Réponse au test d’intelligence :

E?  


Ps : Genre en vrai j'ai claqué un peu tout mes deniers
Pps : Je suis donc, tu l'auras compris, sans le sous
Ppps : Ce qui m'amène à mon dernier point : je peux dormir chez toi ?

OK, alors disons un L

Ah, mon noble ami, tu me sauves la vie. Écoutes je suis logée à l'auberge comme je t'ai dit, j'ai encore de quoi payer 4 jours donc je débarquerai en fin de semaine.


Ps : Je peux toujours tondre ton chat. Il serait aussi imberbe et lisse que le crâne du vieux.

Cher(e) inconnu(e),
Mère avait toujours l'habitude de me dire que garder tout pour soi était une très mauvaise habitude. Alors voilà. Aujourd'hui, j'ai décidé de tout coucher sur papier.. Et de laisser Velvet décider de qui sera le pauvre destinataire de mon ennuyante complainte.
Sincèrement, si vous vous contentez de déchirer mon papier et de nourrir ma pigeonne, je ne pourrais point vous le reprocher. (et il vaux mieux en effet lui offrir quelques attentions, sous peine de perdre un doigt.)
Cela fait presque un an, bientôt, que je ne suis plus chez moi. Et quand je l'étais encore... Et bien, mon nid douillet n'avait plus l'allure que d'un enfer sans nom. Mes parents me manquent. Mes frères aussi. La chaleur, que je détestais autrefois, je la regrette presque. Le temps est long. Et chaque jour, la solitude se fait plus grande.
Et vous, qui êtes vous? Souffrez vous du même ennui qui m'accable? Ou peut-être êtes vous un aventurier, incapable de profiter d'une seule journée tranquille. Ou vagabond... Ou un barde? Ou peut être même une simple femme au foyer, jouissant d'une existence simple et paisible.
Qui que vous soyez, je vous envie.
J'ignore pourquoi j'écris. Plus je me relis, plus je trouve ça ridicule. Peut être que c'est moi qui déchirerai cette lettre avant même que vous ne puissiez le faire.
Ou peut être pas.
Simplement pour espérer, qui sait, recevoir une réponse. Offrez moi un sursaut inattendu, je vous ne prie. N'importe quoi. Je me satisferai d'un rien, c'est promis.

Si vous avez lu jusque là... Et bien félicitation, et merci de ne pas avoir déchirer et brûler ma lettre sans lire son contenu. Et profitez de chaque jours, comme si ce fut le dernier. Maintenant, je vais attacher cette maudite et stupide lettre à la patte de Velvet... Et laisser le vent la porter. Comme j'aimerai être à sa place.

PS : Cette colombe m'a rendu visite ce matin. J'espère que c'est un bon présage. Si c'est le cas, je vous le transmet.

Cher Merle,
J'avoue que... Je ne m'attendais absolument pas à recevoir de réponses. Je n'étais même pas sûre que Velvet trouverais quelqu'un. C'est bien la première fois que je la lâche sans lui souffler de destination. Décidément, cet animal est plein de surprise... Mais visiblement, elle a déposé son dévolu sur vous. Il doit y avoir une raison à cela. Surtout si elle a du défier un félin pour porter jusqu'à vous cette lettre vide de sens. J'ignore pourquoi vous... Mais je suis sûre que le destin fait toujours bien les choses. Après tout, vous avez prit la peine de me répondre.
C'est un charmant nom que vous portez, Merle. Au vu de votre sobriquet, de votre écriture et de votre façon de accorder les verbes... Je suppose que vous êtes un homme. Parlez moi de vous. J'ai besoin de visualiser avec qui je discute ! Je pourrais ainsi voir un sourire dans vos prochains mots, peut être, qui sait.
Jusqu'où Velvet a pu bien voler? Dans quelle contrée résidez vous? Je pense mourir de rire si vous me dites que vous n'êtes qu'à quelques pâtés de maisons d'ici... Et je penserai à renommer Velvet en "Flemmarde". Merci, d'ailleurs, d'avoir fait attention à elle.
Pour ma part, je réside actuellement à Belorge. Ce n'est pas ma terre d'origine mais... Il y fait bon vivre, je dois l'avouer.
Je trouve vos mots très juste, et très doux. Concernant la famille, et le foyer. Il est vrai que souvent, cette idée semble arrêtée... Mais la possibilité de voir tout cela d'un oeil nouveau est très... Appréciable. Grâce à vous, je vais tenter de relativiser.
J'ignore si mes parents et mes frères pensent à moi... Mais il ne passe pas un jour où mes pensées ne vont pas vers eux. Nous serons fatalement un jour réunis, en effet. Mais là où ils sont, il fait bien froid, et, même si parfois, je pense à les rejoindre... Je me dis que j'ai encore quelques choses à découvrir là où je me trouve... Le jour viendra où je les retrouverai... Mais ce jour n'est pas encore arrivé...
Je crois.

Je sais qu'on habite dans la même pièce mais comme je suis une connasse qui n'en a rien à foutre des conventions et qui se fait, accessoirement, un peu chier dans sa vie, je te relance :

B ?

L'espace d'un instant j'ai cru que le mot était Belorge, mais avec une faute d'orthographe. Puis, je me suis dit que, non, quand même pas, t'es plus intelligent que ça, t'es même plus intelligent que moi vu que tu as eu l'intelligence de te tiré de chez Etham avant sa crise des soixante neuf ans. Du coup, je suppose que ce n'est pas Belorge.

Ps : Ratatouille dans deux jours ça te vas ?  

Cher Merle,

Vous venez donc de Grandvent ! Alors non... Ce n'est pas la porte à coté ! Ma pauvre Velvet doit être épuisée du voyage, elle doit réellement vous apprécier pour faire tout ce chemin jusqu'à vous. Vous devez définitivement être spécial. Peut être étiez vous pigeon dans une autre vie? Un très mauvais pigeon, si j'en crois vos dires à propos de votre orientation mais... Un pigeon quand même ! On ne peut pas être parfait, non?

Guérisseur... Comme cela doit être intéressant. Dites m'en plus ! Vous ne pouvez pas vous contentez de cela ! Comment cela marche ? Êtes vous... Éveillez à la magie? Quelle est la plus grosse blessure que vous avez soigné ?! J'ai du mal à m'imaginer un seul instant à quoi peut ressembler votre quotidien... Mais il doit être passionnant, à n'en point douter.
Pour ma part, non, je ne suis pas artiste, je doute être assez talentueuse pour cela ! Mais, merci, vos flatteries me touchent. Je suis dame de compagnie... A Colza justement. Et je ne peut qu'approuver vos dires. C'est une ville magnifique a l'architecture travaillée. Vous devriez venir visiter un de ces jours. Et peut être que, par la même occasion, nous pourrions mettre un visage sur le tracé de ces mots ! J'aimerai vous dire que je viendrai à Grandvent... Mais ma situation actuelle ne me le permet pas, malheureusement. Un jour, peut être. Je l'espère.

Je suis une Malronçoise. Mais, vous avez du avoir vent de tout les maux qui se sont abattu sur cette région... Me poussant alors à me réfugier loin du chaos qui y régnait, le temps que cela se calme. J'ai bon espoir d'y retourner un jour. Mais je ne me plaint pas, cela serait bien malvenu de ma part... Il fait bon vivre à Belorge.
Ne vous en faites pas.
Je n'avais que rarement prit autant de plaisir à écrire que depuis que nous échangeons.
Merci de prendre le temps de me lire et de me répondre, Merle.


PS : Merci pour les feuilles. Grâce à vous, mon thé de cet après midi ne fut jamais aussi bon!

Cher Merle,

J'envie ce charmant passe temps qu'est le votre. Dommage qu'un savon est un peu lourd a porter pour un pigeon... Car j'aurai essayé l'un des vôtres avec plaisir. Peut être lors d'une prochaine rencontre comme vous l'avez proposé. Je n'ai pas vraiment le droit, avec mon rôle de dame de compagnie, de m'éloigner de Belorge malheureusement... Alors, écrivez moi si vous êtes de passage par ici. Je serais ravie de faire votre connaissance ! Comment m'imaginez vous? Pour ma part je vous vois grand (c'est peut être cliché je m'en excuse) les cheveux mi long... En bataille? Châtain peut être. Un grand nez élégant. Des yeux en amande. L'air bienveillant. Vous devez forcément avoir le visage d'un homme bon pour répondre a la première sotte inconnue qui vous envoit une lettre !

Concernant mon quotidien en tant que dame de compagnie... Je pense que je n'ai pas a me plaindre. Pour faire court, je veille et passe du temps avec une femme de la haute. Elle prend soin de moi et je prend soin d'elle... C'est un peu étrange à expliquer. Ma situation n'est pas ordinaire. J'espère pouvoir vous en dire plus, un jour. Peut être lorsque vous serez en face de moi.

Tout est calme ici. Alors, on peut dire que j'attend toujours vos lettres avec beaucoup d'impatience. Je ne perd pas espoir de pouvoir un jour visiter Grandvent. J'ai lu quelques livres à propos de cette région et les illustrations m'ont toujours laissé rêveuse.

A défaut d'en fabriquer, vous pouvez être sûr d'une chose : vos lettre me mettent beaucoup de baume au cœur en ces temps parfois difficiles.