la paperasse que tu ne pouvais laisser s’accumuler
les comptes qu’il fallait vérifier
tout ce qu’il fallait préparer avant ton rendez-vous
cette nuit de la fête de la magie qui avait été plus catastrophique que tu ne l’aurais cru
les restructurations qu’elle impliquait
adriel montgomery

et les soupirs épuisés que tu n’arrives pas à retenir

si les bas dévastateurs faisaient partie intégrante de ce genre de vie
ceux sur lequel tu n’avais le moindre contrôle
ceux où tu n’avais pas eu le plus petit impact
ceux où tu devais juste te contenter de les subir et d’y réagir
ceux-là
faisaient vivre ton sang
tu n’avais besoin de ces jours pâles et sans saveur
tous ces imprévus qui te maintiennent en mouvement

des imprévus
il y en avait d’autres encore
des problèmes à régler
des nuisibles persistants
évidemment
quand les noms s’affichent et que les liens sont fait
le dos s’abat contre le dossier et l’arrête du nez est pincée

puis le rire fait écho dans la pièce
toujours en mouvement

il y aura eu deux larges claquements de porte ;
celui de ton bureau
et celui de sa chambre
si on t’avait accueilli en signalant qu’elle dormait encore
-tu n’avais compté ni tes heures ni les heures des astres-
qu’importe
elle ne pouvait décemment croire que ce genre de chose te stopperait
pas vrai?

bianca!
la voix est forte mais tu ne cries pas
tu laisses l’explosion de la porte faire son effet
avec presque ce plaisir de la faire souffrir un rien

après tout
elle était celle qui t’avait forcé à faire la route jusqu’ici

puis
passée l’excitation de lui rendre la monnaie de sa pièce
tu te rappelles à quel point tu n’avais envie de t’attarder en sa compagnie plus que nécessaire
une chaise à l’autre bout de la pièce est trouvée
je suis là maintenant, donc est-ce que tu peux remplir ta part du contrat que je puisse tranquillement retourner à mes occupations?
il est temps de rendre l’argent, bianca