(fb) voilà ton rp grognasse ft. digory

Il n’avait fallu que quelques syllabes pour emporter la vue au delà de nos pas - il n’avait fallu qu’un regard, une esquisse à peine visible, pour que déjà, s’envole le cœur au corps qui s’en va - il n’avait fallu, finalement, que quelques parcelles de son éclat pour que la rétine, inscrive en mémoire, des souvenirs scellés, là, quelque part, dans la tête, dans l’être, une fois, pour toutes les autres fois.

Oh ! Un, deux, les talons sur le sol et l’air qui n’y croit pas, mais déjà, mirage disparaît au détour des allées, des rues et des pavés. Alors marche ! Marche, Nyx ! Nyx qui n’y croit pas, au palpitant qui bat, bat, avec l’horreur des hallucinations qui, parfois nous prend, quand la nuit tombe et que l’esprit laisse place au désarroi.

Il est mort ! Il est mort !
Le disparu pourtant bien là
sous nos veines, dans le sang, dans les palpitations !

S’engrainent, le chaloupement de nos pas, les jambes qui, finalement s’élancent après l’indécision abominable - alors qu’importe le rêve (ou cauchemar, ainsi soit-il !) c’est la course effrénée, quand, déjà, alors, on suit son cheminement qui semble nous amener à la maison - la sienne ? Oh ! L’attention n’y est pas, seule la conscience obnubilée, captivée, avalée par

Digory Cresson encore vivant.

… Digory ? s’essouffle la voix, les poumons qui manquent d’air et le ton fantôme - c’est qu’une fois dit, alors, la réalisation nous frappe, comme une enclume sur les épaules qui nous enfonce au plus profond de la terre - le cœur, mourant, agonisant, s’écroule, glisse et tombe, au fond de nos tripes, qui rend la nausée alors viscérale !

Il y a le tout, le trop, le rien, la tempête du surplus et de l’hyperabsence, quand enfin, le charbon ardent de ses orbes chaudes, viennent à engloutir le bleu des cieux qui te sert de regard - bat ! Ah !
C’est qu’il bat, rebat, le cœur qui s’était arrêté, reprend et tambourine, jusqu’à nous rendre sourd - c’est les battements insupportables jusqu’à nos tempes, qui pourraient s’amuser à nous abrutir de son rythme, la tachycardie alors malade

de l’amour de toute une vie.

voilà ton rp grognasse
feat. digory cresson ( 1020 )

C'est étrange.
Cette impression qu'il n'a que très rarement mais qui pourtant, est présente maintenant ; la terrible sensation d'être observé, suivi. si Digory ne se retourne pas, il reste néanmoins sur ses gardes — sans réelles inquiétudes car on sait que les ennemis sont loin de Zéphyr. et à peine la clef est insérée qu'on l'interpelle. ça n'était donc pas qu'une simple imagination. sourcils froncés entre agacement et perplexité — jamais il n'aurait imaginé un tel culot, qu'on ose le suivre jusqu'ici. Imperturbable, le forgeron se laisse le temps d'effectuer deux trois mouvement pour ouvrir la porte. et quand enfin tourne la tête, il n'en revient pas.

impossible.

c'est une hallucination. les nuits interminables et cauchemardesques ont eu raison de lui, cédant à la folie. je deviens fou. il en est persuadé.
Le corps entier figé par la stupeur, comme si croiser le regard de celui qu'il croyait fermement mort l'avait changé en statue de pierre. seul ses pupilles s'agitent encore; l'analyse dans les moindres détails jusqu'au rythme de sa respiration pour s'assurer que non, il n'est pas une hallucination.

et alors dans un élan mais doucement, il s'éloigne de la porte. doucement, il s'approche de lui — le premier ami, le premier qui lui a fait battre son cœur aussi — quand sa main glisse sur sa joue pour sentir la chaleur de sa peau, que son regard heureux mais douloureux pénètre dans le sien, il y croit enfin.
enfin. Un Nyx à peine audible se glisse, la voix bien trop affaibli par l'émotion qui lui noue la gorge. et les bras se tendent puis viennent enfermer le corps de celui qu'il pensait avoir perdu à jamais. il est vivant. il est vivant. se répète t-il inlassablement. son souffle, son coeur battre contre le sien, ses cheveux qui tombent sur sa nuque.
il est vivant et il le sent encore plus maintenant. « ...Je te croyais mort Nyx. » le grand brun est heureux, soulagé, pourtant la peine est toujours là. elle ne le quitte pas ; sans doute car le briserunien l'a trop longtemps ressenti pour s'en débarrasser si facilement.
Lorsqu'il décide de mettre fin à cette étreinte, ses mains viennent encadrer le visage du vieil ami. « Je n'arrive pas à y croire. Tu es vivant. » le regard scrute la moindre parcelle de sa peau ; on y retrouve ces quelques grains de beauté par ci et là, des détails qu'on ne peut remarquer que si nous sommes suffisamment proche. Digory se souvient bien maintenant. « Je n'en reviens toujours pas. Comment as-tu fait pour y survivre ? »
ne me quitte plus
ne me quitte plus jamais