Gouverneure Martell,
"Je n'ai besoin d'aucun intermédiaire pour m'exprimer" est un luxe que je ne peux plus me permettre. Si la personne qui vous délivre cette lettre ne porte ni mon nom ni mon visage sachez qu'elle porte en revanche mon entière confiance et, je l'espère en raison de sa place au sein de la Sphère et de votre peuple, la vôtre également.
Je ne peux me permettre d'écrire tout ce que j'aurais à vous délivrer dans une lettre qui pourrait malencontreusement échouer entre des mains malveillantes, c'est pour quoi j'espère que vous me ferez l'honneur de me rencontrer à nouveau, cette fois dans un cadre plus privé que votre cour où, sans offenser aucun Grandventeux, pourrait être habitée par des oreilles indiscrètes.

J'attendrai à l'orée de la ville de Zéphyr au premier croisement sur la route qui mène à Saintecure, à l'aurore du premier jour après la lune rouge.
Veillez à ne pas être suivie et amenez une seule personne en qui vous avez confiance pour surveiller vos arrières.
Je serai seule, et vous me reconnaîtrez par une longue cape marron que je ne retirerai que lorsque je serai assurée que votre garde ne puisse me voir.

Si ces conditions vous conviennent, je vous retrouve bientôt.

Aurora,

Je suis touché d'apprendre ton inquiétude à mon sujet. Les guérisseurs peuvent faire des miracles, et je me porte au mieux.

Les circonstances malheureuses m'ont amené à reporter mon voyage pour Zéphyr, mais il était de toute façon prévu avant toute cette catastrophe. J'ai à te parler de sujets importants. Je pars dans trois jours, sans doute recevras-tu ce message peu de temps avant mon arrivée.

Je suis impatient de te revoir.