux de ton cou dans lequel il déposa de nombreux baisers.

Doucement il s'était reculé avant de te faire basculer avec précaution pour t'allonger sur le canapé. Ainsi au-dessus de toi, son corps entourant le tien, il avait rapproché son visage, s'arrêta avant que vos lèvres ne se frôlent à nouveau.

— Comment vas-tu Guenièvre ?

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Que de douceur, que de tendresse dans les appréciées retrouvailles ! C’est que toujours, Guenièvre et Séraphin se témoignent la plus grande des affections sans pourtant pouvoir s’aimer. Ils s’aimaient, entre les draps, de l’amour de ceux qui ne savent pas ce qu’est l’amour, le vrai.
Ils s’aiment comme une parenthèse au reste, une virgule dans leur vie respective où les coeurs se réchauffent sans pouvoir se combler. Car on est trop abîmés pour réussir ce miracle qu’est l’amour.

Alors Guenièvre savoure chaque caresse, offre un peu plus de sa peau à Séraphin quand la tête vient se plonger dans cette main douce là, sur la joue. Elle tourne la tête, dépose un baiser sur cette paume si agréable, une fois, deux fois.
Tout semble suspendu dans le temps alors qu’ils se saluent dans les caresses. Il n’y a qu’elle et lui, que leur petit monde quand elle glousse en sentant son souffle caresser sa gorge.

Les doigts délicats caressent la nuque, explorent eux aussi la peau, là, quand ils glissent sur les épaules, dans le dos, jusqu’au creux des reins alors que le corps se laisse faire par la douceur de Séraphin, laisse le corps choir dans les coussins alors que les lèvres viennent butiner la peau, avec un sourire tendre.

Son visage, son cou, l’orée de ce torse où Guenièvre a tant de fois reposé sa tête.. Elle chérit chaque parcelle avant de savourer un court instant le silence, l’embrassade et la caresse du souffle sur ses lèvres, les yeux verts plongés dans les siens, si sombres.
Sourire, Guenièvre caresse les mèches noires, vole un baiser, encore avant d’à nouveau offrir sa voix à l’amant. Car après tant d’années, dans l’intimité de leurs maisons, Guenièvre parle, elle parle doucement, au creux de leur tendresse, quand il n’y a nulle crainte à avoir.

– Je vais très bien.. Et toi, Séraphin ?

Toujours, on savoure le nom, le porte sur les lèvres comme la gourmandise la plus délicieuse à avoir. Car l’ange est un plaisir même à appeler, un tel plaisir que Guenièvre peut l’appeler, encore et encore sans fin pour le simple plaisir de faire glisser les lettres sur sa langue.

Séraphin. Son cher ami, son tendre ange. Et le sourire toujours si doux au visage, Guenièvre vole ses lèvres, glisse une main chapardeuse sous la chemise, cherche la chaleur de Séraphin dans cette douceur qu’ils partagent toujours, sur ce canapé qui vieillit avec eux, celui qui a vu les premières caresses et la douceur du sommeil dans les bras l’un de l’autre. Contre l’oreille un baiser, un murmure quand on enlace le corps du sien.

– Tu m’as manqué..

Oh Séraphin, aimes-la encore, tiens-la dans tes bras cette nuit encore car ta tendresse est un pansement sur chacune des plaies.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

Son prénom prononcé par tes lèvres avait quelque chose d'indubitablement doux, il sonnait comme une ode à son existence toute entière, une caresse à son âme qui l'apaisait presque instantanément. Alors malgré ta voix un peu cassée et les mots murmurés, Séraphin se laissait porter. Un baiser sur la joue en toute réponse à la question posée, car il ne sait pas encore dire ça va car malgré tout, malgré la douceur malgré l'affection immense qu'il semblait croire te porter, il n'allait pas si bien. Oh il souriait, légèrement, et tu en avais l'habitude parce qu'à force d'années passés ensembles tu avais appris à le déchiffrer. Alors il savait que tu ne lui en voudrais pas, d'aller mal malgré tout le coeur que tu lui donnais.

Tu m'as manqué, et pour ignorer sa gorge qui l'étrangla à cet aveu il t'embrassa plus fort qu'auparavant. Ses doigts glissant sur ta peau, un soupir à la sensation des tiens sur la sienne et à tes sourires un regard un peu triste -c'est qu'il demeurait toujours aussi vide malgré la force avec laquelle tu savais l'aimer et celle avec laquelle il t'adorait en retour. Il aimerait, lui aussi, être capable de te dire tu m'as manqué. Malheureusement il ne l'était pas ; et pourtant cette routine qui s'était installée entre vous, ces passages chez toi dès qu'il le pouvait, ces heures d'amour sous les draps ces nuits passées à discuter ou ne rien faire, simplement passées ensembles, il ne les échangerait pour rien au monde, même incapable de mettre un nom dessus.

Guenièvre tu étais devenue l'un des piliers de sa vie, l'un des plus stables malgré les mauvaises fondations, et si tu devais t'en aller aujourd'hui Séraphin n'aurait plus grand chose. Il ne serait plus rien, là où tu lui donnais parfois la chance d'être presque un Homme.

Alors il avait décidé de te garder près de lui
Et de t'aimer de t'aimer de t'aimer si fort
Pour te remercier
Même sans savoir comment on fait.

Ça commençait par vos vêtements glissant sur le sol, ça continuait par de nombreux baisers sur ta peau, sur chaque cicatrice que la vie t'avait infligée comme pour te rassurer, te faire comprendre qu'il ne t'arriverait rien à ses côtés. À travers vos souffles liés, tandis que vos corps s'accrochaient, que les doigts griffaient la peau aux doux sons des soupirs il se dévouait à toi.

Pour toujours et à jamais.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Elle sait, Guenièvre sait que Séraphin est malheureux. Et elle ne peut rien dire. Car si les mots qualifient la vie de “belle et précieuse chose”, le coeur hurle toujours d’une douleur sourde. Quand les cauchemars peuplent les nuits, quand le sang alourdit toujours les mains, peuple le monde au creux de ses rêves éveillés. Mais Guenièvre refuse, Guenièvre essaye de tout son coeur de rendre le mensonge vrai, de nier le mal au fond du coeur quand elle est au creux des bras chauds de Séraphin.

Alors quand Séraphin reste silencieux, quand le mal ne peut être chassé, Guenièvre l’accepte. Elle l’accepte et recouvre les douleurs de ses tendres affections. Une main qui caresse la peau, caresse la pulpe des lèvres silencieuses, sa bouche qui trouve la peau et recouvre d’affection tout ces maux qui les hantent.

Ils sont l’un et l’autre les piliers ébranlés de leur vie à chacun. Et Guenièvre se noie avec plaisir dans les bras, dans les soupirs, les cris et les caresses, rend la dévotion par sa déréliction entière, corps et âme.

Et comme chaque fois, la nuit est longue et pourtant si courte quand on s’acharne à s’aimer jusqu’à l’épuisement. C’est qu’on a peur de dormir, peur de se réveiller seule, quand on rêve d’encore garder les bras autour de l’autre. Et c’est dans la tendresse qui leur est propre, la tête contre le coeur encore agité de leurs ébats, les doigts traçant des chemins imaginairs sur la peau, que Guenièvre finit par sombrer dans le sommeil.

****

– Séraphin..

Le bruissement des draps est le seul bruit qui brise le silence.

– Séraphin…

La voix est douce, un murmure au creux de l’oreille entre chaque baiser qui est apposé sur la peau.
Le matin est là et Guenièvre comme toujours, l’accueille en couvrant son amant de sa douceur. Les mèches pâles viennent chatouiller sa peau quand elle le surplombe légèrement, appuyée sur son torse, les lèvres déposant des baisers sur la peau entre chaque murmure pour réveiller l’homme dans ses draps.

– Séraphin…

Un autre murmure, Guenièvre ne peut que murmurer contre son oreille, un sourire encore ensommeillé sur les lèvres enflées par les baisers. Elle ne peut se passer de ces matins, ces jours où elle peut réveiller Séraphin avec la tendresse de mille hommes.

La tête se pose sur le torse, Guenièvre l’observe quand il est encore plongé dans le sommeil avec un sourire doux. Car elle se sait chanceuse d’avoir cette personne dans sa vie. Et elle prie, elle prie encore et encore pour que jamais cet ange ne l’abandonne. Qu'importe leur amour tordu.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

Doux murmures au creux de l'oreille qui lui donnent l'impression de pouvoir rêver, son prénom sonnant à tes lèvres d'une tendresse infinie semblaient lui promettre des années de bonheur et il n'avait pas bougé, Séraphin, égoïstement il désirait ne pas se réveiller -garder cet amour encore un peu avant de le voir s'évaporer. À la lueur du jour pourtant quelques mèches glissèrent sur sa peau, sur son torse puis dans son cou attirant à ses lèvres muettes un léger sourire ; et sous la pluie de tes baisers il n'avait pu se résoudre à faire semblant de dormir plus longtemps.

Alors lentement le corps avait bougé, il avait ouvert ses yeux toujours un peu fatigués de la veille tandis qu'une main se glissait dans tes cheveux, et l'autre, pendant qu'il se redressait légèrement, vint se poser sous ton menton -t'attirer à lui pour t'embrasser doucement.

— Bonjour..., murmuré contre toi avant qu'il ne t'embrasse une nouvelle fois.

En réponse à la tendresse de tes gestes il tentait de t'offrir la sienne, bien plus maladroite mais pourtant tout aussi sincère. Ainsi il avait déposé à tes lèvres et dans ton cou de nombreux baisers, petits et tendres, avant de se reculer légèrement afin de pouvoir contempler ton visage.

— Tu as bien dormi ?

Ses doigts jouant désormais tranquillement avec quelques mèches de tes longs cheveux, un léger sourire accroché aux lèvres. Il admirait en pensée ta beauté aux premières lueurs du jour.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Oh que de ruses de la part de Séraphin. La malice fait sourire Guenièvre et c’est avec joie qu’elle offre ce qu’il souhaite à son ami, chatouillant sa peau de tendresse. Des mèches qui se faufilent sur la peau, les doigts qui frôlent la peau, c’est une taquinerie auquelle elle ne peut résister quand il est clairement éveillé.

Et le sourire de Séraphin est une satisfaction quand elle attend qu’enfin, il se décide à ouvrir les paupières. Et c’est un regard rieur qui le fixe, plein d’affection. Un murmure quand elle laisse la tête choir contre la main, ferme les yeux pour accueillir cette maladroite douceur.

– Profiteur..

Elle accueille les lèvres avec un sourire, salue Séraphin d’un regard plus tendre.
Aussi maladroite que soit la tendresse de Séraphin, c’est toujours un délice pour Guenièvre que d’être couvée de ces bras.
Et les baisers sont des caresses trop agréables dont elle se délecte dans un éclat de rire quand les mèches brunes viennent titiller sa gorge. Un sourire encore, c’est elle qui vole un baiser, retarde le moment où les corps quitteront les draps avant de répondre de sa petite voix matinale, celle qui lui venait le plus facilement.

– J’ai bien dormi.. Toi aussi ?

Couchée dans ses bras, Guenièvre ne peut que sourire, qu’observer son visage avec une affection certaine quand il joue avec ses cheveux.

Un dernier baiser, une dernière caresse, Guenièvre savoure le corps encore un peu, sa peau contre la sienne, son parfum mêlé au sien et encore un baiser, encore un énième baiser censé être le dernier avant qu’elle ne réussisse à s’extirper du lit, comme toujours.

Comme toujours, le thé doit être prêt, comme toujours, Guenièvre s’étire, apprécie la fraîcheur matinale et se glisse dans un peignoir.

Un dernier sourire et elle disparaît, comme toujours.
La routine de leurs rencontres est toujours identique et ce matin ne fait pas exception.

L’eau chauffe, les boissons se remplissent et Guenièvre réapparaît avec un plateau, s’assied au bord du lit et avec un sourire et un baiser, tend la tasse de thé au jasmin à Séraphin.

Et ces matins aussi communs soient-ils apaisent le coeur, toujours.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

Il avait hoché la tête faiblement en réponse à ta question, incapable de le dire à haute voix mais toujours très satisfait des moments qu'il passait chez toi. C'est qu'il dormait toujours mieux lorsque tu étais présente pour l'apaiser, tu sais ? Sans savoir pourquoi (sans qu'il ne s'y intéresse vraiment) son coeur semblait plus apaisé -et ces doux matins à tes côtés lui donnaient envie de t'embrasser, pour te dire bonjour, pour te remercier sans jamais vraiment le dire, pour te rendre toute la bonté dont tu as toujours su faire preuve avec lui. Avec les autres, aussi. Mais surtout avec lui.

Alors Séraphin se sentait un peu comme un enfant -sans savoir réellement ce qu'était un enfant lui qui n'avait pas eu de réelle enfance dont il se souvienne assez- et à chacun de tes baisers il y répondait doucement, et à chacun des siens tu répondais tendrement. Il se sentait bien, là, toi dans ses bras et malgré l'affection différente de cet amour au grand A dont il n'avait aucune notion qu'il te portait.

Il faisait en sorte de te retenir chaque fois un peu plus longtemps.
Pour ne pas ressentir ce vide à l'intérieur.
Celui qui signifiait que tu n'étais plus là.

Et cette fois encore il avait échoué.

Tu t'étais envolée et lui se sentait incapable de te suivre, trop fatigué pour se lever ou à cause de cette habitude qu'il avait prit de se reposer sur toi et d'attendre ton retour en silence le regard soudain bien plus vide. À chaque fois le temps lui paraissait être une éternité, et à chaque fois il mettait ça sur le dos de son esprit embrumé, jamais tout à fait réveillé lorsqu'il s'agissait de renier des sentiments aussi évidents.

Parce que tu lui avais apprit à ne plus être seul, il lui était chaque fois plus difficile de te laisser t'en aller -et s'il ne s'en plaignait jamais, la douleur, elle, demeurait bien là, puissante et tranchante. Une fracture impossible à réparer.

À ton retour il s'était redressé tranquillement, les yeux toujours un peu vides mais le semblant de sourire revenu tandis que tu t'installais au bord du lit pour lui tendre une tasse de thé.

Du jasmin.
Du jasmin pour réveiller le coeur pensait-il à chaque fois.
Du jasmin pour apaiser les douleurs.

— Merci.

Merci pour tout, Guenièvre, avant d'en boire quelques gorgées doucement. Reposant sa tasse sur le plateau, il décala ce dernier plus loin sur le lit pour t'inviter à le rejoindre silencieusement.

Quelques minutes passèrent ainsi, toi blottie contre lui sous la caresse de ses doigts sur ton bras -un automatisme qu'il avait acquit de sa dernière maîtresse qui adorait ce genre d'attention, même programmée. Pourtant à tes côtés cela relevait plus de l'instinct et c'étaient ces différences qui lui réchauffaient le coeur malgré le vide de ses pensées.

Pourtant, au bout d'un moment il décida de briser l'instant -en douceur toujours car il n'avait pas cessé les caresses.

— Tu dois aller travailler aujourd'hui ?

Simplement pour savoir s'il devrait s'en aller sans te dire au revoir plus tard dans la journée.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Chaque fois, Guenièvre s'abandonne à la tendresse, chaque fois, elle laisse le cœur s'apaiser, les soucis disparaître au fil des baisers. Et toujours, savoir qu'elle apporte ne serait-ce qu'un peu de joie à Séraphin étire un grand sourire aimant sur les lèvres.

Un nouveau sourire, un grand rire quand Séraphin essaye de la retenir entre ses bras. Chaque fois, elle menace de céder, chaque fois, elle manque de dire oui, de se glisser dans ses bras pour ne jamais en sortir. Mais toujours, la dévotion prime. Et c'est à chaque fois avec un plateau qu'elle revient à la chambre.

C'est ainsi qu'à chaque retour, le léger vide dans le regard pousse Guenièvre dans la tendresse, là, embrasser les lèvres, les pommettes si fines et cette mâchoire délicate. Et c'est un peu un pardon pour chaque petit abandon qu'elle fait ici quand la main vient s'attarder sur la joue dans une caresse.
Là, observant Séraphin boire son thé, dans son peignoir de soie aussi pâle que sa peau, elle a presque l'air d'une amoureuse transie. Et peut être qu'une part d'elle l'est, sans même qu'elle ne puisse le savoir.
Il suffit d'un geste de Séraphin pour qu'elle ne rejoigne à nouveau les bras, un geste silencieux qui la fait se blottir contre le corps familier, tête contre le cœur et mains qui explorent pour la millième fois.

Et quand la question tombe, bien trop familière question, Guenièvre est saisi par les caresses, appréciant chaque douceur avec un sourire fin au visage.

La tête se tourne, la figure fait face à Séraphin et avec un tendre sourire, elle hoche la tête, embrasse encore la peau qui s'offre à ses lèvres, vient glisser ses bras au cou pour mieux se retourner et donner sa réponse, les doigts se perdant dans les mèches sur la nuque.

– aucune urgence, je peux rester..

C'est un peu une demande, une offre car Guenièvre aimerait de tout cœur pouvoir passer plus que des secondes, des heures avec Séraphin.
Peindre, reposer sa tête sur ses genoux pendant qu'il sculpte le bois ou même simplement se reposer contre le cœur, Guenièvre veut juste un instant encore avec la douceur de Séraphin.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

Il accueillit tes lèvres avec tendresse, le regard posé dans le tien dérivant doucement sur ta peau puis ta chevelure ; tandis que tu t'accrochais à sa nuque pour te tourner vers lui, tes doigts caressant la racine de ses cheveux lui arachèrent un doux sourire. Séraphin ne saurait être plus comblé qu'avec toi -et pourtant à l'intérieur de lui, tout au fond cette voix qui ne s'arrêtait pas. Il l'ignorait pour l'instant, capturant tes lèvres après avoir hoché faiblement la tête en guise d'accord à tes mots.

Lui ne voulait pas que tu partes.
Alors évidemment qu'il t'accueillait entre ses bras avec plaisir et il serait ton refuge autant que tu étais le sien. À cette faveur que tu lui faisais, même un merci ne suffirait pas. C'est pourquoi il s'était contenté de sourire, un peu plus fort (à peine) pour te montrer à quel point cela lui faisait plaisir, ses doigts se mêlant à tes mèches tranquillement.

Puis, après quelques instants à vous contempler ainsi, Séraphin s'était penché légèrement pour récupérer sa tasse de thé -en finir son contenu d'une traite avant de la reposer, satisfait.

— Tes préparations sont toujours délicieuses, Guenièvre. Merci.

Encore merci.
Mille fois merci.

— La prochaine fois permets-moi de le faire pour toi.

C'est qu'il aimerait bien apprendre, lui aussi.
Un baiser sur ton front, il t'offrir ensuite une douce étreinte avant de te regarder à nouveau.

— Je ne pourrais pas rester longtemps, mais je suis content de partager ce temps avec toi.

Voilà encore un fait qui ne changerait pas.

— Que veux-tu faire ? Je te laisse ce choix.

Lui fera absolument tout ce qu'il te plaira.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

La tendresse est rendue plus forte, l’éternel sourire posé sur les lèvres. Les mains se perdent sur la figure, dans les mèches brunes quand, pleine d’affection, Guenièvre enlace encore Séraphin avec tout cet amour.

C’est qu’on ne se lasse jamais de cette douceur, elle ne peut que s’y plonger, que rendre chaque baiser plus fort que le précédent avec le coeur au bord des lèvres et au bout des doigts.
Séraphin est bien son refuge à elle aussi et elle s’y abandonne avec trop de plaisir quand le corps se fond dans les bras.
Mais la joie est trop grande quand Séraphin est ainsi avec elle, si doux, si tendre !

Il a beau être aussi stoïque, ces faibles éclats de bien-être, les battements de ce coeur un peu trop rapides, suffisent à rendre Guenièvre heureuse.
Ce que cela signifie, la jeune femme ne le comprend pas vraiment.

Les mains maladroites se perdent dans les longueurs pâles, elle observe son ange, sourit un peu plus alors qu’elle le laisse balader les doigts dans la chevelure. Qu’il caresse sa peau, ses cheveux, son coeur même, elle fond pour son aménité et les yeux le disent, si fort, quand elle reste immobile face à lui.

Aime-moi encore. Aime-moi fort, tiens-moi contre ton coeur encore.

La main s’élève, le temps semble ralenti quand il boit, le trajet de la main se fait. Du bout des doigts, caressant la peau de la pulpe de ses doigts, elle parcourt la clavicule, le cou, jusqu’à pouvoir prendre cette joue contre sa paume.

Sourire, elle ne fait que ça, sourire. Guenièvre dépose un nouveau baiser, plus doux qu’une brise, murmure encore, le front posé sur le sien, les yeux clos et les cils frôlant la peau.

– Tu es adorable Séraphin…

Le regard se plonge dans le sien.
Silence. Un simple sourire quand la main caresse cette joue bien-aimée.

– On fera le petit déjeuner ensemble si tu veux.. Je pourrais t’apprendre comme ça…

Un nouveau baiser, d’autres qui se perdent dans le cou, lentement, au rythme de leur réveil car on ménage l’ange. Et Guenièvre quitte le lit, finit son propre breuvage et doucement, tire la main de Séraphin pour l’attirer à elle, hors des draps douillets pour profiter des derniers instants qu’ils auraient.

– J’aurais bien aimé peindre ou lire dans la forêt.. Mais si tu n’as pas beaucoup de temps, y aller serait difficile..?

Pensive Guenièvre un instant, puis le sourire, grand et lumineux quand elle s’étire pour glisser les bras autour du cou.

– Faisons ce que toi tu veux pour une fois Séraphin !

Douceur, joie et curiosité quand elle attend la réponse avec ce grand sourire, la voix qui a vacillé quand elle s’est un peu élevée, plus haut qu’un murmure face au ravissement.

Tout ce qu’il voudra tant qu’on peut l’avoir encore contre le coeur.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

C'est ok pour lui Guenièvre. La prochaine fois vous cuisinerez ensembles, tu lui apprendras à faire ce thé qu'il aimait tant, celui qui vous liait depuis tant d'années et il l'espérait, sans en avoir réellement conscience, pour l'éternité. Faible esquisse au bord des lèvres, il t'observait tendrement avant de se laisser guider par tes doigts entrelacés aux siens -se levait du lit enfin pour te serrer de nouveau contre lui et déposer un baiser sur ta joue.

Face à ta demande il était resté interdit un instant, semblant en pleine réflexion tandis que tes bras entouraient sa nuque. Faisons ce que toi tu veux pour une fois Séraphin ! et le ton était plein d'entrain alors son coeur à Séraphin s'était serré. Doucement, juste assez pour lui faire comprendre qu'il risquait ton sourire à ne savoir quoi répondre. Mais il n'avait pas de réponse, alors à quoi bon faire mine de réfléchir ?

Il en était vraiment troublé.

— Je-

Il ne savait pas quoi faire, lui, il n'avait pas cette habitude. En dehors du travail il se reposait la plupart du temps, et lorsqu'il ne le faisait pas il aidait Lancelot -ou d'autres, dépendant des jours.

— On peut aller en forêt, je ne vais pas partir tout de suite.

Hésitant tout de même face à cette réflexion nouvelle que tu lui avais imposé malgré toi.

— Je n'ai pas vraiment l'habitude de m'occuper, tu sais... Alors allons en forêt. Passer du temps avec toi est tout ce qui m'importe.

Après un dernier baiser déposé avec tendresse sur ton front et un sourire qu'il voulait rassurant, il s'était éloigné, à regret, pour récupérer ses vêtements au sol et s'habiller.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Guenièvre se blottit à nouveau dans les bras, savoure le parfum si familier, la douceur de cette peau qu’elle a appris à connaître au fil des ans quand les lèvres y déposent son affection. Il n’y a rien de mieux que les bras de Séraphin, qu’importe sa maladresse, qu’importe leur amour tordu.

Encore, la tendresse redouble quand le sourire s’éteint un peu, quand on sent les hésitations et qu’on entend les mots. Une caresse douce contre la joue, un regard attendri quand Guenièvre sans un mot fait savoir à Séraphin qu’elle comprend et qu’elle espère un jour, réussir à le faire à vivre un peu plus pleinement.

Un baiser sur le front auquel la jeune femme répond par un baiser volé.

– Alors il faudrait que tu restes un peu plus longtemps pour apprendre à t’occuper, loin de tes affaires, non ?

Sourire, rougeurs sur les joues car si la raison ne le sait pas, le coeur, lui, comprend le risque de cette question, l’affection immense qui y transparaît quand on entend derrière les mots le cri silencieux.

“Reste. Ne pars plus si vite.”

Silence, ce visage qui rougit sans le comprendre et ce manque de mots quand on se perd. Alors le visage plonge au creux du cou, la jeune femme soupirant doucement face à ces contradictions qu’elle ne comprend même pas.

C’est son tour d’ouvrir le placard, fuir la gêne pour parcourir les vêtements en se demandant quelle robe plaira le plus à son aimé ami.
Le peignoir glisse au sol pour laisser place à la routine de l’habillage. Et on a toujours un peu honte de ces marques écarlates dans le dos. Ces serpents, traces de ce passé douloureux, Guenièvre en rougit après tant d’années quand il pose son regard sur elle. Pourtant, on ne sait que trop bien que jamais Séraphin ne dira un mot déplacé, qu’il ne pourra que lui offrir des caresses du regard qui font tressauter le coeur. Mais Guenièvre a toujours cette ridicule crainte de ne pas être assez bien pour l’affection de son ange.

Alors vite, une chemise aussi pâle que l’épiderme, les jupons délicats, Guenièvre se plaît à suivre ce rituel, noue habilement les liens, ajuste les voilages et serre les laçages du corsage. Un regard pour Séraphin, un regard qui cherche son attention quand elle lève les cheveux sur sa tête, demande silencieusement s’il préfère qu’elle libère sa nuque ou laisse les longues mèches d’argent flotter au vent. Car Guenièvre aujourd’hui s’apprête pour lui, qu’importe l’importance qu’il y accorde.
C’est une des robes qu’il a toujours semblé préférer qu’elle porte, le parfum qui l’enivre qu’elle appose au creux de son cou et toujours, Guenièvre se plaît à être admirée, approuvée par le regard de Séraphin, sans pouvoir réaliser l’importance qu’a ce regard, ce que les battements affolés signifient quand elle tourne, fait bruisser les pans de soie pour le laisser lui dire s’il la trouve belle aujourd’hui, le regard un peu inquiet.

Et Guenièvre une fois le rituel terminé, se laisse porter jusqu’au creux des bras, pour enfin se laisser dériver dans les bois, dans le calme de leur tendresse.
Mais avant, une main, encore, qui caresse le visage tant aimé, une dernière fois les lèvres qui se posent sur les siennes et les doigts se nouent aux siens dans un sourire pour enfin pouvoir aller savourer leur dernier jour avant trop longtemps.

– Allons-y dans ce cas-là, je veux profiter de chaque seconde avant que tu partes..

Un baiser sur la paume et encore un sourire quand elle passe le pas de la porte.

Séraphin, reste encore un peu dans cette bulle de bonheur que vous ne méritez que trop.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

Un baiser volé auquel il avait répondu avec douceur, un léger sourire aux lèvres. Tu avais le don d'apaiser son coeur Guenièvre, et il te remerciait profondément de rendre à chacune de vos retrouvailles son coeur moins lourd qu'il ne l'était. Bien qu'il ne comprenne pas l'étendue de tout ce qui vous liait, il savait qu'il tenait à toi et que tu étais probablement la première personne à qui il tenait autant.

Alors il avait entendu ta demande et t'avait sourit, encore, c'était certes faible mais persistant, bien plus fort que n'importe lequel de ces mots qu'il ne trouvait de toute façon pas pour te répondre. C'est qu'il aimerait vraiment passer beaucoup plus de temps avec toi - tout son temps, en réalité. Il aimerait apprendre à vivre avec toi, à s'occuper, à s'aimer autant qu'il semblait t'aimer. Seulement ce n'était pas possible et en silence le coeur se serra à cette pensée. Triste mais surtout embarrassé, il t'avait accueillit un dernier instant au creux de ses bras, de son cou frissonnant doucement sous ton souffle avant de vous séparer - remarquer le rouge à tes joues sans savoir comment l'interpréter et partir s'habiller.

Il avait prit l'habitude de ne pas te regarder lorsque tu te changeais, par pudeur parce qu'il savait la signification qu'avaient ces cicatrices sur ton corps et qu'il ne voulait pas te brusquer. Pourtant, il n'avait pu empêcher son regard de glisser sur ta peau lorsqu'il capta le froissement du peignoir sur le sol... Tendrement il avait sourit, terminant de nouet le lacet de son pantalon et tandis qu'il enfilait rapidement son haut ensuite, tes yeux captaient les siens. Pas tout à fait apprêté, il s'était approché, silencieux toujours s'arrêta derrière toi pour poser ses doigts sur les tiens. Un baiser dans le creux de ta nuque, deux pour te faire comprendre à quel point tu es belle Guenièvre, puis il t'avait retournée vers lui, t'avait fait lâcher tes mèches de neige pour les passer lui-même délicatement d'un seul côté.

— Tu es magnifique..., soufflé le sourire doux aux lèvres.

Quoique tu portes et quoique tu fasses Guenièvre, tu seras toujours magnifique.

— Comment est-ce que tu fais ?

Pour toujours parvenir à l'attirer à toi.
Il ne s'en plaignait pas, se plaisait même beaucoup trop à se perdre dans tes yeux de longues minutes pour te communiquer ce qu'il était incapable de te dire à haute voix. Alors vous vous étiez regardés, de longs instants perdus dans le temps avant qu'il ne te vole un baiser pour s'écarter ensuite, les prunelles amusées. Vous deviez finir de vous habiller après tout.

Lorsqu'il porta de nouveau son regard sur toi, correctement vêtu de la tête aux pieds, il lâcha un souffle heureux. Les iris pétillants, de nouveau le voilà accroché à tes bras le coeur battant un peu plus vite que d'ordinaire tandis qu'il déposait un baiser au sommet de ton crâne. S'il ne comprenait pas le sens de tous les efforts que tu faisais, il avait remarqué à quel point tu t'étais faite jolie aujourd'hui, cette robe t'allait toujours si bien c'est pour ça qu'il l'aimait tant - et à quel point tu sentais bon.

Il n'espéra pas que ce soit pour lui mais il en était ravi, pour toi.
Car tu méritais d'être superbe à longueur d'année.

— Cette tenue vous sied à ravir, mademoiselle Bradwyr, avant de te tendre une main comme le ferait un gentilhomme - la joie un peu maladroite mais tout de même bien présente.

Et puis le coeur qui bondit lorsqu'à ton tour tu embrassas sa paume - il avait détourné les yeux, clairement embarassé.

— Oui, allons-y...

Sans te dire qu'à chaque seconde écoulée il désirait rester à tes côtés.

Tranquillement vos pas vous avaient menés jusqu'à l'orée de la forêt, la même qu'il appréciait venir contempler avec toi dès qu'il le pouvait, cette même qui - comme beaucoup d'endroits - avaient accueillit vos baisers de nombreuses fois. Silencieux vous aviez marché jusqu'à ce chêne plus en profondeur, bordé par de légers faisceaux de lumières tamisés et tandis qu'il t'embrassa encore, Séraphin décida sans rien te dire de ne pas rentrer aujourd'hui.

Comment pouvait-il seulement encore t'abandonner, Guenièvre ?

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Guenièvre jette toujours des regards à Séraphin, l’observe à la dérobée quand elle est prise de timidité à chaque fois qu’elle se retrouve ainsi. Et les regards se croisent, les gestes se suspendent quand on noue le corsage, laisse Séraphin approcher quand on a détourné le regard comme une enfant pour maladroitement continuer à nouer les liens. Il ne lui reste qu’à enfiler cette robe pour être peut-être assez belle. Mais son ange en décide autrement quand il vient ainsi l’embrasser, ainsi la chérir à en faire frémir son coeur et soupirer les lèvres. Et les mots font naître un sourire fier quand il la couvre ainsi d’affection, quand elle plonge ses yeux dans les siens comme s’ils se découvraient à nouveau. Car il n’y a que son regard qui compte.

La main vient caresser la joue, les lèvres se joignent aux siennes quand on le remercie silencieusement. Elle l’a laissé jouer avec ses cheveux, les coiffer à sa convenance avec plaisir pour mieux les laisser libres au vent, libres pour y accueillir ses caresses. Et elle ne peut qu’avoir un regard interrogateur fasse à sa question si vague, ne peut se résoudre à briser le silence et se perd elle aussi dans la contemplation de ses yeux, les mains caressants les joues tendrement.
Et ce dernier baiser, Guenièvre le savoure, boit les lèvres, éperdument plongée dans leur étreinte, prête à tout abandonner pour rester dans ses bras, sous les draps, tout contre lui pour ne pas penser aux au revoir.

Mais Séraphin s’éloigne et Guenièvre ne peut qu’avoir cet air contrarié, cette moue boudeuse quand la main retient doucement l’amant sans pouvoir se résoudre à capricieusement le réclamer. Mais le regard le montre. Il le montre très bien, cette envie irrépressible de rester au creux de ses bras quand elle enfile la robe, attache les dernières lanières et arrange une dernière fois les longues mèches blanches avec toujours l’appréhension éternelle de ne pas être assez.

Une appréhension qui est si vite dissipée par le regard pétillant de Séraphin, par sa tendresse dans laquelle elle plonge sans aucune hésitation, un sourire si heureux sur les lèvres. Et on savoure le baiser, glousse face à la galanterie surjouée pour mieux venir prendre la main, étirer le cou pour déposer ses lèvres sur les siennes avec un sourire amusé.

– Je vous remercies mon très cher sieur Desrosiers.. Je suis contente qu'elle te plaise toujours..

La main libre vient tendrement caresser les cheveux quand elle se perd encore dans la contemplation de son aimé. Et enfin, ils laissent la demeure derrière eux.

C’est blottie dans ses bras, la tête posée contre son épaule que Guenièvre avance jusqu’à ce chêne qui a vu leur amour de nombreuses fois.
Encore, Séraphin vole ses lèvres et elle ne peut que fondre, que réclamer plus de baisers et les clamer avec véhémence, elle qui ne demandait jamais rien.

Séraphin, c’est que tes lèvres sont la plus belle des douceurs, tes caresses les plus beaux des cadeaux et Guenièvre a toujours cette peine à te quitter quand elle veut savourer ta présence éternellement sans y voir l’amour qui découle de cette envie.

Dans la tendresse, Guenièvre attire Séraphin dans l’herbe, vient surplomber son corps du sien avec cette étincelle joyeuse dans les yeux quand elle vient voler les baisers, soupirer contre les lèvres pour finalement venir se perdre dans ses yeux, le front contre le sien, les mains capturant son visage tendrement pour venir murmure contre les lèvres.

– Tu rends les journées si belles, Séraphin.

Un sourire solaire, un des rares si lumineux quand Guenièvre décide aussi silencieusement de rester jusqu’au départ dans les bras tant aimés.

Serre-moi fort Séraphin jusqu’à la fin des jours car il n’y a que tes bras pour rendre si heureux le coeur.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

Séraphin aurait voulu que le temps ne s'arrête jamais, qu'il se bloque à cet instant précieux où vos corps s'allongeaient dans l'herbe fraîche - qu'il continue peut-être un peu jusqu'à ce que ton corps surplombe le sien, que ton rire vienne ravager son coeur en même temps que les mèches de tes longs cheveux caressaient son visage. Il aurait aimé que l'on vous enferme tous les deux dans cette boucle temporelle où, malgré les mots qu'on ne disait pas, l'amour était là, bien présent et prêt à vous faire fondre le coeur pour l'éternité. À tes rires il avait répondu d'une esquisse apaisée
À chacune de tes caresses il avait répondu d'un baiser tandis qu'à chacun de tes baisers il avait laissé ses doigts parcourir les formes de ton corps par-dessus les vêtements. Il était partit de tes hanches, avait croisé les laçages de ton corset lorsque vos fronts s'étaient collés l'un à l'autre puis avaient terminés de se perdre dans ta nuque, tes cheveux, sur tes joues lorsqu'il t'avait une nouvelle fois embrassé.

Ce baiser là, c'était pour te remercier.
Te remercier de le faire vivre un peu plus, de réparer son coeur et son corps toujours un peu mort c'était pour ces mots trop fort qu'il ne connaissait pas - ne savait pas comment dire - c'était
Pour te remercier de rendre sa vie plus belle
Pour te demander de ne pas l'abandonner.
Pour s'excuser et pour te répondre en même temps
Que toi aussi, Guenièvre, tu rendais ses journées bien plus belle.

Lorsque vos lèvres se séparèrent doucement, il te fit basculer précautionneusement sur le côté pour inverser vos positions. Le geste avait été brut mais contrôlé et désormais c'était lui qui se tenait au-dessus de toi, une main sous ta tête et l'autre sur ta joue, simplement heureux.

— Tu es comme le printemps..., murmura-t-il doucement.

Tu es magnifique,
Comme le printemps.

— C'est agréable de passer du temps avec toi, Guenièvre.

Tu réchauffes le coeur.

— Tu m'apprends des choses que je ne pensais jamais découvrir un jour, l'aveux soufflé dans un rire à la fois amusé et résigné. C'est très étrange mais... Je crois que j'apprécie.

Alors permets-lui de découvrir encore plein de choses à tes côtés, s'il te plaît.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Chaque baiser, chaque caresse est un délice qui fait bondir le coeur dans la poitrine, fait rougir les joues d’un amour qu’on ne comprend pas encore.
Et Guenièvre ne peut que couvrir Séraphin d’affection encore et encore, se plonger dans ce bonheur, là, pendant que ses mains glissent sur elle, elle qui sourit avec tant de paix.

On répond au baiser avec toute la tendresse une force dans la délicatesse des gestes quand les doigts fébriles s’enlisent dans les épaules qu’on serre contre soi.
Le souffle est court, le regard perdu d’amour quand on peine à dire quoi que ce soit face à toute cette adoration. Alors Séraphin coupe toute réflexion, fait basculer le corps si vivement et pourtant, oh doux Séraphin, avec toutes les précautions du monde il l’a déposé sur le parterre vert et Guenièvre ne peut qu’avoir ce rire doux, ce regard énamouré qui l’admire quand elle savoure chaque caresse.

Timidement, la main vient se poser sur la sienne, doucement, Guenièvre la lève pour y déposer un baiser, deux, trois, avec cette passion qu’a l’amour.
Et quand elle relève son regard vers Séraphin, il y a la préciosité des sentiments au creux des pupilles.

– Être avec toi et une de plus merveilleuses choses du monde Séraphin, j’espère que tu en as conscience..

Le coeur qui tambourine, le sourire maladroit et la fébrilité au bout des lèvres.

– Moi aussi, je découvre bien des choses à tes côtés et j’apprécie bien trop.

Tes bras, tes baisers, les sourires, les rires. Tout.

Alors Guenièvre doucement, tire sur le cocl pour attirer son bien-aimé à ses lèvres. Encore une fois s’abandonner à sa tendresse, avoir le souffle tremblant contre les lèvres quand le regard crie des je t’aime qu’on ne peut comprendre, une main qui caresse la joue, doucement, si doucement.

– Si seulement tu pouvais savoir à quel point ton sourire et ton rire me rendent heureuse Séraphin..

Un baiser, deux et tant de gestes aimants, Guenièvre ne peut jamais arrêter, laisse courir ses mains au rythme de ce coeur qui s’agite.
Rêvons que jamais il ne la laisse plus jamais.

Ne m’abandonne pas, aimes-moi. Qu’importe le reste du monde.

Séraphin & Guenièvre

by emme

Hold me tightly

séraphin & guenièvre

À vrai dire il n'en avait pas tout à fait conscience, car sans se sous-estimer, Séraphin savait qu'il n'était pas ni l'homme le plus chaleureux du monde, ni la meilleure compagnie qu'il puisse exister. Pourtant tu étais là à l'embrasser une fois, deux fois, trois fois à lui dire toutes ces belles choses et à lui rendre cette affection sans limites qu'il t'offrait - et lorsque tu étais là, Guenièvre, il oubliait tout. Les interrogations n'avaient plus lieu d'être lorsqu'il n'y avait plus que toi face à ses yeux et même s'il ne savait pas de quoi votre relation était faite, même sans mettre de mot dessus, il désirait t'aimer et te protéger du plus profond de son coeur. Avec toi il se sentait vivre, et de toutes ses longues années de vide c'était bien la première fois.

Alors pour te répondre il n'a qu'un sourire qui veut tout dire, discret mais touché - amoureux - quand il s'abaisse volontiers pour t'embrasser encore à ta demande et même temps, il t'embrassera toujours Séraphin, toujours tu sais ? Jamais il ne cessera et c'est une promesse qu'il te fait, dans ce regard qu'il te lance, vos sourires qui s'échangent, vos lèvres qui s'accrochent.

— C'est pareil pour moi... à peine soufflé à tes lèvres entre deux baisers.

Encore encore il t'embrasse encore il sourit, la malice dans les yeux quand il mord doucement ta lèvre inférieure - c'est fugace et ça repart aussitôt mais ça veut dire qu'il se sent si bien avec toi, tu sais ? Si bien qu'il a l'impression d'avoir trouvé enfin un but à sa vie et Séraphin tout ce qu'il veut c'est ton bonheur.

La seule chose qui lui importe à l'instant, c'est toi.

— Je ne veux pas rentrer aujourd'hui.. finalement murmuré, pour se convaincre que le choix est bon.

Celui de ne pas te laisser.
Plus jamais.

— Je vais rester avec toi, Guenièvre.

Dis, tu veux bien ?
De nouveau un baiser, un soupir qui se lâche sous tes caresses et ses lèvres qui dévient de ta bouche au creux de ton cou, ses lèvres qui embrassent doucement, encore encore encore quand sa main libre rejoint tes hanches suavement.

Aujourd'hui encore il t'aimera, de cet instant jusqu'à l'orée du soir.
Et avec un peu de chance, demain aussi.
Pour l'éternité il t'aimera toi et toi seule, douce Guenièvre.

Hold me tightly.
and don't let go.

Eté 1020.

Ils s’aiment sans fin, dans ce monde qui ne leur appartient qu’à eux, dans les bras l’un de l’autre où tout peut mourir tant qu’eux restent unis.

Un sourire sur les lèvres quand Séraphin souffle les mots doux, l’amour dans le regard quand Guenièvre peut l’observer avant qu’il ne se saisisse encore de sa bouche. Et Guenièvre, elle lui cède bien chaque parcelle d’elle quand il la dévore d’un simple croc dans la chair, arrache un soupir quand il joue avant de la faire rire, tendrement, jusqu’à que dans un esprit vengeur doux et suave, elle ne laisse les dents se saisir de la mâchoire, la langue frôler la peau dans des éclats de rire si frais et fugaces.
Car le coeur est animé par tant d’émotions quand Séraphin l’aime ainsi et les mots, oh les doux mots, ne la propulsent qu’un peu plus au paradis quand l’homme annonce ne pas quitter ses bras.

L’air est plus sérieux quand pleine d’amour, Guenièvre éloigne le visage, caresse les joues quand elle plonge ses yeux dans les siens, absolument charmée.

– Reste encore, oui…

Restes éternellement Séraphin, ne quitte plus les bras, plus jamais car Guenièvre aimerait vivre au creux de tes bras, te laisser l’aimer éternellement quand elle s’étend dans l’herbe avec toi, laisse les mains la capturer quand le coeur est déjà possédé tout entier.
Et tendrement encore, Guenièvre le laisserait l’aimer, l’aimerait avec autant de force et avec un peu de chance, jamais plus coeurs et corps ne se quitteront.

Séraphin & Guenièvre

by emme