(nc-16) le faire comme toi. ❞ ft. Séraphin (fb)

The time to hesitate is through, light my fire.

Lakhesis était décidée.
A dire vrai, elle était fermement résolue et il était hors de question de reculer. Elle avait pesé le pour et le contre et pris en compte tout ce que cela pouvait impliquer. Elle s'était préparée, elle était prête. Définitivement prête.
C'était ce qu'elle se disait en observant Séraphin par dessus sa tasse de thé.

Elle avait commencé par se renseigner. D'un naturel spontané et beaucoup trop curieux, elle avait au préalable essayé de poser des questions. Mais chacune de ses tentatives s'étaient soldées par un échec ; on lui répondait que ce n'était pas un sujet à aborder de pareille manière lorsqu'on était une jeune-fille de son rang. Devant son irritation évidente, ses différents interlocuteurs s'éclipsaient alors, embarrassés pour les uns et amusés pour les autres. De ce fait, dans le but de pallier à l'absence de témoignages directs, elle avait beaucoup lu et déchiffré avec scepticisme les diverses illustrations et gravures. Bien entendu, elle n'était pas ignorante et connaissait déjà toutes les grandes lignes de cette fameuse affaire. Cependant, la façon intellectuelle qu'elle avait d'aborder les choses requérait moins ds récits édulcorés ou de racontars vulgaires. Elle s'était donc mise au travail avec beaucoup de zèle, déterminée à prendre le contrôle sur ce qui lui échappait.

Lakhesis avait conscience de ses lacunes ; elle avait passé énormément de temps à sous-estimer les interactions sociales. Si elle avait toujours aimé observer et analyser, elle y prenait rarement part, étudiant cela d'un œil critique. Néanmoins, plus le vide qu'elle avait à combler s'agrandissait, plus elle ressentait le besoin, voir même la nécessité absolue, de s'imprégner de tout ce qui serait susceptible de l'éveiller enfin. C'est pourquoi, elle n'avait pas tergiversé longtemps et s'était empressée d'organiser la solution à son problème. Après tout se répétait-elle encore, on ne part pas au combat sans être armé.

Une fois sa décision prise, le visage de Séraphin s'était tout naturellement imposé à elle. Il était le seul capable de l'aider, le seul en qui elle avait confiance, le seul qu'elle voulait dans cette situation.

« — J'ai bien réfléchi et je pense que toutes les conditions sont réunies. »

Lakhesis posa ses yeux incarnats sur le visage de son ami qui ne s'était pas départi de son masque d'impassibilité. Elle le connaissait assez pour deviner sa perplexité malgré son immobilité et son calme. Il semblait attendre avec patience la dernière lubie en date de la jeune-femme. Cette dernière fronça les sourcils, agacée par son manque criant de réaction. Certes, il n'avait pas tord pour le côté fantaisiste de la chose – elle-même ne pouvait le nier – mais il ne lui rendait pas la tâche facile. Elle attendit encore quelques secondes, en vain. Poussant un soupir d'impatience, elle décida de changer d'approche.

« — Séraphin. »

Le ton était grave, presque solennel. Il était temps pour elle d'exposer sa requête. Les mains sagement posées sur les genoux, le dos droit, le regard fixe, elle reprit la parole, optant pour une franchise indéniable.

« — Je voudrais que tu me fasses l'amour. »

C'est ainsi que mourut le romantisme.

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Le faire comme toi

séraphin & lakhesis

Il t'observait en silence, les genoux croisés tout en buvant quelques gorgées de thé. S'il n'avait aucune idée du pourquoi tu l'avais convoqué de la sorte dans sa propre demeure, il ne doutait pas que ta demande serait incongrue. C'est qu'il avait l'habitude depuis les années que tu accompagnais son paysage, tu étais cette jeune femme qui par la force des choses s'était fait une place dans sa vie; et Séraphin te suivait toujours sans un mot, l'ombre d'un sourire aux lèvres parfois, amusé peut-être, mais sans jamais refuser.

C'est bien pour ça qu'il attendait, lorgnait sur ton impatience, et aujourd'hui aussi cette esquisse s'était dessinée, imperceptible mais bien présente. Sans qu'il ne se moque, il attendait néanmoins avec une envie relative que tu daignes répondre à ces questions silencieuses qu'il se posait.

— J'ai bien réfléchi et je pense que toutes les conditions sont réunies.

Les conditions ?
De nouveau tout un mystère dont il ignorait tout, il avait à peine froncé les sourcils, réellement intrigué par tout ça. Pour autant il ne s'était contenté que d'une nouvelle gorgée de thé avant que tu ne continues.

Séraphin.
Un Séraphin qui sonnait bien trop sérieusement, la plupart du temps après tout ça les nouvelles n'avaient jamais été bonnes -et il ne s'inquiétait toujours pas, bougeant son bras pour aller reposer sa tasse sur la table qui vous séparait.

— Je voudrais que tu me fasses l'amour.

S'arrêta en plein milieu du chemin pour lever son regard vers toi.
S'assura avoir bien entendu avant de reprendre son mouvement et de poser la tasse.

Il s'était redressé, t'avait regardé longuement ensuite sans savoir quoi te dire -les mots étaient partis si vite, il ne s'y était pas attendu, jusqu'à ce que finalement il parvienne à dire quelque chose.

— Tu es bien la première à me demander ça de la sorte.

On aurait presque pu entendre un rire s'échapper ensuite, pourtant son visage n'avait pas changé d'expression. Séraphin était perplexe, et à vrai dire toujours assez surprit.

— Pourquoi ? Il me semblait que tu n'aimais pas les contacts physiques rapprochés.

Mais tu savais qu'il ne refuserait pas, n'est-ce pas ?

The time to hesitate is through, light my fire.

L'expression de surprise qui passa sur son visage fut fugace mais mémorable. Le spectre de ses émotions étant plutôt restreint, c'était toujours intéressant de voir les traits de Séraphin s'animer, même rien qu'un instant.

Elle le laissa la dévisager longuement, prenant soin de ne pas ciller. Sa proposition était incongrue certes, mais sa démarche réellement sérieuse.

Aux premiers abords, il ne sembla pas s'alarmer ou s'offusquer de sa demande. Habitué à ses excentricités, il souhaitait surtout en savoir plus. Elle s'était attendue à l'inévitable pourquoi et désirait se montrer sincère.
En outre, la Volturne était encore plus convaincue par son choix en constatant son attitude. Tandis que d'autres auraient déjà sauté sur l'occasion ou témoigné de leur effarement consterné, Séraphin restait maître de lui et attentif à son bien être. Il était sans le moindre doute le partenaire idéal.

« — C'est vrai que la proximité physique me dérange. Quand on me touche, j'ai toujours l'impression que...qu'on cherche à s'imposer à moi. »

Pour une fois, Lakhesis cherchait ses mots, peinant à exprimer ce qu'elle ressentait.

« — Je sais que le contact induit le rapprochement et c'est quelque chose que je crains. Mais j'ai grandi, je ne suis plus une enfant, je réalise que toucher une personne ou être touché, ça ne signifie pas forcément de la douleur ou de l'embarras. Je sais que les mots ont leur importance mais j'ai passé trop de temps à sous-estimer les gestes, ce qu'ils peuvent induire de bien. Je veux... je veux goûter à cela. »

Elle n'était pas certaine d'être très cohérente dans ce qu'elle disait. Elle avait fermé les yeux, froncé les sourcils, comme pour se concentrer, tenter de mettre des mots sur un sentiment qui n'appartenait qu'à elle.

« — J'ai d'abord pensé à toi parce que je sais que tu as de l'expérience en la matière. »

La jeune-femme se mordit la lèvre, peu fière d'elle. Elle connaissait le goût de son ami pour la luxure et si elle n'en faisait pas grand cas d'habitude, elle percevait les choses différemment à présent. Elle savait pertinemment que les Desrosiers s'étaient servis de leur fils adoptif d'une façon abjecte et elle réalisait qu'elle n'agissait pas de meilleure manière qu'eux à ce moment précis.

Elle rouvrit les paupières, s'accrochant à son regard clair.

« — Tu m'as toujours traité avec prévenance. Je peux être moi-même avec toi, je sais que tu ne partiras pas en courant si je m'enlise dans le silence ou si soudain je m'emporte. Tu te fiches de mon rang et de mon titre. Ta présence ne m'indispose jamais et je suis bien quand nous sommes ensemble. »

Avec désinvolture, elle attrapa sa tasse de thé et la porta à ses lèvres.

« — Je voudrais faire l'amour avec toi pour toutes ces raisons et parce que tu me plais. »

Elle termina la dernière gorgée de sa boisson chaude avant de reprendre la parole.

« — Je sais que je dois te plaire aussi pour que ce soit agréable pour toi. Je ne veux pas que ce soit une obligation ou que tu te forces. Néanmoins...et bien... Je crois que je réunis certains critères susceptibles d'éveiller ton intérêt sur ce plan là. »

Lakhesis se racla la gorge, désormais plus assurée à la perspective d'exposer la logique de son raisonnement.

« — Je suis jeune et plutôt symétrique de corps et de tête. Alice a toujours dit que j'avais une poitrine généreuse et des hanches faites pour enfanter. Je porte souvent des corsets faciles à enlever et mon hygiène est remarquable. Le guérisseur en chef de Saintecure m'a assuré que j'étais en bonne santé, je n'ai aucune maladie ni anomalie. On m'a souvent complimenté sur ma cambrure naturelle et la douceur de ma peau. »

C'était une tentative maladroite pour lui montrer qu'elle prenait aussi en compte ses désirs et qu'elle se souciait de lui. A sa façon, bien entendu.

Pour Lakhesis, il s'agissait surtout d'un pur bon sens qui, une fois encore, n'appartenait qu'à elle.

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Le faire comme toi

séraphin & lakhesis

Il n'avait pu qu'écouter les raisons que tu lui délivras avec honnêteté. Sans sourciller, les bras légèrement croisés par-dessus ses genoux et ses iris posés sur ta personne; que les justifications soient bonnes ou mauvaises -quelles l'insultent presque sans que cela ne soit réellement voulu- il les avait entendues et en sembla même convaincu.

Un sourire à peine à ses lèvres lorsque tu vends la beauté de ton corps de cette façon si scientifique qu'il te connaissait. Tu sais, Lakhesis, ton corps n'était pas ce qui l'avait empêché de te sauter dessus comme il avait l'habitude de le faire en répondant aux avances des autres.

— Ce n'est pas... Vraiment ce à quoi je m'attendais. avoua-t-il complètement prit de cour.

Tranquillement il avait reprit sa tasse pour en boire quelques gorgées. Il ne savait pas vraiment à quoi il s'attendait lorsqu'il t'avait demandé des explications, car s'il savait l'excentricité de tes désir, il ne doutait jamais que tu sois toujours sérieuse dans tes demandes. Tu avais longuement réfléchi à tout ça et il ne pouvait l'ignorer.

— Je ne suis pas certain d'être à la hauteur, Lakhesis. D'ordinaire, mes partenaires sont beaucoup plus... Entreprenants.

Brutalement directs dans leurs demande.
La plupart ne réclamaient aucune douceur, et ceux qui le demandaient le murmuraient à son oreille avant les baisers et il se laissait guider aux bons soins de leurs caprices alors...
Te guider aujourd'hui ?

Il n'était pas certain d'être celui qu'il te faut.
C'est ce que te disait son regard lorsqu'il se plongea dans le tien.

— Si tu es si certaine de toi je n'ai aucune raison de refuser, glisse dans un sous-entendu que tu étais vraiment jolie, seulement ne regrette pas ton choix.

Car lui ne regrettera jamais le sien.
La tasse reposée, il s'était levé pour s'approcher de toi et d'un mouvement lent avait saisi la tienne pour t'attirer doucement à lui. Il t'avait ensuite débarrassé de ta tasse, t'avait regardé un moment en te demandant une dernière fois la certitude de ton choix -et une fois qu'il en fut certain, t'embrassa tendrement. C'était assez étrange et sans doute un peu froid encore, par gêne probablement, mais ce sentiment s'éclipserait en allant plus loin. Il avait prit l'habitude d'oublier ses craintes pour se sentir plus vivant, tu sais ?

Ses doigts remontèrent le long de tes épaules pour se nicher dans le creux de ta nuque avant qu'il n'écarte à peine le visage pour te regarder.

— Demande-moi à n'importe quel moment d'arrêter et je le ferai.
Demande-moi n'importe quoi et je le ferai.

Un sourire pour te rassurer,
Il vous mena jusque sa chambre, près du lit, avant de t'enlacer pour te coucher doucement sur les draps.

— Fais ce que tu veux, Lakhesis, soufflé à l'oreille tandis qu'une main parcourait les courbes de ta silhouette. Découvre par toi-même ce que tu es venue chercher. Ne crains pas les erreurs.

Car avec le temps Séraphin avait compris qu'il n'y avait jamais d'erreur en matière de luxure.

The time to hesitate is through, light my fire.

En toute honnêteté, Lakhesis s'était attendue à devoir argumenter pendant encore un certain temps. C'est pourquoi, elle fut désarçonnée quand Séraphin accepta sa requête avec flegme. Il paraissait loin d'être outré ou blessé. Il prit même les devants avec une assurance qui lui fit perdre à elle, toute sa superbe.
Elle se savait inexpérimentée et d'un naturel un peu trop défensif pour être immédiatement à l'aise. Si la jeune-femme souhaitait toujours passer à l'acte, réaliser que cela allait véritablement se concrétiser la fit se raidir instinctivement. L'intimité n'était pas chose aisée pour elle et l'apprivoiser demandait patience et savoir-faire.

Précautionneux, son ami la fit se lever et l'attira vers lui, ni trop près ni trop loin, pour qu'elle puisse se faire à cette soudaine proximité. Lakhesis se laissa guider par les gestes prudents et tendres de Séraphin. Le moment était venu pour elle de baisser sa garde. Elle le suivit alors docilement jusqu'à sa chambre. L'étreinte était douce mais ferme et elle se retrouva allongée sur le lit sans trop savoir comment.
Partagée entre l'appréhension et l'embarras, elle avait fermé les yeux dès que les mains masculines s'étaient aventurées sur son corps. Ce contact nouveau la perturba moins qu'elle l'avait cru. Si elle n'était pas encore détendue, ce n'était pas désagréable pour autant. La jeune-femme rouvrit les paupières pour plonger directement dans les eaux profondes du regard de son partenaire. Elle se rappela alors qui elle avait en face d'elle, qui elle avait choisi en son âme et conscience.

« — Je te connais, je sais qui tu es. Je sais le bon comme le mauvais. »

Elle posa sa main contre la joue pâle du jeune-homme. Séraphin avait toujours eu le teint diaphane. Le geste n'avait rien de sensuel ; il était plutôt question de se rassurer et de prendre une dernière fois toute la mesure de ce qu'il allait se passer.

« — Je te fais confiance. Je t'ai choisi. Tu ne me feras pas de mal. »

Les doigts malhabiles descendirent le long du cou, s’arrêtèrent un instant contre le col de la chemise, puis glissèrent le long du tissu jusqu'à la boucle de la ceinture. Elle se mordit la lèvre, encore incertaine. Finalement, elle préféra déboutonner le haut pour gagner en aisance au fur et à mesure.
Lakhesis découvrit un torse glabre, fin et bien dessiné. La peau y était blanche, laiteuse, en dehors des deux petites proéminences rosées qui s'étaient dressées au contact de ses paumes caressantes. Elle se mit à suivre du doigt le tracé des abdos pour ensuite remonter au visage dont elle redécouvrit les traits grâce au sens du toucher.

Elle releva la tête vers lui et constata qu'il l'observait en retour, bienveillant et attentif. Ce constat l'amena à penser qu'elle ne voulait pas qu'il se restreigne ou qu'il se prive. Elle n'avait peut-être aucun vécu en la matière mais Lakhesis désirait que cela soit un partage, une aventure à deux.
Ainsi, toujours un peu maladroite, elle l'attira vers lui et posa ses lèvres sur les siennes.
Un baiser pour sceller son accord, un autre pour le remercier, un troisième pour lui signifier qu'il n'a pas à se retenir.
Et un dernier, plus profond, plus gourmand, plus hardi, comme pour lui dire qu'elle le veut, véritablement.

Lakhesis est capricieuse, inconstante, emportée, destructrice. Mais elle aussi audacieuse et libre ; et en cet instant, elle veut se sentir femme et assouvir un appétit inédit.
Plus sûre d'elle alors, la jeune-femme commence à dénouer les lacets de son propre corsage.

« — Montre moi. »

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Le faire comme toi

séraphin & lakhesis

Ta main sur sa joue et son regard comme une caresse dans le tien pour te rassurer, te promettre qu'entre ses doigts il ne t'arrivera rien. À tes certitudes il n'avait pas répondu, simplement esquissé un léger sourire par habitude - pour te dire merci, sans doute, de lui faire confiance ainsi. Il ne la trahira pas, il se l'était juré dès l'instant où il avait accepté. Alors il te laissa faire, tranquillement t'observa glisser jusque son bas, dans un souffle te laissa hésiter puis remonter sans broncher. Lentement il avait avalé sa salive lorsque tes paumes se mirent à parcourir sa peau et, toujours sans un mouvement, pour te laisser le temps d'apprendre, Séraphin te laissa retrouver le chemin jusque son visage.

Au premier baiser son corps s'était tendu.
Des questions sous la surprise qui ne s'évadèrent jamais, sauf peut-être par ses yeux qui
Au second, t'avaient interrogés, impuissants et emplis du désir que tu faisais naître lentement en lui.
Es-tu sûre de ton choix, Lakhesis ?
Des murmures à l'intérieur qui suppliaient de ne pas retourner en arrière - continue ! Continue, pria son coeur si fort que tu devais sans doute l'avoir entendu.
Au troisième ses lèvres se fendirent d'un sourire tendre duquel un souffle amusé (résigné) s'envola.
Ne t'arrête pas.
Et au quatrième, en réponse à tes désirs Séraphin s'était laissé aller - avait clos ses yeux encore pour ne penser plus qu'à toi (pour savourer).

Alors, gourmand à son tour l'homme avait glissé une main sur ta joue, dans ton cou, sur ton bras pour saisir tes doigts quand son autre bras portait son poids, posé de l'autre côté de ta tête pour caresser le sommet de ton crâne de sa main. Il était doux Séraphin, toujours et bien souvent malgré lui. À cet instant pourtant, lorsqu'il te regarda de nouveau, le souffle brûlant et légèrement haletant de ce dernier baiser, il ne put que se laisser aller à l'insouciance (la pureté) de ta gentillesse, mélangée néanmoins à ses envies, vos désirs - à tes ordres, Lakhesis. Aujourd'hui il te serait entièrement dévoué.

Un hochement de tête pour acquiescer ta demande et sa main libre quitta tes doigts pour se poser sur ton autre, doucement.

— Laisse-moi faire..., la voix un peu rauque d'avoir trop soupiré.

Ses lèvres à ton cou il défit lentement le laçage de ton corset, déposant à mesure que ton corps se découvrait de multiples baisers sur ta peau nue. Sa main était retournée à la tienne pour la guider jusque son dos, t'inciter à agir comme tu le souhaitais tandis que lui s'éprenait en caresse. Ses doigts se posèrent sur ta hanche et il mordilla ta clavicule - laissa à nouveau un souffle s'égarer, satisfait quand il leva les yeux vers toi. Sa main avait quitté ta hanche pour se faufiler doucement sur ta cuisse et remonter les jupes de ta robe jusqu'à sentir la chaleur de ta peau. Il ne monta pas plus haut, se contentant de capturer encore tes lèvres avant de voler tes yeux.

Leçon numéro 1 : il faut savoir prendre son temps pour faire durer le plaisir, s'amuser pour mieux savourer.

The time to hesitate is through, light my fire.

Elle avait beau ne pas avoir d'expérience, Lakhesis était assez perspicace pour savoir que son ami était d'une délicatesse rare. Il était à la fois tendre et aventureux, jamais trop empressé sans être passif non plus.
Attiser pareil appétit était une chose – et il savait s'y prendre – mais parvenir à la mettre en confiance en était une autre. Elle avait fait le bon choix en le choisissant. Assurément.

Les mains de Séraphin traçaient sur sa peau, jusqu'à lors vierge de caresses, des chemins sinueux dont elle ignorait l'attrait dévastateur. La myriade de baisers qu'il déposait contre son cou la fit frissonner. Sous ses gestes assurés, son corps se cambra et c'est tout naturellement qu'elle s'accrocha plus fort à son dos. Quand il prit l'initiative de remonter ses jupons, elle poussa son premier gémissement.

Entre l'anticipation, le ravissement et l'impatience, la jeune-femme découvrait des sensations inédites. La perte de contrôle n'était pas dans sa nature mais pour pareil saisissement, elle était prête à se laisser toucher toujours plus.

Son côté audacieux reprit le dessus tandis qu'elle partait à la conquête de l'anatomie de son compagnon. Lakhesis frôla du bout des doigts et de haut en bas le torse glabre avant de buter de nouveau contre la ceinture. Elle desserra cette-dernière avec une assurance inouïe et glissa une main curieuse dans le pantalon de son partenaire. Il était temps de mettre en application ce qu'elle avait lu. La Volturne avait toujours su apprendre avec facilité et elle espérait que dans ce domaine ci, il en allait être de même.

« — Si je m'y prends mal, dis le moi. »

Elle planta son regard dans le sien, pouvant ainsi contempler les émotions primaires passer sur le visage habituellement si imperturbable de son vieil ami. Ses caresses osées se firent plus ardentes alors que son ventre en réclamait plus.

Le pantalon ne tarda pas à finir au sol. Très vite, elle l'embrassait à en perdre haleine.

« — Séraphin... »

Un murmure, un appel, une supplication, une promesse.
Une vue imprenable, offerte, sur ses seins nus et ses jambes qui viennent entourer la taille masculine.
Qu'il te touche, qu'il te prenne, qu'il t'aime à sa manière.

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Le faire comme toi

séraphin & lakhesis

Il avait déglutit lorsque tes doigts s'étaient glissés dans son pantalon et ses yeux s'étaient fermés brusquement le temps de laisser passer le frisson qui le bouscula de la tête aux pieds. Lorsqu'il croisa de nouveau ton regard, c'est d'un désir immense qu'il était empreint. Malgré tes gestes encore timides, ton audace réveillait en lui des instincts qu'il ne voyait pas si souvent. Afin de reprendre contenance il glissa un baiser dans ton cou, avant de caresser doucement ta cuisse du bout des doigts, remonter sous tes jupons et ne pas s'arrêter.

— Sois plus franche..
Sois moins douce.

Perds toi en lui comme il se perdait en toi, Lakhesis.
Son prénom murmuré à tes lèvres étirait une esquisse aux siennes tandis qu'il embrassait toujours ta peau et son souffle s'y perdait parfois, entre deux gémissements que tes gestes lui provoquaient. À cette chaleur que tu allumais en lui, Séraphin y répondait sans violence mais avec fermeté, sans pudeur aucune. Avec avidité, sa bouche marquait ton corps, de ta nuque jusque tes seins. Il s'y était d'ailleurs perdu un moment, guettant à chacun de ses gestes tes soupirs en réactions afin de s'assurer que tu puisses ressentir le plus possible.

— Tu es magnifique..

Tu l'avais entouré de tes jambes, tu l'avais embrassé comme pour l'empêcher de perdre pied et lui demander de le faire en même temps. C'était ça, l'amour, tu sais ? Cette sensation de chaleur au creux du ventre et ce désir d'aller toujours, toujours plus loin. Alors Séraphin avait continué encore encore encore à t'embrasser et te mordiller, à te faire gémir avant que vos corps n'entament finalement une danse endiablée de plaisir. D'abord sous lui et puis à mesure des soupirs au-dessus, vos vêtements sur le sol et l'intimité des draps pour seuls témoins de vos sentiments exaltés.

The time to hesitate is through, light my fire.

Vos corps nus, sous les draps, emmêlés.
Vos vêtements sur le sol, négligemment abandonnés.
Vos cheveux désordonnés.
Vos souffles saccadés.
Et vos lèvres gonflées de vous être trop embrassés.
Le plaisir qui lentement se dissout et vous laisse fourbus.

Toi. Allongée sur le ventre, chute de rein apparente, le visage tourné vers lui, les jambes battant la mesure.
Lui. Sur le dos, encore tout entier dévêtu dans sa délicieuse impudeur, sourit dans le vague.

Vos regards se cherchent, se croisent, se trouvent. Un baiser papillon sur son épaule comme pour dire merci, je t'aime, tu es meilleur des amis, le premier amant que toutes les femmes voudraient. Un simple geste pour dire mille choses.

Les minutes passent à mesure que vos respirations s'alignent, devenant plus régulières.
Tu te mords la lèvre, laisse traîner une main gourmande sur sa hanche. Il t'interroge du regard.
Un silence. Œillade complice.
Il roule sur toi et tu ris aux éclats.
Second round.

Le soleil décline déjà quand vos ébats et vos jeux d'enfants prennent fin.
Tu te coules contre lui, câline ; après la passion vient la tendresse.

« — Sache que tu as mérité le titre de l'ami le plus dévoué. »

sourire de circonstance.
espièglerie, insolence et reconnaissance.
d'elle, tu as fait une femme.
aux premières fois contraintes ou maladroites, tu as fait un pied de nez beau Séraphin.

crybaby ▼