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ce qu'ils craignent │ elizabeth
E. Devotion Lesath

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E. Devotion Lesath

de Sombrelune
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Sujet: ce qu'ils craignent │ elizabeth   Mer 4 Nov - 16:15


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ce qu'ils craignent

@elizabethegan


Les pas sont frénétiques. Un deux - un deux, il les connaît par coeur, il les a tant répété. Arabesques furtives, chaque houle de ses mouvements se fait silence.
Edward est calme - ataraxie. Ses traces légères s’acculent dans le chemin boueux, ses fuselés sillonnent les environs ; il trace chaque contour du paysage - des troncs jusqu’aux houppiers, les pigments s’intègrent dans sa mémoire.
Quelques faisceaux lumineux éclairent le chemin, pourtant tout droit devant, le voilà si sinistre. Morne et désolation des traces de son passage, il laisse sur ces terres des tectrices éphémères.
Edward aime l’endroit, il aime le feuillage polychrome qui couvre le tableau bleu du ciel. Il aime également cette faible chaleur qui enveloppe son épiderme opalin ; lunescent quand l’hélianthe quitte l’empyrée. Il est seul, soliste dans les quartiers boisés. Il le sait, il le sent. Son regard tique - droite, gauche. Ses orbes roulent, de l’humus jusqu’au dôme qui s’élève plus haut. Les piaillements des volatiles se sont brutalement arrêtés, il n’en reste plus qu’un silence neurasthénique saturnien.

Pas de peur dans ce corps chétif - dans cette silhouette qui se découpe. Chaque seconde analogiquement demeure une découverte. Ces terres connaissent bien les foulées du Malronçois ; lui perd les souvenirs sur la grande route. Intensité perdue de ses enjambées qui s’activent. Mouvements répétés, innés ; toujours similaires et indiscernables.
Et il rôde, le silence. Et il rôde, en silence. Ses semelles sales ont déjà foulé ces terres, il ne se souvient plus. Alors il songe, l’endroit semble désert ; il ne se rappelle que des incessants bruitages dans les feuillages, il ne se rappelle que des sillons boueux qui fomentent.

Là, dans les faisceaux lumineux qui se déploient, il la perçoit. Frêle et chétive, ridicule et minime. Étroitement et délicatement peinte dans la tableau de verdure, ses yeux acculent la hampe qui frémit - les ridicules insectes qui gravitent sur la surface, le pelage moucheté mordoré. Dans le petit trou de clairière, le cervidé est à l’affût, du moindre bruit, du moindre mouvement. Ses orbes vident consultent, le haut, le bas, et Edward ne s’en détache pas.
Il se fait cariatide dans la parcelle d’ombre, zieute sans s’en détacher la pauvre bête sur laquelle il jette son dévolu. Ses phalanges glissent avec habilité derrière, étreignent la branche - son autre habile saisit la flèche. La cible est simple, la cible est déjà morte.
L’animal s’étendrait déjà dans l’herbage si la flèche avait fendu le vent. Mais la flèche n’a pas bougé, et l’animal a décampé. Il n’a pas décampé comme s’il avait perçu Edward, sinon sans doute ne se serait-il pas tourné vers lui.

Mais les oreilles attentives, l’attention circonspecte du jeune homme n’a rien remarqué ; pas d’autre animal, pas même d’homme à l’horizon. Pourtant il le sait, il le sent ; il n’est pas seul.
Toujours arc déployé, toujours vue appliquée à la tâche, ses orbes se dérobent, il consulte la direction opposée empruntée par le daim. Impossible qu’il se soit trop rapproché de Haut-chant ; il le sait et le sent, le village est bien plus loin. Ce n’est pas les bûcherons, pas dans ce lieu où les arbres se font si rares.
Puis les piaillements affolés ressurgissent plus loin. Plus loin mais toujours aussi prêt. Moue contrariée d’avoir laissé fuir un si bel animal - Edward pivote en direction du bruit qui assaille les lieux.

Dans les bruits lourds des feuillages, il pourchasse une respiration qui se rapproche. Pourtant, elle n’est pas chaotique ; alors - quand elle semble assez proche, l’archer surgit de l’ombre. Elle a laissé des traces de nature dans sa chevelure, les terres ont même recouvert le tissus de ses vêtements, et ses yeux deviennent rond. Et la surprise, elle, grande.
Alors, la flèche n’est pas tirée, l’arc baissé, les sourcils froncés encore - Edward jongle du haut vers le bas ; pas d’animal mais une jeune femme. Ignare de Belorge elle lui est inconnue, peut-être se sont-ils déjà rencontrés, il ne sait pas, il en doute.

Mais qu’est ce que vous faites ici ?” L’air est contrarié quand il siffle entre ses lèvres, les tonalités se façonnent dans l’arrogance. Ses orbes elles, sillonnent les alentours et la solitude. Aucun signe de vie, aucun animal. Alors dès lors il se rattrape.

Je veux dire, vous faites fuir les animaux.” Le ton n’est pas massacrant mais rembruni. Et pas un instant il ne se doute de son identité ; ni-même de ce que cette jeune femme peut bien faire ici. Alors il considère, son visage, sa physionomie, son regard, les détails.


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